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05 mars 2018, 22:24
Un paysage glacial | PV
Un souffle, une présence. Mon regard porté sur le ciel et ses millions d'astres, mes derniers mots résonnant dans mon esprit comme une cloche. Avais-je vraiment prononcé ces paroles comme une plainte? Peut-être n'avaient-elles résonné ainsi que dans mon esprit - peut-être que les étoiles me jouaient des tours, brouillaient mon esprit et ma pensée - altéraient mes souvenirs.
Peut-être n'avais-je jamais quitté cette chambre d'orphelinat. Peut-être étais-je dans un profond sommeil depuis, et que la solitude commençait à me peser.
Mais peut-être que tout ceci était bel et bien réel - et que je vivais bel et bien le moment présent. Je respire profondément - j'inspire et j'expire lourdement, comme si les astres laissaient reposer en moi le poids de leur existence.

Je sens Peter se rallonger. Je le sens sourire. C'est comme si un fil nous reliais - je ne le regarde pas, je ne le vois pas, et pourtant je sens ses actions - je sens son existence. Il y a une vieille légende chinoise qui dit qu'un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer - indépendamment du temps,  de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer, s'emmêler - il peut se tendre ou se relâcher; mais jamais il ne cassera. Peut-être que Peter et moi étions liés par ce fil rouge invisible ?
Instinctivement, je lève la main à hauteur de mon visage et l'observe intensément - tentant de percevoir un fil rouge attaché à mes doigts, derrière un lourd voile invisible. Je me redressais alors légèrement pour regarder mon camarade, tentant d'apercevoir si un fil nous reliait.
En vain, il était bel et bien invisible à l’œil humain. Alors je m'imaginais qu'il était là - et que si ce n'étais pas le cas, alors je l'attacherais moi-même à la main de Peter, pour que nous soyons reliés.
Pourquoi? Je ne sais pas. Je veux juste être sûr de pouvoir le revoir.

La présence de Peter m'apaise - et je me surprends à sourire sans aucune raison. Je me sens bien. J'ai toujours aussi peur d'être coincé dans un songe - mais cela voudrait dire que Morphée ne m'a apporté que le plus beaux des rêves, comme une compensation - et qu'ainsi, je ne pourrais plus partir. Ça serait un prix à payer, mais pour la bonne cause.
Soudain, sa voix me tire de ma rêverie - si on peut l'appeler comme cela.

«Eliott? Nous nous reverrons après n'est ce pas? Tu as l'air vraiment cool, ça serait dommage de plus se reparler après ça.»

Une brise passe - elle nous caresse, nous enlace. Elle nous murmure des mots doux, veille sur notre nuit - et disparaît dans l'air.
Puis, je souris, et plante mon regard dans celui de mon camarade.

« Bien sûr qu'on se reverra, Peter. Même si tu n'es qu'un rêve, on se retrouvera toujours grâce à Morphée - et si tu es réel, alors le fil rouge nous réuniras. »

Je souris. Je ne sais pas s'il a saisit ce que je voulais dire - moi même, je ne comprends plus mes mots, je ne sais plus ce que mon corps désire, je ne sait plus ce qu'il essaie de dire. Les mots semblent se former indépendamment de ma volonté - ils semblent jaillir de mes lèvres sans que je ne prenne plus le temps de réfléchir. Ils semblent agir d'eux-même - tout simplement.

Doucement, une mélodie commence à m'emporter. Je l'écoute - fermant les yeux - mon corps se détendant comme si la voix massait mes muscles noués. Je me rends rapidement compte que la voix n'est pas le fruit de mon imagination - mais bel et bien celle de Peter à mes côtés, qui chantonne doucement une mélodie agréable. Elle était légèrement triste - l'air, du moins. Mais tout de même poétique. Je souris, et me relaxe - écoutant mon camarade, porté par la mélodie qu'il fredonne doucement.

Je l'écoute jusqu'à ce que sa voix se ternisse, et disparaisse dans l'obscurité. Je perçois sa respiration régulière et calme. Je perçois chaque parcelle de lui.
Je rouvre les yeux et le regarde. Il a l'air si serein, relaxé, détendu. Il a l'air si calme. Je ne veux pas le réveiller - et je ne veux pas le quitter. Alors je me rallonge et je me presse contre lui délicatement - sentant son doux contact contre moi. Je n'ose pas le toucher plus - comme s'il allait se briser ou se réveiller. Je ne bouge plus, allongé contre lui.
Et cette fois-ci, Morphée vient bel et bien me récupérer - et m'emmène une nouvelle fois le rencontrer pour le reste de la nuit- sans que je ne me soucies du lendemain. Un lendemain où nous nous réveillerons ainsi, dans le froid. Où le silence régnera, mais où nos yeux parlerons.
Et tant pis si nous sommes tous deux malade - nous vivions le moment présent, et je ne l'échangerais pour rien au monde.

Reducio
Fin du RP

Maybe if I keep Believing my dreams will come to life
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »#Pouffy family
5e Année RP - Fervent membre de l'A.C.D.C - Chocogrenouilles ♥