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30 avr. 2016, 15:53
 FanFic  Lucy
[center]Bonus - Chapitre 10[/center]

[center][Une histoire de point-de-vue][/center]

Petite Lumière. C'est ainsi qu'Hydinice Serpentard avait voulu appeler sa petite fille. C'était ce que Lucy aurait pu être. Mais elle ne l'est pas, et d'aussi loin que je me souvienne, elle ne l'a plus jamais été depuis la disparition de sa mère. C'est Hydinice qui lui donna son nom. C'est elle qui lui donnait un sens. Maintenant qu'elle n'est plus, ce pour quoi elle s'était battue a disparu. Sa petite princesse rieuse et innocente a eu les ailes de l'enfance fauchée par la peine et la violence du monde. Au fond d'elle même elle est peut-être encore cette petite lumière, une petite étoile, mais une étoile qui scintille dans un domaine invisible du commun des sorciers, dans un domaine qui ne s'atteint que lorsque l'on accepte de voir le monde avec les yeux d'un nouveau né. Peu de gens sont capables de cela, de se placer en ignorant face au monde. La sagesse ne sait pas être atteinte par tous.

Que vois je moi lorsque j'observe la fille de l'éminent Salazar Serpentard ? La fille de cet ami sombre et borné, mais terriblement intelligent ? Ce serait difficile à dire, mais pourtant je crois que je la vois, elle, derrière toutes ses carapaces.
Je vois une petite fille triste et préoccupée. Je vois une jeune fille ayant grandit trop vite, reflet de son père, sombre, renfermée, têtue, intelligente, observatrice et perspicace. Je vois une âme vivant sous une ombre trop grande pour elle qui l'étouffe doucement, une âme qui cherche à s'échapper mais qui revient toujours, car personne ne peut échapper à soi-même, à ce qu'il est et d'où il vient.

Je vois aussi une élève brillante, bien qu'elle me regarde sans cesse avec le même regard fatigué lorsque je lui rend ses copies. Je ne la favorise pas cependant. Je la note sur elle même, sur ce qu'elle peut faire, sur ce qu'elle fait. Je n'irai jamais favoriser une élève de façon injustifiée, même pour la fille d'un ami. Il est vrai qu'un jour je l'ai fait. Mais alors la raison n'était pas injustifiée. Elle voulait me provoquer, je l'ai provoquée, je l'ai surtout protégée à son insu. Les colères de Salazar sont malheureusement des choses que je n'ai pas vu mais que je préfère ne pas me retrouver en devoir d'arrêter.
Sans doute Serpentard n'est-il en effet pas un cadeau.
Sans lui la petite ne serait pas écrasée par un nom trop lourd, ne serait pas écrasée par sa présence tout simplement, serait peut-être plus souvent celle que l'on peut deviner de temps à autre lorsqu'elle laisse ses lèvres remonter en un petit sourire. Oui Salazar ne sera jamais un père aimant. Parce qu'il est brisé, et qu'il est de ces gens qui, brisés, ne sont jamais plus que coupants.

Ombre haute et gracieuse, je n'ai besoin que d'un regard pour que les enfants m'écoutent. Je sais que pour tous je suis la voix de la raison, celle qui sait tout. Pour chacun je suis cette intelligence calme, un peu froide, lumineuse de prestance. Je le sais. Je connais ma carapace moi aussi. Mais je ne sais pas tout. Je ne sais pas comment aider cette petite lumière perdue qui ère dans le château et qui offre des coups d’œils inquiets à un père aveugle. Un père qui ne voit rien alors qu'elle ne demande qu'un peu d'attention. J'aimerais aider ces deux âmes sombres. Parce que sans s'en rendre compte Salazar est en train de sacrifier sa propre fille. Avec cette école il sauve des enfants d'une persécution non méritée, d'une vie de cachette et d'ignorance, il leur offre la possibilité d'atteindre le pouvoir et la connaissance, il fait le bien pour des centaines, des milliers, d'enfants. Mais il en oublie une. Une seule. Mais une qui, plus que quiconque, mérite l'approbation du fondateur de la maison des Serpents. Mais qui ira lui dire ? Même moi aujourd'hui je ne le comprends plus. Sa querelle avec Godric continue d'être obscure, et je vois bien que leur amitié, amitié qui était une des chose qui raccrochait le vert à l'humanité, au bien, est en train de s'effriter. Elle ne se rompt pas non, elle s'effrite. Et c'est pire. Parce qu'on peut recoller deux parties brisées, mais qu'on ne peut pas réparer une chose dont tous les morceaux se sont envolés.

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Et quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux.

31 mai 2016, 16:34
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 11[/center]

[center][15 avril]
17 heures, Bibliothèque[/center]


Il vient de se passer quelque chose de très étrange... La fin d'année approche à grands pas, alors je suis venue ici, à la bibliothèque pour bosser mes cours en vue des examens de fin d'année. Oui, je sais, les profs me mettent toujours les notes les plus hautes ! Mais je ne sais pas, j'ai envie de réviser quand même. Ils pourraient changer d'avis tout à coup, qui sait ? Surtout que ça a l'air d'aller de moins en moins bien avec Salazar... Et puis, si j'ai envie de devenir une grande sorcière, faut bien que je travaille un minimum !

Donc j'étais là, plongée dans mes livres de Métamorphose à la bibliothèque, quand quelqu'un est venu s'asseoir à ma table. C'était Rowena Serdaigle ! Rien que ça ! C'est fou, non ?
Au début, elle n'a pas parlé, elle attendait que je me rende compte de sa présence je pense. Quand j'ai enfin levé levé le nez de mes bouquins, et que j'ai vu ses grands yeux bleus posés sur moi, j'étais stupéfaite ! Elle était vraiment impressionnante avec ses longs cheveux noirs et sa sublime tenue brodée de bleue.
Elle m'observait avec un petit sourire en coin et me fit signe de me taire quand j'allais parler. À ce moment-là, elle m'a dit plein de choses. En chuchotant bien sûr, nous étions à la bibliothèque. Elle m'a confiée qu'elle était fière de moi, que je travaillais très bien et que je méritais mes notes.
Elle a ajouté qu'elle me disait cela au cas où je doutais de mes capacités, au cas où je pensais avoir de telles notes parce que j'étais la fille d'un fondateur ; parce que j'avais le droit de penser cela, m'a-t-elle dit. Que c'était légitime et naturel. Mais que je me trompais. Elle m'a dit qu'il fallait que je continue comme ça, parce que la deuxième année serait plus difficile et que je ne devrai pas laisser à ce moment-là. Elle a bien insisté sur le fait que je devais faire en sorte de me libérer de mon nom de famille, que je devais en être indépendante et faire ma vie malgré cela.
En partant, elle m'a fait un dernier sourire et a ajouté que mon esprit abondait, et que je devais continuer de m'enrichir à jamais.
Cette rencontre sonnait un peu comme une énigme, c'était très bizarre. Encore maintenant, je ne sais pas trop ce qu'elle a voulu dire. J'ai eu l'impression qu'elle me prévenait que quelque chose allait bientôt se passer mais que je devrais être forte et ne rien laisser tomber. Enfin, je crois. Je ne sais pas en fait, je me fais sûrement des films. Je suis sûre qu'elle dit ça à tous les bons élèves. Ou alors, elle essayait de légitimer le fait qu'elle gonfle mes notes à cause de Salazar...


[center][17 avril]
22 heures, Dortoir des filles de Serpentard[/center]


Je n'ai toujours pas parlé de ma rencontre avec Rowena à Hortense. De toute façon, elle ne m'écouterait pas. En ce moment, elle est raide dingue d'un serdaigle de troisième année ! Décidément, cette Maison me poursuivra toujours... Un certain Sam Bonneville, blondinet et super fort au Quidditch (il joue en tant que batteur)... La folle ! Elle s'imagine qu'un troisième année pourrait s'intéresser à elle ! Enfin, je suis méchante... Hortense est très jolie et elle serait bien capable de le rendre amoureux d'elle. À ce moment-là, je serai seule à nouveau.

Ouais, je serai vraiment seule. Avec Antoine, rien ne se passe. C'est le néant total. Il me regarde de temps en temps mais je suis sûre qu'il s'est complètement désintéressé de moi maintenant. Sinon, il aurait essayé de me parler depuis le temps, non ?

Ce soir, j'ai envie de tout laisser tomber. Hortense peut me lâcher pour aller avec son Sam, tant pis pour moi. Antoine, à la poubelle ! Salazar ? Je ne veux plus rien avoir à faire avec lui ! Si je me concentrais totalement sur mes études, je serai la meilleure sorcière de tous les temps, et c'est ce que je veux, je crois. Rowena acceptera peut-être de me donner des cours particuliers pour que j'avance plus vite ? Je vais y réfléchir.

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03 juil. 2016, 10:53
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 12[/center]

[center][20 mai]
20 heures, Dortoir des filles de Serpentard[/center]


Cela fait longtemps que je ne t'ai pas réécrit. Une éternité, tout juste quelques semaines, cela revient au même finalement, du moins de ce que j'en ressens. C'est dangereux d'écrire son journal tu sais, parce l'encre traverse le temps, et qu'elle est visible aux yeux du monde. Ce n'est pas comme toutes ces pensées qui m'agitent parfois mais que je n'écris pas. Celles-ci sont fugaces et volatiles, et sont perdues à jamais ; celles que j'écris ici sont susceptibles d'êtres lues, de révéler mon intimité à de trop grands curieux, que je les apprécie ou non. Ce qui est en moi devrait rester en moi. Mais j'ai besoin d'écrire.
J'ai cherché à sceller ce carnet mais je ne maîtrise pas assez bien la magie pour cela pour le moment. Aussi je voulais essayer d'arrêter d'écrire. Mais c'est trop dur, parce que je me sens trop seule.
Oh bien sûr Hortense est formidable, enfin c'est une fille bien, et elle fait son possible pour moi. Mais elle a le droit à sa vie aussi, elle n'est pas une ''fichue Serpentard renfermée sur son monde'' comme elle me le dit parfois mi-riant, mi-désespérée, mais ô combien avec justesse. C'est une fille vive qui a besoin de voir du monde, d'aider et de partager, de rire et de parler, de vivre entourée...

Et puis il y a celui qu'elle nomme ''l'idiot'' d'un air trop tendre et désespérément mièvre, Sam en fait, celui pour qui son cœur bat de manière bien étrange. Alors même à côté d'elle je me sens seule, parce qu'elle est mon refuge mais ne me suffit pas, tout comme elle ne se suffit pas de moi. Parce que je n'ai toujours pas ma place dans ce bas monde, que je ne suis toujours pas à l'aise parmi les filles de mon dortoir, sans parler de l'école entière.

J'ai fait des efforts ces dernières semaines. Je me suis plongée tant que je le pouvais dans l'étude. J'ai retrouvé goût à tous ces livres, toutes ces connaissances, tout cet apprentissage. Tout ce dont je me nourrissais sous les justes quoique glacials conseils de Salazar auparavant finalement. La fondatrice de ma maison de cœur m'a convaincue que je devais donner mon meilleur, que je ne travaillais ni pour mes notes trop hautes, ni pour les regards jaloux des élèves, et encore moins pour celui navré et suspicieux des professeurs, mais pour moi. J'ai retrouvé en moi la petite fille curieuse aux mille et une questions que j'étais avant d'entrer à Poudlard. Et cela m'a fait un bien fou, je n'avais pas réalisé à quel point simplement lire, sans arrière pensée de ce que les autres allaient me dire, sans y voir derrière une note injustifiée, m'avais manqué. Juste pouvoir être moi. Moi : celle qu'on avait effacée en ne laissant pas le Choixpeau se posai sur sa tête, en ne voyant que mon géniteur à travers mes traits trop semblables aux siens.
L'ennui bien sûr c'est qu'en me retrouvant je m'éloigne davantage des autres. Enfin de la plupart des autres. Parce qu'ils continuent à me regarder comme avant, et si déjà leur vision de moi était erronée, elle s'éloigne encore davantage chaque jour, et lorsqu'ils me regardent je n'ai plus l'impression d'exister : ils n'observent qu'une étrangère, qu'une fille qui n'existe pas. Aussi suis-je désespérément à la recherche de nouvelles personnes qui puissent voir celle que je suis sans avoir peur de ce que je devrais, ou pourrais, être.

Seulement dans des conditions comme les miennes vers qui me tourner ? J'ai rencontré quelques personnes qui ne me veulent pas que du mal, qui ont été gentilles finalement, mais elles ne me comprennent pas pour autant comme je voudrais être comprise. Aussi me suis-je tournée vers Rowena. Je sais que ça n'est sans doute pas la bonne solution. Qu'elle est professeur, qu'elle est fondatrice, que me rapprocher d'elle m'éloigne des autres.

Mais il se dégage d'elle une prestance et une présence qui m’impressionne, et au fond de ses yeux j'ai l'impression de me voir, de me retrouver sous son regard. Alors puisqu'elle accepte de me parler, de prendre un peu de temps pour moi, pourquoi le refuser ? Elle m'aide à avancer, dans mes cours comme pour le reste. Je ne fais que lui poser des questions sur mes lectures bien sûr. Mais cela suffit.

Tout cela cher journal pour en arriver à ceci : hier soir j'ai été parler un petit peu avec Rowena Serdaigle, grappillant un peu du temps précieux qu'elle voulait bien m'accorder, pendant que Hortense était partie en élucubrations diverses avec nos camarades sur l'amour, les cours, et autres bricoles donc des compagnes de dortoirs lambda (autant que l'on puisse qualifier Hortense ainsi) discutent habituellement. Je m'étais sauvée en somme, sous le regard découragé de mon amie mais je m'étais sauvée. Puis comme je trouvais le temps doux et que j'avais envie de calme je suis allée errer dans la tour d'Astronomie observer les astres et la grande forêt pleine de merveilleuses créatures qui délimite Poudlard et où les plus âgés vont faire certains cours. J'aimerais y aller aussi un jour, pouvoir observer depuis le sol ce qui est si beau vu d'en haut sous la lune. Mais passons. Ce que je voulais te dire cher journal c'est que ce soir-là je suis rentrée bien plus tard qu'il ne l'est autorisé, et que lorsque je rentrais dans ma salle commune, j'ai cru voir Salazar. Enfin peut-être n'était-ce pas lui, je n'ai eu le temps que de l'apercevoir alors qu'il bifurquait dans un couloir… mais j'ai vécu tellement de temps dans son ombre, que je pourrais la reconnaître partout, et je suis certaine que c'était la sienne ce soir là qui marchait bien vite dans les couloirs du deuxième étage.

Cela mérite réflexion n'est ce pas ? Salazar Serpentard, celui qui s'assombrit chaque jour, mon père aussi, celui qui se fâche pour une raison connue de lui seul et de Godric qui le fusille sans arrêt du regard, celui que l'on voit de moins en moins dans notre salle commune, déambule la nuit dans les couloirs. Après tout pourquoi pas. Mais j'ai toujours été curieuse, et j'ai besoin de savoir ce qu'est encore en train de faire mon paternel. Demain j'essaierai d'attendre là bas, dans l'espoir dangereux et ténu de le surprendre de loin, ombre invisible et témoin secrète des tourmentes de mon paternel. Parce qu'il semble vraiment aller mal, et que je voudrais en savoir la cause. Parce qu'au fond de moi, malgré tout le ressentiment qui loge au fond de mon cœur envers lui, il reste mon père, bien que je donnerais beaucoup pour que ce ne soit pas le cas.

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12 août 2016, 11:03
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 13[/center]

[center][2e moitié de Juin]
18 heures, Poudlard Express[/center]


Voilà, c'est encore moi. Là, tu vois petit journal, je suis dans le train, je pars de Poudlard pour deux mois. Je ne sais même pas exactement quel jour on est, je suis un peu perdue. Tu sais, je ne sais même pas si je suis contente ou pas de partir. C'est très étrange.
Là, je suis dans une cabine toute seule, je voulais être tranquille un peu pour réfléchir à cette année. Je suis sûre que si je pouvais me voir, j'aurais envie de me frapper. J'ai été la fille la plus déprimante et la moins souriante de tous les premières années. Et même si je me promets de changer, je pense que ce sera également le cas l'an prochain. Ah oui, au fait, je passe en deuxième année, c'est bon. J'ai réussi tous mes examens et franchement, ça n'a pas été très difficile.

Donc voilà, je vais passer deux mois hors de Poudlard et j'ignore encore ce que je vais faire. Je sais déjà que je ne partirai pas en vacances, découvrir d'autres cultures ou simplement m'aérer l'esprit. Non, je vais chez mes grands-parents. Pendant toutes les vacances. Je ne critique pas, je les aime parce qu'ils sont ma famille mais j'aurais souhaité quelque chose d'un peu plus...trépidant, on va dire.
Oui, tu as vu ? Je ne reste même pas chez Salazar. Il est venu me voir l'autre jour. J'avais d'ailleurs essayé de le retrouver depuis la nuit où je l'avais croisé.

Maintenant, je ne saurais dire pourquoi, mais je suis certaine que c'était lui. Enfin bref, il est venu me voir et m'a expliqué en deux mots que je devais passer les vacances chez mes grands-parents, qu'ils étaient au courant et qu'ils m'attendraient à la gare. Il a rapidement rajouté qu'il restait à Poudlard pendant les vacances parce qu'il avait quelque chose à faire. Il me semble aussi avoir entendu un « bonnes vacances », mais je ne suis pas sûre du tout de ça en revanche.
Ça m'a fait bizarre qu'il me reparle comme ça. On peut y voir de la prévenance je crois. Après tout, il aurait pu ne rien me dire et laisser mes grands-parents m'expliquer tout ça quand je serai arrivée à la gare. Mais non, c'est lui qui me l'a dit et je pense que ça ne signifie pas rien.
Autre chose à retenir : il reste à Poudlard. Mais pourquoi faire ? Ça, il ne me l'a pas dit. Il est toujours aussi secret vis-à-vis de moi. Peut-être qu'ils vont régler certaines choses avec Godric. J'espère en tout cas. Peut-être que je saurai à la rentrée, on verra.

Mis cela à part, Hortense m'a demandé de lui écrire pendant les vacances. Je lui ai promis de le faire. Après, je ne suis pas certaine de tenir cette promesse. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter ? Et puis d'un autre côté, qu'est-ce qui m'empêche de faire un petit effort pour essayer de conserver la seule amitié sincère que je n'ai jamais eue ? En fait, je pense que je lui écrirai. Ou, au moins, j'espère que je le ferai. C'est déjà pas mal.

Mais je sais déjà que je ne m’ennuierai pas pendant ces deux mois. J'ai vu Rowena Serdaigle quelques jours avant l'heure du départ. Elle m'a félicitée pour mes bonnes notes aux examens et elle m'a donné des livres de sa propre bibliothèque pour que je prenne un peu d'avance sur l'année prochaine et que je découvre de nouvelles choses aussi. Elle m'a encouragée à lire des histoires pour me changer les idées et ouvrir mon esprit. Je vais tenter de suivre ses conseils.
Elle m'a aussi un peu bouleversée parce qu'elle a dit que je lui manquerai jusqu'à la rentrée, avec son éternel sourire si bienveillant. Paroles que même Salazar n'a pas eu. Ça m'a vraiment fait quelque chose.
Bon, je crois que j'ai fait le tour des nouveautés. En plus, je vois qu'on arrive bientôt.
Je ne sais pas si j'aurai le courage d'écrire dans ce journal, pendant les vacances. Ou si j'aurais quelque chose à raconter. Donc je vais juste essayer de ne pas le laisser prendre la poussière et ce ne sera déjà pas mal.

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05 déc. 2016, 00:33
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 14[/center]

[center][16 juillet]
13 heures, Salon de la maison des mes grands-parents[/center]


Les vacances avec mes grands parents se passent bien. Je t'avais dit que ça ne me gênait pas que je les aimais… je ne sais pas trop si c'est de l'amour mais déjà je me sens mieux que lorsque je suis avec mon père. Ça à toujours été comme ça de toute façon : ils me gardent quand mon père ne veut plus de moi… d'où le malaise régulier lorsque je suis chez eux d'ailleurs. Finalement je les connais peu mais je les connais déjà plus que mon père que je ne comprends plus. Puis ils sont tout de même plus prévenant que lui, plus gentils et peut-être qu'au fond même ils m'apprécient, même s'ils ne sont pas doués pour le dire. En tout cas j'aime bien être ici, c'est moins terne, moins sombre, reposant… et les silences gênés qui s'installent parfois ne me perturbent pas plus que cela. D'ailleurs c'est plus reposant que les murmures habituels de mes camarades sur mon compte… même si j'ai bien conscience (Hortense me le répète assez) que si j'étais moins renfermée et hautaine il y en aurait moins. Normalement nous sortons ensembles demain,
Mais cher journal ça n'est pas de ça que je voulais te parler aujourd'hui. Non le sujet de préoccupation du jour c'est encore mon paternel : j'ai reçu une lettre de Salazar.

C'est étrange, je n'ose presque pas l'ouvrir, comme si cette chose, complètement aberrante en y pensant, allait me sauter dessus. Pourquoi m'écrit-il une lettre ? Il ne me parle jamais et là, juste au moment où il me fait quitter l'école pour m'envoyer chez mes grands parents, il aurait de quoi remplir une lettre de ses mots ? Une lettre assez longue si l'on prend le temps de la soupeser par ailleurs. J'ai du mal à comprendre cher journal tu sais, il a presque été gentil lors de mon départ ! Gentil et Salazar dans la même phrase, je pensais pourtant que c'était inconciliable. Mais depuis qu'il a commencé à se disputer avec Gryffondor il est vraiment étrange. Ces promenades nocturnes n'en sont que le signe… ou bien sont-ce la clef de tout ?

Bon du coup j'ai ouvert sa lettre. Et finalement il n'y avait pas grand-chose, mais seulement une chose… qui semble très précieuse. En fait dans l'enveloppe il y avait une enveloppe, dans laquelle il y avait encore une enveloppe, et enfin dans cette enveloppe un médaillon et un petit mot. Il m'a appelé ''ma fille'' mon journal ! Il ne fait jamais une chose pareille ! Et puis il me disait qu'il ne me demandait pas de l'aimer mais de lui faire confiance et de mettre ce collier. Je l'ai mis et il y a eut soudain un scintillement devant mes yeux, comme un reflet de miroir… puis l'impression a disparu, mais c'était étrange. Je pense que je vais le garder, en attendant de comprendre. De toute façon Salazar quoique j'en pense est mon père et il m'a donné sa parole, un Salazar ne trahit jamais sa parole, donc c'est vraiment pour me protéger qu'il m'offre ceci. De quoi je l'ignore, mais tant pis. En attendant je vais faire quelque chose de plus ludique : écrire une lettre à Hortense. Moi qui avait peur de ne pas savoir quoi lui raconter je vais pouvoir lui parler de ceci, même si ce n'est qu'à mots couverts. Ca sera toujours mieux que la psychologie des roseaux, précédent sujet auquel j'avais pensé.

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14 févr. 2017, 17:51
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 15[/center]

[center][1er Août]
22 heures, Fond du jardin de mes grands-parents[/center]


Ce sont les vacances. Encore et toujours. Et je m'ennuie ! Mes grands-parents sont gentils hein, mais il y a plus marrants quand même. Ils ne sortent pas beaucoup et ne me proposent pas grand-chose. Bon, je ne vais pas leur en vouloir. Ils commencent à prendre de l'âge, les pauvres. Mais les faits sont là : je m'ennuie comme un rat mort.

Alors je t'écris, installée contre un arbre, en regardant de temps en temps les étoiles. L'air du soir est agréable, comparé à la chaleur écrasante du jour. Il fait nuit, mais un petit Lumos et j'arrive à voir tout bien ! Je sais que je n'ai pas le droit d'utiliser la magie ici, mais je m'en fiche. Arrivera ce qui arrivera.

Je sais ce que tu te dis, cher journal. Si je m'ennuie tant que ça, pourquoi je ne t'écris pas plus souvent ? Honnêtement, je ne sais pas. Je crois que j'ai la flemme en fait. Et puis, comme il ne se passe rien en ce moment, je ne ferai que me plaindre alors est-ce que ça en vaut la peine ? Je ne suis pas sûre.

Bref, tout est bizarre ces temps-ci (quand est-ce que ça ne l'est pas?). Je ne suis pas ravie d'être ici, ni même d'être en vacances. Mais je ne trépigne pas non plus d'impatience à l'idée de retrouver Poudlard dans un mois. Avec un peu de chance, je deviendrais plus enthousiaste à l'avenir. Hortense aimerait bien en tout cas !

Bon, pour parler des quelques nouvelles, il n'y a pas grand-chose. Je n'ai pas reçu de nouvelles lettres de Salazar. Mais mes grands-parents oui. Ils n'ont pas voulu me la montrer quand je leur ai demandé. Ça m'énerve, je sens qu'il y a quelque chose qui cloche, ou qu'ils ne veulent pas me dire. Mais je vais laisser couler. C'est leur problème et je ne vais pas me battre avec eux hein. Bref, donc ils ont reçu une lettre de lui et il serait toujours à Poudlard. Je n'ai pas l'impression qu'il ait eu l'ambition de venir me voir. Comme si je l'avais espéré... Moi, j'ai enfin trouvé le courage de répondre à Hortense après sa petite dizaine de lettres. Elle est si enjouée et si amoureuse en ce moment ! Bon, elle me manque un peu, c'est vrai. Alors j'ai essayé d'être aimable et d'avoir l'air contente d'être en vacances.

En attendant la prochaine fois où je te ferai partager mes états d'âme, je vais peut-être commencer un puzzle 5000 pièces. Ou alors sortir un peu, visiter la ville la plus proche et faire tous ces trucs que les moldus aiment tant comme aller au théâtre ou ce genre de choses. Qui sait ? Ce sera peut-être intéressant !

J'écris vraiment de moins en moins... Il faut que je fasse quelque chose, parce que, mine de rien, ça me fait vraiment du bien.

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03 avr. 2017, 22:02
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 16[/center]

[center][2 Septembre ; aux alentours de 23h]
Dortoir des Filles de Serpentard[/center]


Tu as dû te demander si je ne t'avais pas finalement scellé, n'est-ce pas mon cher journal ? Pour te rassurer, je n'ai toujours pas appris à le faire. Je n'avais simplement rien à te dire durant ce mois d'août, qui fut tout aussi long et barbant que le mois de juillet. Mes grands-parents sont des personnes formidables, même si les silences et l'ennui s'imposent souvent en leur présence. J'ai réussi à finir ce puzzle à 5000 pièces, et puis je l'ai défait. Et je l'ai refait. Oui, cher journal, je me suis tellement ennuyée ! Et je sais que tu dois m'en vouloir, de ne pas t'avoir rouvert avant, mais je n'avais rien de trépidant à te dire…

Hortense m'a encore écrit, naturellement, et ses lettres étaient la seule attraction du mois d'août. Elle avait de telles choses à me raconter : ses amours, ses aventures de vacances… Moi, je n'ai eu comme sujet de conversation que le médaillon de Salazar, et encore, je n'ai pas pu tout lui dire. D'ailleurs, je le porte en ce moment. Tu vois, journal, quelle fille obéissante je fais ? Salazar devrait être fier de moi ! Je ne sais même pas pourquoi il me l'a offert, au juste. Mais si je lui demande des explications, il risque de se montrer trop… Salazar. D'ailleurs, mon père semble être resté durant toutes les vacances au château. Avait-il quelque chose à y régler ? Est-ce que cela a un lien avec les lettres qu'il a envoyées à mes grands-parents ? Ou un lien avec les disputes qu'il avait déjà eu avec les autres fondateurs ? J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave entre lui et Godric…

Étrangement, j'ai peur pour lui, journal. Je ne saurais pas te dire pourquoi, en fait… Sûrement parce que, malgré son sale caractère et sa froideur, il reste mon père et qu'au fond, je l'aime. Il va falloir que j'éclaircisse certains points, lors de mes visites nocturnes du château. Salazar était présent, lors du buffet de la Répartition, assis entre Godric Gryffondor et Rowena Serdaigle. J'ai eu beau croiser son regard, il n'a rien laissé transparaître. En revanche, Rowena m'a rendu un grand sourire : il faut d'ailleurs que j'aille la voir, au sujet des livres qu'elle m'avait prêté pour les vacances. Ils m'ont vraiment aidée, et ils m'ont fait passer le temps. Je pourrais en profiter pour lui demander ce qui se passe avec mon père. Mais je crains que cela soit une question trop directe.

D'ailleurs, durant le buffet, j'ai cherché Antoine des yeux. Je ne sais pas pourquoi, c'était instinctif, j'avais besoin de le voir, comme si cela allait me réconforter. Je sais ce que tu te dis, journal : que je me comporte comme une de ces filles excentriques qui n'en ont qu'après les garçons. Mais je ne suis pas comme ça ! De toute manière, je suis certaine, maintenant, qu'il m'a complètement oubliée. Il ne m'a même pas parlé durant les vacances. Peut-être qu'il a même trouvé une petite amie durant les vacances !

Tout cela ne m'intéresse plus, de toute façon. Je suis fatiguée, journal, je crois que je vais dormir avant que Hortense ne vienne me harceler avec son Sam, et qu'elle ne me tape jusqu'à ce que je devienne sociable. Je sens que j'ai déjà une sacrée année en perspective...

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06 juin 2017, 22:53
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 17[/center]

[center][31 Octobre; 21h]
Grande salle[/center]


Cher Journal, je te présente mes excuses. Ce n'est pas que je n'ai rien à te raconter, au contraire ! Simplement, je ne trouvais pas le temps, ni l'énergie de consigner sur tes pages tout ce qui m'arrive. Depuis ma rentrée en septembre, la grande partie de mon temps libre est grignotée par les nuits blanches que nous passons, Hortense et moi, à nous triturer l'esprit sur nos devoirs. Cette deuxième année ne nous laisse aucun répit !

Rowena Serdaigle m'a envoyée un hibou, pour prendre de mes nouvelles. Tu vois, je n'écris presque pas, même à l'une des Fondatrices ! Je lui ai dit que ses manuels m'avaient été d'une grande aide durant les vacances, et elle m'a proposée de m'en prêter d'autres. Elle m'a même dit que si jamais l'envie me prenait, je pouvais discuter avec elle. Cette femme est d'une gentillesse inouïe ! Mais quand j'y pense, le soir dans mon lit, je ne peux m'empêcher de me dire que cela cache quelque chose… N'aurait-elle pas pitié de moi ?

A ce propos, Salazar a atteint le summum de l'étrange. Il me semble qu'il a maigri, et quand je le file après le couvre-feu, je l'entends se quereller, encore et toujours, avec les autres fondateurs. Je n'ose pas en parler avec Rowena, j'ai peur qu'elle me prenne pour une fouineuse et qu'elle refuse tout à coup de m'aider.

Elle fait preuve d'une telle bienveillance à mon égard que cela rend les jours plus faciles à supporter… Je sais, journal, il va bien falloir que j'arrête de me faire un sang d'encre au sujet de mon paternel, et que je mette les mains dans le cambouis, pour démêler le vrai du faux. Mais pour l'instant, je ne m'en sens pas capable…

En réalité, si je t'écris aujourd'hui, journal, c'est parce que c'est Halloween, tu l'auras sûrement remarqué. Je ne suis pas une adepte de cette fête, bien que mes camarades s'imaginent que, étant la fille de Salazat Serpentard, le maître des serpents et de la ruse, j'adore les farces et les toiles d'araignées. Ils n'ont rien trouvé de mieux que rajouter de fausses toiles aux vraies déjà existantes, et de poser à tous les endroits inimaginables des citrouilles grossièrement creusées. Heureusement, personne n'a osé me chercher de noises. A part Hortense, ce matin, qui a cru bon de voir si j'avais peur des serpents, et qui avait caché un vulgaire jouet moldu en forme de boa dans mon lit à baldaquins… D'après elle, c'est Sam qui lui a soufflé l'idée. Mais je ne la crois qu'à moitié.

La plus grande surprise de cette journée m'attendait ce soir, quand je suis rentrée du cours de Sortilèges. Sur mon lit reposait non plus le serpent, mais une boîte de chocolats en forme de citrouille, toute orange, avec une étiquette à mon nom. « Joyeux Halloween à toi, Lucy. A.». Il n'y avait rien d'autre. Rien que quelques mots. Je t'épargne la réaction de Hortense, qui s'est empressée de crier que j'avais un petit ami, alors que je ne savais pas du tout qui pouvait bien m'avoir envoyé cette boîte. Et, d'ailleurs, les boîtes de chocolats, ça s'offre à la Saint Valentin ou à Noël, pas à Halloween !

J'avais quand même ma petite idée sur l'identité du mystérieux inconnu. C'est pour cela que je t'écris depuis la Grande Salle : j'avais espéré le croiser ici, et pouvoir lui dire quelques mots. Je n'ai pas pu : depuis la rentrée, nous nous sommes à peine croisés. Je crois que le prochain cours de Métamorphose est un cours commun : ce sera l'occasion de le remercier pour son cadeau… particulier.

J'arrête mon récit ici, journal : je viens de me rappeler que la boîte de chocolats est dans le dortoir, et que Hortense se trouve aussi dans le dortoir. De toute manière, Antoine ne viendra certainement plus dans la Grande Salle… Promis, je t'écrirai plus vite la prochaine fois !

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20 sept. 2017, 23:06
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 18[/center]

[center][Mardi 10 Novembre; 15h]
Quelque part dans le parc[/center]


Je profite de l'absence de mon professeur de potions pour te tenir compagnie, cher journal. J'avais besoin de te raconter tout ce qui s'est passé depuis cette nuit d'Halloween. D'abord, comme tu t'en doutais, Hortense s'est ruée sur mes chocolats. Heureusement que je suis arrivée à temps, sinon, la boîte aurait été entièrement vide. Le mot était toujours intact, je me suis promise d'aller demander des explications à Antoine dès que je le verrai.

Par chance, nous avions le même cours de Métamorphose deux jours après. Mais il m'a fui comme la peste. C'en était presque vexant ! Le lendemain, il m'a évité aussi. Et ainsi de suite, jusqu'à hier. Nous nous sommes heurtés dans les couloirs. Au sens propre du terme. Là, il ne pouvait plus se défiler.

Tandis que nous ramassions nos affaires tombées au sol, je lui ai tendu le petit mot que je le soupçonnais d'avoir écrit. Il n'a pas perdu la face, bien au contraire. Il m'a regardée droit dans les yeux, et m'a demandée si jamais aimé les chocolats. En repensant à la tête d'Hortense et sa bouche pleine de friandises, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire et de hocher la tête. Je crois que ça lui a fait plaisir. En tout cas, il est reparti avec le sourire.

J'aurais dû lui demander pourquoi il me les avait offerts, mais je n'en avais pas le cœur. Je ne saurais pas l'expliquer : peut-être que j'apprécie que quelqu'un pense secrètement à moi, et que je n'ai pas envie que tout cela s'arrête…

L'autre grande nouvelle, et non des moindres, est que j'ai enfin eu le courage - ou l'inconscience, appelle cela comme tu veux cher journal – de parler avec Rowena Serdaigle de mon père. C'était il y a deux jours : elle m'a conviée à la rejoindre dans son bureau, pour lui rendre certains des livres qu'elle m'avait prêtée, et pour m'expliquer une partie du cours que je n'avais pas très bien assimilée. Ma question est un peu tombée comme un cheveu sur la soupe, et Rowena a bien failli s'étrangler quand elle m'a entendue. Elle m'a regardée avec un air si… je ne saurais dire si c'était de la tristesse, de la pitié ou de la déception. En tout cas, cela m'a brisé le cœur.

Au final, elle n'a rien voulu me dire, pour me « protéger », comme elle l'a répété plusieurs fois. Les fondateurs me cachent quelque chose. Et je ne sais pas si c'est pour mon propre bien, ou pour la dignité mon père. En tous les cas, je considère que je dois savoir ce qui se trame. Coûte que coûte.

Je vois des élèves qui sortent dans le Parc : je crois qu'il va être l'heure d'aller en Astronomie. Je te tiens au courant de mes aventures, mon petit journal. Surtout que le match mythique entre les Serpentard et les Gryffondor arrivent à grands pas… On voit des balais partout, c'est affolant…

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05 nov. 2017, 19:00
 FanFic  Lucy
[center]Chapitre 19[/center]

[center][Dimanche 24 décembre, 20 heures]
Dortoir des filles de Serpentard[/center]


Le match est fini et, évidemment, Gryffondor a gagné. Je sais, cher journal, que c'est une étrange entrée en matière. Surtout pour aujourd'hui, mais je ne savais pas trop comment commencer autrement. Oui, c'est noël. Je ne dirais pas que je n'aime pas noël. C'est vrai que c'est agréable. Il y a des douceurs, de la musique, de la joie... Mais le problème, c'est que ça ne m'atteint pas. Je n'arrive pas à me plonger dans cette ambiance. Tu vois, là par exemple, je suis dans mon dortoir tandis que tous les autres sont là-haut, dans la salle de bal en train de danser pour célébrer cette période si aimée. J'ai essayé d'y aller et de voir si j'arrivais à me lâcher un peu.

Puis Hortense m'a dit que si c'était pour faire la tête que je faisais, je pouvais aussi bien rester en haut. Alors je n'ai pas hésité. Je suis venue ici, j'ai retiré ma robe et mis mon pyjama tandis qu'elle continue de danser avec plein de garçons différents. Ce soir, elle a été blessante avec moi et parfois, je me demande pourquoi nous sommes amies toutes les deux. Nous sommes si différentes. Peut-être que je m'accroche à elle parce que sinon, je suis seule.

Enfin, seule, non. Pas exactement. Il y a toujours Rowena Serdaigle. Mais est-ce vraiment une amie finalement ? Elle me prête des livres mais c'est toujours mon professeur. Et puis, mon père est de plus en plus bizarre. Regarde, je suis seule le soir de noël. Je n'ai même pas eu le droit de sortir du château pour voir mes grands-parents ! La faute à qui ? À cet homme inexistant. Je ne le vois plus. Je ne sais même pas où il est ni ce qu'il fait et on ne me dit rien ! Rowena dit qu'elle veut me protéger ! Mais elle sait ce qu'elle peut en faire de sa protection ?



Bref, ça m'énerve tout ça.

La seule bonne chose qui se soit passée ces derniers temps, c'est que j'ai rencontré quelqu'un de nouveau. Bon, ce n'est pas extraordinaire non plus parce que nous nous croisons seulement à la fin des cours de Potions. Il entre dans ce cours au moment où moi, je le quitte. Alors on peut échanger deux mots à ce moment-là. Je ne sais même pas son nom ! Je sais juste qu'il est à Gryffondor, vu son uniforme. La première fois qu'on s'est vu, il m'a dit quelque chose du style : « C'est toi, la gothique dont tout le monde parle ? ». Il avait un air suffisant et un sourire en coin. J'ai mal pris sa réflexion et je lui ai dit d'aller se faire voir. Alors il a ri tellement fort que j'ai été surprise. Je lui ai dit de se taire en riant aussi, parce que tout le monde nous regardait. Et depuis, on échange toujours deux mots comme ça, pour passer le temps. Il me surnomme « la Gothique » et maintenant, ça me faire rire. Il est sympa. Il a toujours le sourire. Comme Hortense, mais en plus... Je ne sais pas trop en fait. Je dirais qu'il arrive, en deux mots, à me mettre à l'aise. Et lui, au moins, il me parle directement. Pas comme Antoine qui met toujours 6 mois à me dire un bonjour.

Enfin voilà, vivement la nouvelle année.

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