Lundi 19 Août 2047 - New York City (New York - USA)


avec Olydia Hunter (PNJ), Gilmore Hunter (PNJ) et Abigail Walsh (PNJ validé) (preuve ici)

Finalement Jeffrey et Olydia avaient fini par connaître la destination mystère de leurs vacances en famille la veille, au matin, du départ. Visiblement Gilmore et Abigail avaient anticipé les choses : que ce soit pour les valises, la demande d'autorisation auprès du Conseil, le programme des vacances mais aussi la salve de questions assénées d'un ton surexcité par les deux enfants. Sans doute était-ce pour cela d'ailleurs que les adultes n'avaient pas divulgué plus tôt l'information, pour avoir un peu la paix.

Si l'ambiance était déjà bonne au 12 Impasse Grogan Stump, elle était clairement devenue festive depuis l'annonce. Jeffrey était ravi et se montrait presque aussi bruyant et enthousiaste que sa petite sœur Olydia, ce qui n'était pas une mince affaire. Il était très heureux de découvrir les Etats Unis avec sa famille. Bien sûr il aurait adoré le faire avec celle du côté de Nottingham, en compagnie de sa mère, sa grand-mère et de son oncle. Mais si les relations étaient apaisées désormais entre ses parents, Jeffrey comprenait qu'il ne soit pas possible d'avoir ses deux parents en même temps, surtout en compagnie d'Abigail. La nouvelle compagne de son père s'était remarquablement bien intégrée parmi les Hunter et l'anglais n'arrivait pas à ne pas l'apprécier. Les premiers mois il avait pourtant chercher maintes raisons de lui en vouloir et de la rejeter mais il avait fini par se rendre à l'évidence, elle était vraiment super sympa. Ainsi le périple américain se vivrait en compagnie de sa sœur, de son père et sa belle-mère.

Ravi de cette nouvelle Jeffrey avait fait, défait et refait sa valise de nombreuses fois. Mais il n'en avait pas oublié ses meilleurs amis pour autant. Le garçon avait écrit une lettre à Chems et à Maddie pour s'empresser de leur raconter la nouvelle. S'il le pouvait il leur rapporterait sans doute un petit souvenir de son voyage.

Une bonne semaine plus tard Jeffrey et sa famille étaient donc sur le sol américain et remis du décalage horaire. La petite troupe avait pris ses marques tant bien que mal parmi les nombreux buildings et avait découvert de nombreux lieux destinés aux touristes. Mais ce n'était ni Manhattan, ni la Statue de la Liberté, ni Ground Zero, ni même Central Park où il avait aimé courir, qu'il avait préféré. La découverte des quartiers sorciers avait été géniale et Jeffrey avait notamment constaté à quel point le Quodpot était populaire outre-Atlantique. Il était malheureusement impossible de visiter le Macusa mais le garçon était ravi de toutes les découvertes qu'il faisait. Ici tout semblait différent, y compris dans le style vestimentaire des sorciers ou l'appellation des moldus, que les américains appelaient "non-mages". Ces différences de culture donnaient encore plus envie à Jeffrey de s'inscrire aux échanges AMICO à la rentrée, afin de s'ouvrir à d'autres pays et d'autres visions du monde et de la magie.

Mais pour l'heure la petite troupe allait bientôt quitter New York pour aller dans un décor totalement différent. Avant cela, Jeffrey allait pouvoir réaliser un de ses rêves en se rendant à un match de présaison de NBA, la ligue de basketball américaine des moldus. Malheureusement la saison officielle n'avait pas encore débutée mais l'adolescent était déjà ravi de pouvoir entrer au Madison Square Garden, lui qui avait pratiqué le basket depuis tout jeune et jusqu'à son entrée à Poudlard. Même encore maintenant il lui arrivait de jouer les étés. Gilmore, le père de Jeffrey, avait tenu à ce que son fils puisse accomplir son rêve. Sans doute voulait-il là rattraper le temps perdu et les occasions manquées comme lors de la visite des Hébrides ou de la Coupe du Monde de Quidditch. Et le jeune garçon était reconnaissant envers son paternel pour les efforts qu'il faisait pour arranger les choses.

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Le match s'était montré haletant, pour selon qu'il s'agissait d'un match de présaison et qu'il manquait plusieurs stars. Une chose était sûre : les américains, qu'ils soient moldus ou non, avaient le sens du spectacle. Jeffrey ne perdit pas une miette du match et se montra enthousiaste face au spectacle proposé tandis que Olydia était toute à sa joie d'avoir réussi à attraper une peluche projetée dans la foule par une sorte de canon.

Les Hunter prirent ensuite le chemin de la boutique des New York Knicks où Jeffrey renonça à se payer ou même à réclamer un maillot en voyant son coût exorbitant. En revanche il fit l'acquisition d'un mini panier de basket et d'un ballon miniature. Il était ravi de cet achat et s'imaginait déjà y jouer l'an prochain dans les dortoirs Dragonneau en compagnie de Chems sous l’œil certainement interloqué d'Elian. Enfin, si William ne venait pas casser leur délire en les empêchant de jouer sous prétexte qu'il devait réviser ses ASPIC. En plus de cette acquisition Abigail lui offrit une casquette en souvenir de leur passage dans cette ville puis la petite troupe alla manger dans un fast-food avant de refaire leurs valises en vue de la prochaine étape de leur périple.

Tous ne tardèrent donc pas à s'affairer et à rassembler leurs affaires dans leurs chambres d’hôtel : Mr Hunter et Abigail dans une et les enfants dans l'autre. Olydia ne tarissait pas en paroles et semblait déterminée à rappeler l'ensemble du périple new-yorkais à son frère comme si elle était déjà de retour à Nottingham et qu'elle faisait un résumé exhaustif à sa mère.

« C'est quand même incroyable cette ville quand on compare à Nottingham, pas vrai ? J'aurai jamais cru qu'une ville puisse contenir autant de lieux cool. On a fait Central Park, Manhattan, ... » disait Olydia en énumérant une nouvelle fois les lieux visités, provoquant une réaction las de son grand-frère.

« Je sais... J'te signale que j'y étais aussi Olydia. »

« Roooh fais pas ton grognon, c'était trop cool hein !? Même si j'suis sûre qu'il y avait encore plein de choses à faire. » reprit de plus belle Olydia, l’œil pétillant.

« Ouais c'est vrai » dit Jeffrey en fermant enfin sa valise et donc davantage enclin à la conversation. « J'aurai quand même bien aimé jouer au basket sur un playground. Mais il paraît que ça craint un peu... »

« Tu pourras peut-être y jouer au prochain endroit. Je connais pas la Nouvelle Orléans. Tu sais ce qu'il y a à faire là-bas ? » demanda avec avidité Olydia, délaissant le rangement du reste de sa valise.

A ce moment Abigail se signala et entra dans la pièce

« Vous êtes prêts les enfants ? » commença la galloise avant de voir la valise désordonnée et non terminée d'Olydia. « Visiblement pas tout à fait. » ajouta l'adulte avec un clin d’œil vers la benjamine tout en fermant la porte. Elle saisit sa baguette et en deux moulinets la valise était parfaitement ordonnée.

« J'ai trop hâte de pouvoir faire de la magie en dehors de l'école. » soupira Olydia, entraînant un acquiescement de son grand frère.

« Nous allons pas tarder à y aller. J'espère que vous êtes en forme pour faire la fête ? » dit la brune en souriant aux deux adolescents.

Jeffrey, jusque là peu enthousiaste à l'idée de quitter New York, du bien reconnaître qu'il était intrigué par l'information que venait de lui donner sa belle-mère.

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Jeudi 22 Août 2047 - Nouvelle Orléans (Louisiane - USA)

Être un sorcier était un avantage non négligeable pour se déplacer dans un pays aussi immense que les États-Unis. Certes le transplanage d'escorte n'était pas possible à cause du jeune âge d'Olydia mais aussi du manque de connaissance des lieux mais l'usage des portoloins évitait toutefois de fastidieux trajets. Quelques jours après New York, les Hunter se trouvaient donc en Louisiane et plus précisément à la Nouvelle Orléans.

Comparé à la ville tentaculaire de la côte Est, cette ville était un véritable bol d'oxygène même si tout était très relatif. Mais aux moins les Hunter retrouvaient là une ville de dimension semblable à leur Nottingham natal. Gilmore toutefois ne semblait plus en avoir l'habitude, maintenant qu'il vivait à Pré-Au-Lard.

Comme la petite troupe commençait à sentir ses jambes s'alourdir, le programme de la journée se fit plus léger qu'à la Grosse Pomme. Visite du City Park, du quartier français et promenade le long du Mississippi furent néanmoins au programme avant une pause bienvenue en terrasse d'un café du centre ville.

« C'est trop bon ça ! J'en veux un autre. » s'extasia Olydia en sirotant un soda gigantesque.

« Alors déjà on dit pas je veux, mais j'aimerais. Et je crois que tu as bu assez de sucre pour les trois mois à venir. » s'amusa Gilmore en faisant mine d'écarter ses yeux devant la taille du verre que tenait sa fille.

Jeffrey pouffa tandis qu'il mordait dans une part de cheesecake en regardant d'un œil curieux passer les habitants qui portaient parfois de drôles d'accoutrements. Le britannique constata aussi que la musique était omniprésente dans cette ville et en particulier le jazz. Il se dit que cela aurait certainement plu à certains de ses camarades de dortoirs.

« Abi. Quand tu parlais d'être prêts à faire la fête c'était parce qu'il y a de la musique de partout ou c'est autre chose ? » demanda l'adolescent, lâchant enfin la question qui lui brulait la langue depuis leur départ de New York.

Sa belle-mère lança un regard en biais à Gilmore, comme une interrogation silencieuse. Tous deux semblaient amusés et tout aussi pressés désormais de dévoiler leur surprise. Le paternel de Jeffrey hocha donc la tête en guise d'approbation et Abigail se tourna alors pour faire face aux deux enfants pour annoncer la nouvelle.

« Et bien déjà, après notre petite pause on va se rendre dans un quartier spécial et qui nous ressemble. » dit-elle avec un air entendu.

Jeffrey songea à juste titre qu'il s'agissait des quartiers sorciers mais qu'il était bien entendu trop risqué de prononcer ce mot en terrasse, au milieu de tant de moldus. Ou de non-maj, comme ça se disait sur ce continent. Olydia et lui en étaient ravis mais semblaient attendre la suite. Si leur belle-mère avait teasé aussi à l'avance une surprise ça devait être pour quelque chose de plus grandiose.

« Et avec des gens de ce quartier nous allons ensuite effectuer une croisière nocturne sur le Mississippi. Il devrait y avoir de l'ambiance... » poursuivit la galloise dans un sourire ravi.

« Trop cool ! » s'extasia Jeffrey en mordant dans son cheesecake de plus belle comme si cela avait pu accélérer les choses et faire démarrer cette croisière plus vite.

Olydia fit également la même chose en buvant trop vite à la paille son soda glacé. Elle eut un léger cri de douleur et se prit la tête dans la main en se plaignant que ça faisait mal au cerveau. Bien sûr son grand frère ne rata pas l'occasion de se chamailler avec elle en disant que c'était une bonne chose d'avoir enfin prouvé son existence, attirant le courroux de sa sœur et la réprimande de son père par la même occasion. Mais une si belle occasion de faire enrager sa petite sœur ne pouvait décemment pas être manquée.