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03 août 2016, 18:46
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Cela faisait plus d'une dizaine de minutes que Theodorus se trouvait dans le bureau de la directrice de Poudlard. Fraichement débarqué avec le ministre de la Magie, il avait préféré rester en arrière au lieu de suivre la course folle d'Arseni vers les étages inférieurs du château. L'urgence de la situation ne pouvait rivaliser avec sa curiosité naturelle.

Allant d'une étagère à une autre, Theodorus contemplait les objets qui s'y trouvaient placés avec un grand intérêt. Mais un objet captiva son attention plus longtemps que les autres : le Choixpeau magique.

Le cœur de Theodorus fit un bond quand il toucha le tissu rapiécé du bout de sa baguette magique. Une fente semblable à une bouche se dessina à la base du célèbre chapeau. Plus haut, le tissu se ratatina pour former l'équivalent de deux yeux cernés.

Bien le bonjour, dit Theodorus. ”

Theodorus Lynch, répondit le Choixpeau en prenant un air suspicieux. Quelle étrange apparence vous avez-là. Dans mes souvenirs, vous étiez plus...

Durant toutes ces années, je me suis demandé pourquoi, l'interrompit Theodorus en lui tournant volontairement le dos. Pourquoi m'avoir envoyé à Serdaigle quand tous les Lynch étaient voués à faire étalage de leur talent à Serpentard ?

Vous n'étiez pas comme vos sœurs, répondit le Choixpeau d'un ton égal. La gloire ne vous intéressait pas. Vous étiez habité par une soif de connaissances bien trop rare pour qu'elle fût gâchée à Serpentard, là où votre talent vous aurait détourné de votre destin exceptionnel. Nourrissez-vous quelque amertume à l'égard de ce choix ?

Les bras croisés dans son dos, Theodorus pivota sur ses talons et jeta un regard en coin au Choixpeau.

Un jour, peut-être, il me sera permis de vous étudier d'un peu plus près. Ce jour, je découvrirai certainement de quel droit vous vous êtes permis de ruiner ma jeunesse en faisant ce choix. En attendant cette revanche, je me fais une raison de vous remercier pour le service que vous m'avez rendu. Je ne serais pas l'homme que je suis sans votre lamentable erreur. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, ajouta-t-il en se dirigeant vers la sortie au-dessus de laquelle il ne manqua pas de remarquer la silhouette royale d'un aigle en argent massif. ”

Un autre détail qui n'a pas sa place dans cet endroit, commenta-t-il en riant pour lui-même. ”

La foule présente dans les travées était fébrile. Theodorus n'eut aucun mal à le constater par la présence de plusieurs sortilèges de protection malgré l'absence de menaces déclarées. Emily était là. Enrik aussi. Aude Luneau avait pris un sérieux coup de vieux et Evgeniy Kowalczyk paressait noyé dans ses pensées. Un spectacle que Theodorus qualifia très vite de morose.

Bien décidé à ne pas y assister plus longtemps — le sentiment d'angoisse le révulsait — Theodorus se dirigea vers les portes du Dominion sans répondre aux appels désespérés de ses collègues. Là, il donna quatre coups de baguette magique sur les battants et attendit que ceux-ci lui ouvrent un passage assez large pour s'engouffrer à l'intérieur du mythique Dominion.

Peu après la disparition du sous-secrétaire d'état aux Mystères dans le Dominion, le public présent dans les travées vit des rubans de fumée noire en ressortir. Les portes de l'édifice se refermèrent d'elles-mêmes. Les rubans se posèrent alors sur le sol puis ils se métamorphosèrent en d'impressionnants loups au pelage noir et aux yeux injectés de sang. La meute en comptait douze au total. Autant de créatures de la nuit qui s'élancèrent vers les travées avec la ferme intention de provoquer un carnage.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
09 août 2016, 11:00
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Le couloir avait maintenant retrouvé un certain calme. Aussi calme que puisse être une foule amassée devant un lieu inconnu dans lequel il était probable qu'une dizaine de personnes risquaient leurs vies, mais les murmures inquiets avaient commencés à être de moins en moins nombreux, et maintenant la tension s'ajoutait au silence. Paul commençait à avoir la nausée : inquiet, anxieux, et pourtant obligé d'attendre, il restait debout, à quelques mètres des portes, la baguette prête en cas de besoin... besoin qui semblait ne pas avoir à arriver. Ce n'était pas non plus un bon signe. Cela faisait déjà longtemps que les professeurs et les champions se trouvaient dans le Dominion, et rien n'avait changé depuis que le ministre y était entré. Était-il possible que l'un des professeurs ou des élèves ne soit déjà plus de ce monde ? Il n'y avait aucun moyen de le savoir, il n'y avait qu'une seule solution, une seule maigre consolation : attendre, encore et toujours.

Un seul événement vint briser le calme apparent de la porte du Dominion : l'arrivée d'un homme, assez âgé, inconnu. Paul supposa que c'était un membre du ministère, puisqu'il ne l'avait jamais vu dans l'enceinte du château et que des gens du ministère l'interpellaient. Ignorant ses collègues, le sorciers s'approcha des portes (les appels des gens dans la foule étaient devenus des cris), puis les ouvrit avec sa baguette et pénétra dans le lieu si mystérieux, disparaissant lentement dans les ténèbres. Hébété, Paul sursauta en voyant un phénomène étrange à l'entrée des portes. Les sortilèges de protection conjugués semblèrent vaciller tandis qu'une sorte de fumée noire s'échappait lentement des portes, qui se refermèrent soudain d'un bruit sourd. Cette fumée... était faite d'ombres, pensa Paul. Les ombres dessinèrent des formes aux sols, formant comme des silhouettes. Des silhouettes... animales. Silhouettes qui soudain se consolidèrent. Était-ce de la magie noire ? Cela ressemblait en tout cas à l'idée que Paul s'en faisait... Soudain, les ombres prirent une forme distincte.

Ébahi et terrifié, le deuxième année contempla les douze loups qui étaient apparus devant lui. Douze créatures monstrueuses, irréelles. Douze créatures noires comme la nuit, à seulement quelques mètres de lui. Le Poufsouffle recula, la mains tremblante tenant sa baguette pointée vers la horde qui s'avançait vers la foule. Il entendait les hurlements des élèves, et tout lui sembla n'être qu'un cauchemar. C'était trop horrible pour être vrai. Lorsque les monstres se jetèrent vers lui et vers les travées, la foule poussa un cri, et Paul fit de même.


"-Protego !" cria-t-il en secouant fébrilement sa baguette.
09 août 2016, 18:25
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Son sortilège de protection illumina le plafond de la salle au dessus des travées. Il fut rapidement suivit par les sortilèges de Joy et Paul qui profita du mouvement. Wilson fut satisfait que d'autres le suivirent comme il le voulait. Le Serpentard fut un petit peu rassuré, et au moins si quelque chose de dangereux apparaissait, les trois élèves-ci seraient protégés... peut-être même ceux qui sont à côté. Pour les autres... bah ils ont qu'à suivre le mouvement.

Wilson n'avait aucune idée de se qui se tramait dans le Dominion, plusieurs personnes y étaient rentrés mais personne n'y était ressortit, étaient-ils encore vivant ? Ou Mort ? Est-ce que Constance Luneau avait été neutralisé ? Ou était-elle encore en liberté ou jouissant de ses pouvoirs d'une très mauvaise façon ? Le Serpentard, dont la peur envahissait tout son corps, maintenu le sortilège de protection, c'était dur. Dur, parce que cette fois-ci, ce n'était pas un exercice, ou un examen pour voir s'il savait le faire. Dur, parce que cette fois-ci c'était vraiment utile, et bien qu'il n'y ait pas de menaces à l'heure actuelle, il savait que son idée allait certainement servir... au moins pour rassurer les gens se trouvant à l'intérieur de la protection. Mais il était loin encore de se douter, que son idée allait servir plus encore.

Un homme du ministère entra dans la salle, Wilson le regarda lancer un sortilège sur les battants de la porte du Dominion et s'y engouffré. C'est alors que se passa quelque chose de terrible. De la fumée noire se forma. Ce n'était pas l’œuvre du sous-secrétaire d'état, Wilson en était persuadé, mais il s'inquiéta un peu plus. Les portes du Dominion se refermèrent et des rubans qui touchèrent le sol se métamorphosa en loup. Douze loups au total fit face au travées.

Wilson avait de plus en plus peur, et son sortilège s'arrêta à cause de cette peur. Il y avait encore le sortilège de Joy pour le protéger, heureusement. Il vit les loups s'élancer vers la foule dans les travées. Wilson voulait aider les autres, mais il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas comment s'y prendre... et puis il n'est pas assez courageux pour se jeter au centre des loups et les attaquer. Il chercha après les Gryffondor dans les travées, mais aucun ne semblait être assez courageux pour attaquer les loups. A moins que Wilson les ait confondu avec des Poufsouffle, son regard balaye tellement vite les travées qu'il se peut qu'il ait fait des confusions.

Restant à sa place, il souffla plusieurs fois pour essayer de se calmer et d’apaiser la peur, malgré la machoir des loups qui montraient de belles paires de dents parfaitement aiguisés. Puis il relança le sortilège de protection, le Protego Maxima, avec la meilleure volonté du monde, la volonté de protéger des loups, le maximum de gens. En se tournant vers Joy, il dit :


« On peut pas rêver mieux comme exercice pratique ! Miss Holloway va être contente de nous ! »

L’atmosphère était tendu et Wilson essaya de faire voir cette scène sous un angle différent. Oui, il était en danger, oui, ce n'était pas le moment de plaisanter, mais s'il doit mourir aujourd'hui, autant mourir heureux que peureux.

seagreen - Adulte évolution - Membre du mouvement Sang pour Sang -
Membre de l'Orchestre Sympho'magique de Godric's Hollow
09 août 2016, 19:21
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Elly regardait la troisième tâche avec anxiété. Lors du kidnapping des trois champions du tournoi, la jeune fille n'avait pu réprimer un son de frayeur qui rassemblait un hurlement et un étranglement. Puis, lorsque professeurs, directeurs et même élèves entrèrent dans le Dominion pour tenter de les sauver, la jeune fille faillit s'évanouir. Où était passé son courage ? Cela était bien beau de pouvoir repousser des strangulots lors d'une animation de Défense contre les Forces du Mal, bien beau de gonfler des lutins de Cornouailles comme des ballons, bien beau d'utiliser un alohomora sur une porte, mais en situation réelle, où était donc passé son courage ? Elly pouvait presque le voir, ratatiné dans un coin de son cerveau, englobé, enfermé dans cette bulle difficilement cassable qu'était la peur. Une larme de la taille d'une olive roula sur sa joue pâle. Que pouvait-elle faire ? Si même avant avoir tenté quoi que ce soit elle n'en avait pas la force ? Elle aurait voulu avoir le choixpeau sous les mains, et la taper, encore et encore, comme pour l'épousseter, mais en lui hurlant des horreurs, en lui hurlant, lui demandant par quels dieux, ce stupide objet, avait pu l'envoyer à Gryffondor ? La maison des courageux. Il était où ce courage hein ? Cette supposée adrénaline qu'ont les super héros avant de sauver le monde ? Mais alors qu'elle songeait à tout cela, toutes les horreurs de sa vie refirent surface : ses parents divorçant, cette stupide lettre d'abandon, cette idiote, inutile et blessante visite à Singapour, dans le haut monde, le nouvel environnement de sa mère, et cette dernière, suitant de méchanceté, "Brent et Malika, eux, sont doués, ont un avenir tout tracé, celui des gens qui changent le monde". Elly pleurait littéralement de rage, de rage de ne penser qu'à elle alors qu'en ce moment même, une dizaine de personnes dont des Poufsouffles et des Serdaigles tentant au péril de leur vie de sauver celle d'un autre, de rage de ne pas avoir d'appartenance, de ne pas savoir pourquoi ce fichu choixpeau l'avait envoyé dans la maison des vaillants. Alors, lorsque le sous-secrétaire d'état, au milieu de toute cette pagaille entra dans le dominion, Elly sentait que la rage l'aidait mieux à visualiser son courage. Il enflait, enflait, comme si on lui avait jeté un Gonflus. Et puis elle vit Joy, Wilson et Paul, un Serdaigle, un Serpentard et un Poufsouffle lancer des Protego Maxima, pour sauver des vies. Alors, elle se dégouta elle-même, qui ne bougeait pas, restait immobile au milieu de ce brouhaha terrifié. Mais soudainement, un sifflement bas mais distinct retentit, faisant taire la foule, puis des lambeaux de fumée, noirs, sortirent du dessous de la porte du dominion pour se reformer en douze gigantesques et effrayants loups, assoiffés de sang, de chair humaine. Et là, Elly pensa aux premières années assis au premier rang, à son frère, exposé, assis, les yeux clos de terreur, devant un des loups qui se rapprochaient. Et ce fut le comble. Pendant que de nombreux sortilèges de protection retentissaient de partout, la jeune fille descendit les marches de l'estrade jusqu'au premier rang. Là, elle vit le loup qui se rapprochait de son frère, sa gueule révélant une rangée de crocs sales et pointus comme des rasoirs, et une langue râpeuse et avide. Elly, affolée, se concentra un maximum au milieu de toute la cohue et hurla, sa baguette pointée sur le loup, visant la gorge :

"- Incarcerem !"

Sans réellement regarder si son maléfice avait fait effet, la jeune fille visa un autre loup qui se rapprochait dangereusement d'elle, la gueule sanguinolente. S'interdisant de penser d'où venait ce sang, la jeune fille le pointa de sa baguette et cria :

"- Lashlabask !"

Alors, elle courut jusque devant son frère et le couvrit, lui et ses amis de ses bras, essayant d'en protéger le plus possible, en hurlant de l'aide, un sauvetage, une initiative, une évacuation de n'importe qui, élève, adulte du ministère ou professeur. Tentant de relativiser, elle adressa un coup d'œil flamboyant au choixpeau, sachant enfin avoir trouvé sa place chez les rouges, songeant que si jamais Josh survivait, il raconterai l'histoire à sa mère et qu'elle serait enfin fière d'elle.

Elly Sparkle • 2ème année
Rédactrice-en-Chef de la Petite Mornille
Code couleur : maroon
"I seem heartless because my heart died with my love" - Snape
30 août 2016, 21:24
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Elina n'eut pas le temps de se réjouir de l'apparition du trophée du tournoi des Trois Sorciers car le chaos qui s'offrit devant ses yeux accaparait toute son attention. Sous le coup de la poussée d'adrénaline que provoqua chez elle cette vision, la scène lui parue presque figée, une myriade de détails se frayant un chemin jusqu'à son cerveau qui avait bien du mal à gérer toutes ces nouvelles informations. L'apparence maladive d'Aude Luneau réduite à l'impuissance, l'absence des professeurs de Poudlard, les cris de panique venant des travées, les sortilèges de protection qui naissaient ça et là et par dessus tout, ces énormes loups qui se jetaient sur les élèves. Des créatures monstrueuses et sanguinaires d'un noir de jais et aux yeux écarlates, leur gueule écumante probablement à l'idée du festin que représentait pour eux les élèves dans les travées. Les paroles des deux autres champions lui parvinrent presque étouffées et elle ne chercha pas même a en saisir le sens. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se produire alors qu'elle était dans le Dominion avec Marie et Jonas, mais pour l'instant, cela n'avait pas d'importance. Seule comptait l'urgence de la situation. Il y avait une douzaine de ces redoutables bêtes et les élèves peinaient à contenir leurs assauts. Sans plus attendre, elle descendit à la volée les marches de marbre qui menaient au trône pour se porter en renfort. Espérant le concours le Marie et de Jonas si ce dernier parvenait à se trouver une baguette.
Sortie du Dominion, elle avisa Paul qui, pour une raison ou pour une autre, s'était davantage rapproché du Dominion que les autres élèves et se trouvait maintenant aux prises de l'une des créatures. Levant sa baguette, Elina visa le loup menaçant le Poufsouffle avant de lancer :


« Salcifis ! »

Prenant tout juste le temps de voir quel effet son sort a sur la créature, elle reporte son attention sur d'autres loups et tente de les repousser loin d'un groupe de jeunes élèves.

« Rejecta. »

De toutes les émotions qu'Elina aurait pu ressentir face au chaos qui s'était abattu sur l'école, c'était la colère qui primait. Pas un instant face aux Acromentules elle n'avait éprouvé cela. Elle n'avait alors fait que se protéger de l'agressivité des créatures. C'était totalement différent de l'instant présent. En cet instant, son désir le plus cher était de faire disparaître ces loups, ces choses faites d'obscurité dont on aurait pu se demander à juste titre si elle pouvait vraiment être qualifiées de vivantes. Cette fois, elle n'était pas la seule menacée. L'idée même que l'une de ces bêtes pose une griffe ou même un croc sur ces gens qu'elle côtoyait chaque jour lui était insupportable.

24 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
¤ Ne sous estimez pas les griffes du blaireau parce que sa fourrure vous semble douce ¤..
31 août 2016, 09:46
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Paul n'avait pas été le seul à se protéger des créatures sorties du Dominion : Wilson avait continué à lancer des sortilèges de protection, Elly Sparkle s'était précipité sur un des loups pour lui lancer plusieurs sorts, et l'on entendait la lutte des élèves des trois écoles rivales, qui s'unissaient pour protéger les travées. Le Poufsouffle était terrifié, mais heureux de voir cette union, entre les maisons mais aussi entre les pays. Les sortilèges rebondissaient de part en part, les loups reculaient, incapables de faire des dégâts dans le public. Voyant un des loups s'approcher, Paul tenta un maléfice du saucisson que le monstre évita, puis quantité d'autres maléfices et sortilèges de défense qui lui passaient par la tête.

"Everte Statim ! Lashlabask ! Expelliarmus ! Immobulus... Rejecta ! Cracbadabum !" criait-il en pointant sa baguette sur les loups.

La plupart du temps, ces sorts ne touchaient pas, mais ils faisaient reculer les créatures. Paul vit l'une des créatures se jeter dans la direction d'élèves qui affrontaient d'autres loups... Il les attaquait par derrière !


"Hors de question ! Everte Statim !" s'exclama le Poufsouffle en pointant sa baguette. Avec une détonation, un éclair sortit de sa baguette et envoya le loup trois mètres plus loin. En se retournant, cependant, le Poufsouffle tomba nez à nez avec l'un des monstres. Avant même qu'il ne puisse dégainer sa baguette, une voix connue cria une formule magique :

« Salcifis ! »

"Elina ?" s'écria Paul, sentant une immense vague de soulagement parcourir son corps, sans regarder le loup qui se faisait ligoter par le sortilège.

En effet, la préfète-en-chef des Poufsouffle et championne de Poudlard venait d'arriver dans le couloir par un mur coulissant, accompagnée des deux autres champions. Marie et Jonas avaient l'air secoués, mais sains et saufs, tout comme Elina. Qu'est-ce qu'il leur était arrivé ? Où étaient les professeurs, ou Ambre et Meilla ? Paul s'approcha après avoir lancé un nouveau Protego, et voulut demander ce qui s'était passé. Il hésita : ce n'était pas vraiment le moment de discuter. Pour l'instant, il y avait des loups géants qui essayaient de dévorer les élèves, et ce n'était peut-être pas le meilleur cadre pour discuter, surtout qu'Elina devait avoir vécu beaucoup de choses pendant tout le temps qu'elle avait passé dans le Dominion. Paul remercia la championne, et lança un nouveau Petrificus Totalus sur l'un des loups qui s'approchait. Peu importe ce qui arrivait ensuite, il serait prêt à continuer à se battre... Peu importe où se trouvaient les professeurs Almeida, Loewy, Holloway, ou Meilla ou Ambre, pour l'instant, ce n'était pas ce qui comptait. Il fallait protéger les autres et se protéger soi-même, neutraliser ces loups, et l'on pourrait potentiellement s'inquiéter pour les autres plus tard. Une chose était sûre, c'était qu'une douzaine de loups, même énormes et sanguinaires, n'avaient aucune chance contre tant élèves et d'adultes déterminés, pensa Paul en lançant un Flipendo dans la direction de l'une des créatures.
03 sept. 2016, 00:35
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Un lourd silence accueillit l’apparition des derniers rescapés. Certains, dans l’assemblée de spectateurs incrédules, laissèrent tomber leur baguette, stupéfaits.

Un seul loup demeurait encore sur ses pattes. Les autres avaient tous disparus, détruits par le courage et la détermination d’un petit nombre de personnes. La colère de cette créature de la nuit était grande et jetait comme une ombre sur tous les sorciers dont elle croisait le regard. Parmi les moins courageux, beaucoup furent ceux qui se retrouvèrent paralyser de terreur. Mais parmi ceux dont le cœur vibrait encore de protéger les leurs, il y en eut une qui surprit tout le monde en trouvant le courage d’outrepasser sa condition. Son sortilège s’avéra si puissant que l’engeance noire s’évapora comme un vulgaire composé gazeux libéré de son flacon. Aude Luneau n’abandonnerait jamais tant que lui resterait un souffle de vie.

L’assemblée comptait quelques blessés légers, mais ne dénombrait, par la grâce de Merlin, aucune mort. Le visage blanc comme neige, Evgeniy Kowalczyk était le seul à pouvoir disputer l’honneur de s’évanouir le premier à la malheureuse directrice de Beauxbâtons. La raison de son malaise apparent était terrée au fin fond de son cœur, mais un regard affuté eut vite fait de remarquer que ses yeux hébétés fixaient Arseni Stoyanov comme s’il eut été un revenant de l’au-delà.


« Pardonnez-moi Kristen, déclara Constance Luneau. Le moment est venu pour moi d’accomplir ma part du serment. »

Quittant le giron de Kristen Loewy, la belle sorcière aux cheveux noirs appela du regard ses sœurs mais aucune d’elles n’osa s’avancer vers l’aînée. Bon nombre de baguettes, parmi lesquelles celles d’Enrik Tempelton, d’Emily Fawkes, de Theodorus Lynch, de Marie Duval, ou encore celles de Sybille Luneau et Stepan Kirsanov, les tenaient désormais en joue. Constance Luneau blêmit en réalisant qu’elle n’était pas en reste.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
03 sept. 2016, 01:49
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
La sortie était proche. Avant de quitter tout à fait du Dominion, Kristen prit le temps de passer sa baguette sur le bord de ses manches, encore maculé du sang du sphinx, pour en effacer les traces. Elle n’accorda aucune attention à Lynch, mais elle savait qu’il remarquerait ce geste. Quand elle sortit enfin, le rideau de lumière éblouit si bien la directrice de Poudlard qu’elle dut mettre sa main devant ses yeux.

En sortant du Dominion, elle avait cru que le calme serait enfin revenu, qu’il y aurait le temps de se poser et mettre les choses au clair, rassurer les élèves. Pourtant, il n’en était rien. Kristen le ressentit tout de suite, et releva brusquement la tête pour mieux observer la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle constata que les champions étaient sains et saufs, que les professeurs Ainsworth et Heltowni étaient sortis, de même que l’une des sœurs de Constance – ou Maëva ; qu’Isabel était bien avec celle-ci, juste là, que Lisel Kieffer et Amy Holloway sortaient aussi, accompagnant Meilla Primard et Ambre Baxrendhel, qui n’avaient pas dû sortir si vite qu’on leur avait dit, et l’autre sœur de Constance était là également. Sur ces deux femmes, Kristen avait compris quelque chose, en écoutant attentivement le discours de Constance : non seulement elles étaient ses sœurs, mais il était fort possible qu’il y ait eu un autre lien qui les unisse, un lien d’inventrices… Trois objets pour trois sœurs, des sœurs un peu dérangeantes, qui étaient alors devenues trois prisonnières.

Kristen vit Evgeniy Kowalczyk, dont le visage blêmit. Elle suivit des yeux son regard et put déterminer qu’il s’arrêtait juste sur Arseni. Kristen comprit alors que le frère du Ministre avait sans doute dit la vérité à propos du directeur de Durmstrang. Cet homme puait le traître qui a raté son coup et qui craint le retour de boomerang. Elle vit Aude, aussi, et elle vit que celle-ci dirigeait sa baguette vers un loup terrible. C’était une invocation de magie noire. La lourdeur qui pesait dans cet endroit émanait de l’animal, mais il avait dû y en avoir bien d’autres comme lui. Ce loup, d’ailleurs, ressemblait à celui qu’Arseni avait invoqué, deux ans plus tôt, et qui avait tué Felipe Sampedro sous les yeux de Kristen. Pourtant, il avait une aura légèrement différente. Kristen n’eut pas le temps de lever sa baguette, au cas où, qu’Aude abattit la créature.

Elle vit tout ce monde, elle assimila une quantité d’informations visuelles importante, et elle souffla un coup. Il semblait que c’était fini, enfin.

Constance s’approcha et dit quelques mots à Kristen : l’heure était venue pour elle d’honorer sa part du marché. Kristen hocha la tête sans mot dire et observa celle qui était auparavant la prisonnière du Dominion faire quelques pas vers la directrice de Beauxbâtons.

Malheureusement, on ne lui en laissa pas le temps. De nombreuses personnes levèrent leur baguette vers Constance, parmi lesquelles Emily Fawkes, Enrik Tempelton, Lynch – quel mot avait-il à dire sur la situation, celui-là ? - plusieurs élèves imitèrent ce geste, dont la championne de Beauxbâtons, Marie Duval, le frère de Jonas, Stepan Kirsanov, visant au choix l’une des trois sœurs. Il y avait Sybille Luneau aussi. La directrice de Poudlard l’avait prévu, et c’était d’ailleurs pour cette raison précise qu’elle avait demandé à Isabel de faire attention à Constance, lorsqu’elles s’apprêtaient à sortir du Dominion. La réaction de ces personnes était à vrai dire assez compréhensible : Constance avait disparu comme étant l’ennemie de ceux qui se tenaient là, ayant enlevé les champions et semé la panique dans les travées. Comment pouvaient-ils imaginer qu’elle ne revenait pas dans cette même condition de cible à abattre ? Kristen s’approcha alors de Constance, se trouvant tout à côté d'elle, et s’adressa à ceux qui la menaçaient de leur baguette.


« Je vous prie de bien vouloir analyser la situation un instant, et réfléchir à ceci..: pensez-vous que si Constance Luneau était encore notre ennemie, nous l’aurions ramenée dans cet état impeccable ? »

Ce soir, Kristen avait tué un homme pour que Constance accepte de sauver Aude. Il était hors de question qu’elle ait assassiné le sphinx, le très ancien et très puissant sphinx du Dominion, en vain. Personne ne toucherait cette femme. Personne ne l’empêcherait de remplir sa part du serment.

Kristen planta son regard de celui de Sybille Luneau, la fille d'Aude, qu’elle avait déjà rencontrée et avec qui elle avait pu discuter. Ses yeux bleus n’étaient pas sévères, mais ils traduisaient plutôt une grande fatigue. Elle fit aller son regard de la fille à la mère, et de la mère à la fille. Elle n'avait pas oublié comment Aude s'était fait projeter en arrière, comment ce corps déjà fragile avait été si facilement repoussé, comment son dos avait manqué de se briser contre la table du jury. Elle n'avait pas oublié le regard d'Aude quand elle avait deviné les intentions de sa "jumelle", qui ne lui faisaient, à elle, aucune place. Elle ne l'avait pas oublié, car c'était en partie pour cela qu'elle s'était précipitée dans le Dominion, avec la seule envie de détruire Constance et de faire taire son rire pour toujours. Elle dit alors à Sybille, d'un ton calme, mais sans appel, et plissant les yeux :


« Pensez-vous que je l'aurais laissée s'en sortir si facilement après ce qu'elle lui a fait ? »

Finalement, elle s’adressa à nouveau à la foule de baguettes pointées vers les trois sœurs.

« Condamnez l'une de ces femmes, et vous condamnez celle qui vient peut-être de sauver votre ami, votre frère, ou votre sœur, ou qui que ce soit qui vous est cher. »

Et ses yeux finirent de se poser sur Aude.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
04 sept. 2016, 16:13
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
On ne guérissait pas d’un mal si grand en si peu de temps. On en guérissait même jamais vraiment. Le corps avait beau s’en remettre tôt ou tard, l’esprit ne pouvait faire l’impasse sur les souvenirs douloureux.

Arseni avait le sentiment qu’il les collectionnait depuis si longtemps. Sa fatigue avait beau crisper ses traits et assaillir son corps de sommeil, la douleur et le froid l’empêchaient de s’assoupir. La douleur provenait essentiellement de sa main morte : un restant de peau noire, sanguinolente et desséchée, soutenue par des os aux arêtes saillantes. Le froid, quant à lui, était intérieur. La chaleur de son âme faiblissait, privée de cette magie noire bouillante et réconfortante.

Arseni aurait pu se sentir étranger à lui-même, ainsi séparé d’une grande partie de ce qu’il croyait être son identité, mais, étonnement, un vague espoir brûlait en son coeur.

Sa vue trouble chassait les ombres qui semblaient l’entourer de toutes parts, cherchant à donner une plus grande place à la lumière. Mais les forces lui manquaient, cependant que la douleur lancinante qui parcourait toute la longueur de son bras gauche le faisait grimacer et fermer les yeux. Même plongé dans ses propres ténèbres, Arseni entendait une voix plus nettement que les autres, comme si son timbre clair reléguait tous les autres sons aux oubliettes. Sa capacité d’analyse était peut-être émoussée par tout ce qu’il venait d’endurer dans le Dominion, il n’en comprenait pas moins que Kristen entendait rétablir la vérité. A cet instant, les doigts de Lynch resserrèrent leur emprise sur sa taille pour le garder debout.

Ce qu’il s’était produit entre Stanislav et lui, Arseni ne parvenait pas à se le remémorer. Mais sa mémoire était comme marquée au fer rouge par la façon dont Kristen l’avait regardé quand les enfers s’étaient écroulés sous ses pieds. L’expression de ses beaux yeux bleus avait transpercé son âme comme le reproche d’un être cher. Ce regard lui avait signifié qu’il n’avait aucun droit de l’abandonner. Le retour d’ascenseur d’une femme qui tenait peut-être à lui et pour les beaux yeux de qui, aujourd’hui encore, il ne regrettait pas d’avoir risqué sa carrière. C'était il y a deux ans.
04 sept. 2016, 20:22
 05/2041  La troisième tâche ~ vue par les travées
Lorsqu'Isabel sortit enfin du Dominion aux côtés de Constance, la jeune femme se demanda une fraction de seconde ce qui l'inquiétait le plus entre ce qu'elle venait de quitter et ce qu'elle découvrait sous ses yeux. Face à elle, les élèves de l'école, livrés à eux-mêmes, tentaient de se protéger comme ils le pouvaient face à des créatures sorties d'on ne savait où. Les plus expérimentés réussissaient à les faire disparaître un à un. Depuis combien de temps était-ce le chaos ici ? Depuis combien de temps les élèves devaient-ils se débrouiller ? Y-avait-il des blessés ? Et surtout, où étaient ceux entrés dans le Dominion ? Isabel ne savait plus où donner de la tête, mais finit par remarquer un peu plus loin les silhouettes de ses collègues, tous semblaient se porter sur leur jambes. Le cœur serré de la jeune femme sembla se dénouer un peu. Mais ce n'était pas suffisant. Tournant sa tête de droite à gauche, le professeur finit par tomber sur la chevelure blonde d'Elina. Soufflant un coup, Isabel se sentit plus légère. Elle était là, merci. Jonas et Marie à ses cotés. Meilla et Ambre étaient aussi là, plus loin. Mais encore manquait-il quelqu'un qu'elle avait délibérément laissé à l'intérieur. Tandis que les autres professeurs prenaient les choses en main, Isabel gardait la main crispée sur sa baguette. La jeune femme avançait dans la foule, tentant de repérer les éventuels blessés, intimant aux préfets de les emmener à l'infirmerie, essayant de calmer certains enfants en pleurs. Les secondes passaient avec une lenteur atroce. Et s'il l'avait tuée ? Ou si Lynch n'avait pas tenu ses paroles ?

C'est dans un sursaut qu'Isabel fut sortie de ses pensées alors que non loin Aude Luneau mettait fin à la dernière créature. Instinctivement, Isabel porta son regard vers l'entrée du Dominon, à quelques mètres d'elle. C'est là qu'elle la vit.
*Merci, Merlin* Kristen, accompagnée d'un Arseni affaibli mais en bien meilleure forme que ce à quoi elle avait pu assister, s'éloignait de l'entrée du Dominion. Les racines noires qui couvraient le corps du Ministre avaient disparues. Isabel remarqua que ses deux yeux étaient intacts. Avaient-ils changer les plans ? Elle remarqua alors qu'une de ses mains restaient cachées. Peut-être que... Mais Isabel n'eut pas le temps de réfléchir davantage. A ses côtés, Constance prit la parole. Mais à peine eut-elle le temps de bouger qu'un malaise s'installa. Tous, pour la plupart, pointaient leur baguette sur cette femme qui étaient après tout la cause de tout cela. Et Isabel aurait été sans aucun doute de la partie si elle n'était pas entrée dans le Dominion et n'avait appris tant de choses.

Dans le silence qui s'installa, Isabel, toujours non loin de Constance, ne fut pas surprise d'entendre Kristen prendre la parole tout en se rapprochant. Silencieuse, le professeur de Soins ne s'éloignait pas de Constance. Elle avait elle aussi fait un serment, et même si cette femme était la cause de bien des ennuis en ce jour, elle n'avait d'autres choix que de rester pour elle. Après tout, la reine Maëva avait elle aussi tenu sa part du contrat en ce qui concernait la sortie de tous leurs collègues et élèves du Dominion.
Tandis que Kristen argumentait, Isabel observait tour à tour les personnes présentes. Son regard capta le Directeur de Durmstrang dont l'attitude ne lui semblait pas vraiment appropriée à la situation. Quelque chose clochait dans le regard qu'il adressait à Arseni Stoyanov. Sur ses gardes, Isabel retourna son attention sur le reste du groupe, s'attardant un instant sur Lynch qui, lui aussi, avait la baguette levée. Doucement, elle se rapprocha de Constance et lui demanda à voix basse, tandis que Kristen finissait de parler 
: « Savez-vous d'où venaient ces créatures ? Est-ce votre œuvre ou celle d'une de ces femmes ? » questionna-t-elle en regardant les sœurs de Constance.

Magizoologiste de retour en Grande-Bretagne
Baroudeuse à la valise
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