En entendant les paroles des trois préfets, presque tous les élèves vont se rasseoir, à l'exception d'Isobel, qui semble effrayée. Soudain, arrivant comme de nulle part, entre Wilhelm Heltowni. Ce dernier aborde rapidement Sybille et lui murmure des paroles inaudibles, malgré les tentatives de certains élèves d'entendre ce que dit le directeur de Poufsouffle. Puis, remerciant ses camarades, la septième année sortir de la salle commune à toute vitesse, laissant derrière elle de nombreux élèves qui se demandent ce qu'il se passe.

Puis le silence gênant qui commence à s'installer est brisé par Isobel, qui demande d'une voix craintive si Miss Loewy court un danger. De nouveau, le silence revient. Puis Paul s'approche du professeur Heltowni et lui murmure, pour ne pas être entendu des élèves : "Excusez moi, mais vous mentionnez des "étrangers" qui pourraient vouloir entrer dans notre salle commune, alors que l'on a jamais parlé d'étrangers voulant s'infiltrer à Poudlard, et vous évacuez toute l'école dans les salles communes alors que la directrice de Beauxbâtons arrive pour demander de l'aide... Je crois que l'on des raisons de s'inquiéter... Alors dites-nous au moins la vérité, qu'est-ce qui se passe ?".

James vit entrer le professeur Heltowni et reprit sa respiration. Ils allaient sûrement recevoir des explications, et le préfet de Poufsouffle espérait qu'il allait pouvoir tout comprendre. Il avait l'impression que l'avenir du pays entier reposait entre les tours de Poudlard. Son coeur battait toujours la chamade ; il était prêt à faire n'importe quoi pour aider l'équipe professorale. Le garçon se rapprocha de son Directeur de Maison pour se placer à sa gauche. Il murmura quelques paroles aux oreilles de Sybille, et celle-ci mit quelques secondes à comprendre où elle devait se rendre.

Quand elle fut partie, Isobel posa une question que sûrement d'autres élèves redoutaient au point de ne pas vouloir la poser.
Puis le silence retomba avant que James puisse entendre le murmure de Paul au professeur Heltowni. Après cela, James rajouta :

"Oui, je m'inquiète aussi par rapport à la question d'Isobel, et je pense que je ne suis pas le seul ici. Est-ce qu'il y quelque chose que nous puissions faire pour vous aider ? C'est notre rôle de préfets. Nous sommes là pour vous épauler."

Il attendait maintenant une réponse, qu'il espérait intéressante, et non pas frustrante.

Maggy ne savait toujours pas ce qu'il se passait et lorsque leur directeur de maison entra dans la salle commune, la jeune fille reporta son attention sur lui. Elle avait besoin de savoir. Mais quand le professeur d'histoire de la magie et Sybille chuchotairent des paroles avec une certaine importance, on aurait dit, Maggy se rapprocha pour essayer d'entendre, sans résultats. Lorsque Sybille fut partie et qu'Isobel posa sa question, la jeune Thompson pris soudain conscience des poportion que pouvait avoir cette affaire inconnue. Maggy écouta ses deux collègues poser leurs questions a Mr Heltowni avant de faire de même :

"Pourquoi Miss Luneau est elle arrivée comme cela ? Peut il arriver la même chose à notre directrice ? Que pouvons nous faire et qu'avons nous le droit de savoir ? "

Les questions ne tardèrent pas à affluer, mais ce fut pourtant le préfet-en-chef Paul Bricou qui retint son attention en premier en s'approchant de lui et lui demandant de leur dire la vérité. Il se pencha à son tour et lui murmura : Dans tous les cas, je comptais vous en parler. Prenez cela comme une introduction à la suite. Je ne comptais absolument pas vous mentir. De nouvelles questions furent posées et le Directeur des Poufsouffle fut obligée de lever ses mains pour arrêter les chuchotements et le bruit ambiant.

— Du calme... cela ne sert à rien de s'agiter. Il prit sa baguette de la main gauche et l'agita, faisant apparaître des poufs pour les élèves n'ayant pas de place assise et fit apparaître le fauteuil de son bureau à côté de lui. Asseyez-vous, je veux que vous soyez parfaitement attentifs avant que je ne commence.

Tandis que les élèves trouvaient une place en murmurant, il appela son Elfe de Maison en tapotant du bout de sa baguette contre le bois. Il lui demanda d'amener du jus de citrouille et des pains à la chocogrenouille en quantité suffisante pour calmer les esprits. Le silence revint, il passa son regard sur toute l'assemblée et s'assit à son tour avant de commencer d'une voix claire et plutôt calme.

— Bien. Comme vous l'avez entendu, Beauxbâtons a été investie. Par le Ministre de la Magie lui-même et des Aurors, probablement sa garde rapprochée – du calme, s'il vous plaît... Il semblerait qu'il l'ait renvoyée pour une raison encore inconnue et qu'il soit aux grilles de Poudlard pour venir la récupérer. Cependant, il ne peut pas y entrer, au vu des protections magiques qui entourent les murs du château.
» Maintenant, en ce qui concerne Poudlard et le professeur Loewy, elle n'a aucun risque de subir le même sort que Madame Luneau, pour deux raisons : Poudlard a obtenu son indépendance administrative l'été dernier et, dans tous les cas, c'est la deuxième raison, notre Ministre est Arseni Stoyanov. Il n'existe probablement personne de plus attaché à Poudlard que lui. On vous a simplement rapatriés dans vos salles communes par mesure de protection. Mais pour le moment, lança-t-il à Paul, Maggy et James, quoique j'apprécie votre engagement à tous les trois, il n'y a pas grand-chose à faire, sinon à attendre des nouvelles.

Il semblait que ses réponses avaient satisfait la grande majorité des Poufsouffle qui étaient inquiets des événements et de la tournure que ceux-ci pouvaient prendre. Les jeunes Arrington et Bristyle ne l'entendaient cependant pas de cette oreille-là.

— Contrairement à Poudlard, Beauxbâtons est sous la gestion du Ministère français. Il y a encore peu, Poudlard était sous les ordres d'Arseni Stoyanov et de son prédécesseur William Vanberg, vous savez ! Il sourit à la remarque qu'ajouta Isobel. Un sacré idiot, je vous l'accorde. Enfin, ce n'est pas la première fois dans l'Histoire qu'un peuple nomme un incompétent à cette fonction. On a bien élu Fudge il y a une cinquantaine d'années, après tout.

Avant que son elfe de Maison n'apporte ce qu'il avait commandé, Aelle posa une question qui sembla terrifier les élèves. Wilhelm réfléchit quelques instants, remercia son Elfe, et donna un coup de baguette à la nourriture qui s'envola pour aller se déposer devant les Poufsouffle ; un jus et un pain chocogrenouille chacun.

— Mangez, cela vous fera du bien. Et puis ça vous permettra au moins de combler le dessert. Pour répondre parfaitement à votre question... Il hésita. C'est encore trop tôt pour être certains et faire des suppositions n'amène à rien. On peut simplement en conclure qu'il est déterminé. Maintenant si elle demande protection, c'est qu'il y a autre chose. Quoi, je ne sais pas. Quant à savoir si Beauxbâtons est en danger, je ne crois pas. Le but était réellement d'attraper Aude Luneau, elle va sans doute être remplacée par intérimaire et après, on verra bien ce que Ricoter décidera de cette école. Il jeta brièvement son regard sur Ambre en évoquant l'école française, réfléchit à la dernière question et but une gorgée de jus d'orange. S'ils avaient voulu détruire nos protections, on entendrait déjà le bruit des impacts, ils auraient tenté de pénétrer de force dans l'enceinte du château. Ricoter n'est pas fou à ce point : il sait que la directrice contacterait immédiatement le Ministère qui dépêcherait une équipe sur les lieux. Il n'aurait aucun intérêt à tenter la manière forte. Puis rappelez-vous qu'il est chef de l'État sorcier français : la moindre de ses actions impacte sa popularité et je ne suis pas certain qu'il ait envie d'être impopulaire...

Maggy se tu tout simplement, et écouta ce que leur directeur de maison avait a leur dire, tout en répondant à leurs questions. De toutes façon, Maggy n'avait rien à dire sur la situation car elle ne savait en rien ce qui se passait et avait besoin, comme tous les autres d'avoir des éléments supplémentaires par rapport à ce qui s'était dit dans la grande salle avant que les élèves ne partent. Elle s'assit sur son pouf et remercia Mr Heltowni lorsqu'elle reçu un pain chocogrenouille et du jus. Mais une question lui triturait l'esprit depuis quelques minutes déjà Elle choisit donc de l'exprimer à voix haute, n'étant peut être pas la seule a se le demander .

-Mais que va-t-il se passer maintenant ?

James écoutait attentivement ce que le professeur Heltowni leur dévoilait. Il ne voulait rien louper de cette histoire - qui plus est racontée par un professeur d'Histoire !
L'Elfe que ce dernier avait sollicité réapparut avec des pains chocogrenouilles et des jus. Chacun en prit un et dégusta, en compensation du dessert. Malgré les explications du professeur, certaines questions ressortaient somme toute. Qu'allait-il advenir d'Aude Luneau ? Elle n'allait tout de même pas se cacher à Poudlard pour l'éternité ?
Tout ce que James craignait, c'est qu'une guerre éclate entre la France et le Royaume-Uni... Le garçon se risqua à poser la question.

"Est-il possible que se déclenche une guerre entre le Royaume-Uni et la France, professeur ?

Il avait posé cette question pas très fort, pour éviter d'inquiéter les élèves plus qu'il n'était nécessaire. Après tout, ce n'était qu'une abstraction...

Le professeur Heltowni entama une longue explication de la situation, comme quoi le ministre français avait envahi l'école de Beauxbâtons pour arrêter Aude Luneau, et comment celle-ci s'était réfugiée à Poudlard pour demander l'aide de Kristen Loewy. En leur assurant que tout allait bien pour l'instant, il les invita à se calmer et à attendre d'en apprendre plus sur la situation. Paul reste silencieux, perplexe. Il n'arrive pas à croire la vitesse à laquelle les choses se déroulent.

Tandis qu'avec un geste de baguette, le directeur de maison distribue des rafraîchissements et des collations, Isobel Arrington et Aelle Bristyle vont chacune de leur remarques, plus inquiètes qu'avant. Mais le professeur Heltowni assure qu'il ne faut pas s'inquiéter et que Poudlard est pour l'instant loin d'être en danger. Paul ne touche pas à son jus de citrouille. Et ce n'est pas la remarque de James, qui mentionne carrément la possibilité d'une guerre, qui le rassure. Se rendant compte que ses mains tremblent légèrement, Paul les plaque sur ses genoux, avant de répondre à James : "Franchement, James, j'en doute... Tout ça pour des raisons aussi futiles ?". Il s'adresse ensuite au professeur Heltowni : "D'ailleurs, je ne comprends toujours pas ce que le ministre français a contre Aude Luneau...".