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04 sept. 2016, 20:47
La Volière
Après avoir relu sa lettre une dernière fois, Eileen se dirigea vers un de ses hiboux préférés, un sourire aux lèvres. Cette fois c'était dans la poche : l'été prochain, elle ferait du jet-ski!
Maman, Papa

depuis onze ans que je vous connais, si j’ai appris quelque chose, c’est que la seule façon d’obtenir quelque chose de vous c’est soit de vous convaincre du bien fondé de l’action … soit de vous avoir à l’usure. Et pour la prochaine activité que je souhaite réalisé, je pense que la seconde méthode sera plus efficace ...mais dans le doute, je vais utiliser les deux!

Depuis deux ans, je rêve de faire une activité extraordinaire : le jet ski! Vous me connaissez, tout ce qui remue et retourne l’estomac est un défi que je veux surmonter. Je vois d’ici votre réactoin : posture fermé, front plissé et bouche pincée, prête à me dire non! Mais attendez, retenez ce refus que je ne saurais entendre et laissez moi juste l’opportunité d’apporter devant vous mes éléments de conviction dans le cas que nous appellerons “Pourquoi faire du jet ski n’est pas dangereux pour Eileen”.
Vous êtes mes parents, vous êtes des gens intelligents et je sais que déjà, rien que dans le titre vous devinez mon premier argument. Je n’ai pas la désobligeance de minimiser le danger que peux représenter le jet-ski, mieux encore j’ai l’écrit ici, noir sur blanc : le jet-ski est une activité dangereuse. Cependant, je ne suis pas une enfant comme une autre et en tant que sorcière je suis en mesure de prendre des protections qui feraient en sorte que, pour moi (et j’insiste sur cette caractéristique très personnelle), ce sport ne serait pas dangereux.
Votre second argument sera probablement mon manque d’expérience, à cela je répond : n’ayez crainte, comme tout, on peut prendre des cours de jet-ski, avant de passer à la pratique. Cours d'ailleurs que je suis prête à payer de ma poche. Vous m’opposerez ensuite probablement mon jeune âge! A cela, j’ai une solution qui, en même temps contrera votre prochain argument qui, je l’entends déjà est le prix, que certains considèrent exorbitant, de l’activité. Ma solution : je ne compte pas faire du jet-ski maintenant. Effectivement, je suis trop jeune pour en faire seule pour l’instant, cependant dès l’été prochain (lorsque j’aurais 12 ans), je pourrais en faire accompagner d’un moniteur. Quand au prix, je propose que cette séance soit la combinaison de mon cadeau d’anniversaire et de noël, ce qui me semble t-il est fort raisonnable.

Je suis sûre très chers parents, que face à des arguments d’une telle objectivité, vous saurez vous laisser convaincre.

Votre aventurière de fille qui vous aime !

Finisseuse - Batteuse remplaçante des Éclairs de Serdaigle.
"Lorsqu'ils déploient leurs ailes, les Aigles vous ensorcellent !"
Les dons de chocolat sont acceptés, donc si vous vous sentez d'humeur généreuse, n'hésitez pas !

15 oct. 2016, 22:55
La Volière
Kristen Loewy écrivit cette lettre en y mettant tous les efforts qu'elle pouvait. Elle s'appliqua à soigner chaque caractère, traçant chaque courbe avec finesse et délicatesse du bout de sa plume. Le tout était entièrement écrit en français. Lorsque la rédaction fut achevée, Kristen enroula le parchemin, et l'accrocha grâce à un ruban élégant à la patte de sa chouette, Nyx. Voici ce que cette lettre disait :




Très chère Aude,

Vous souvenez-vous, il y un an, avec quelle méfiance nous nous jaugions ? Je ne vous connaissais guère, et pourtant, je puis dire que je ne vous portais pas dans mon cœur. Votre magie m’effrayait peut-être autant qu’elle me dégoûtait, pour des raisons, d’ailleurs, que vous ignorez encore, mais que je ne tiens pas à vous livrer par simple courrier. J’ai cependant appris à vous connaître et ai découvert en vous une personne tout à fait admirable, que je n’oublierai très probablement jamais. Cela s’est passé dans un élan inattendu et soudain, car je n’ai jamais voulu de moi-même me rapprocher de vous. Il y a donc, je crois, certaines personnes que le destin choisit de réunir, et les plus grandes amitiés sont peut-être créées ainsi. Aujourd’hui, en tout cas, il m’apparaît évident qu’une force ne pouvait nous laisser nous détester, et j’ai le sentiment que votre amitié, dont je ne m’estime pourtant pas digne, a eu de grands effets sur moi. Pour cela, donc, je commencerai par vous remercier.

Votre fille a été répartie par notre fameux Choixpeau dans la Maison Poufsouffle. Les qualités de cette Maison lui vont très bien, à mon humble avis, et la grandissent. Sybille m’a également fait part de son désir de recevoir de ma part des cours particuliers. Je ne vous cacherai pas que sa demande n’a certes rien d’original, sans vouloir me vanter, mais j’ai été surprise par l’allure de cette requête. Vous m’aviez déjà fait part des raisons de son désir de rejoindre Poudlard pour sa dernière année d’études, cependant, je ne me doutais pas que son envie de recevoir mes enseignements était si marquée. Je ne saisis pas tout à fait les fondements de ses espérances, néanmoins, j’essaierai d’y répondre du mieux possible et espère qu’elle ne subira pas de déception.

Amitiés,

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou

18 oct. 2016, 18:31
La Volière


Très chère Kristen,

Je me remémore avec un regret palpable ce que nous étions l’une pour l’autre à mon arrivée à Poudlard. Mes sentiments à votre égard étaient bien moins nobles que ceux que je vous porte aujourd’hui, mais de toute évidence je ne vous apprends rien en vous écrivant cela. Vous avez fait preuve d’une remarquable abnégation, n’avez en rien cédé devant les obstacles que je m’échinais à placer entre nous. Comme je me sens misérable de ne pas avoir dévolu ce temps à mieux vous connaître. J’aimerais tant pouvoir vous revoir, échanger autour d’une tasse de thé, et oublier le temps qui passe.

Je vous surprendrais peut-être en vous informant par la présente lettre que votre nom a été associé à la rénovation de l’aile nord-ouest de nôtre château. L’initiative a été validée par tous les pensionnaires de l’académie, sans la moindre exception, notez-le. Il semblerait que votre popularité se soit d’autant plus renforcée de ce côté-ci de la Manche ma chère amie. Je devine aisément que cette popularité ne vous intéresse guère, aussi me contenterais-je de vous informer que l’aile Loewy accueillera très prochainement une bibliothèque et plusieurs laboratoires magiques dédiés aux expérimentations fondamentales. Nos pensionnaires les plus assidus gagneront sans doute à comprendre comment fonctionne la magie et combien elle peut être magistrale entre les mains d’une personne aussi admirable que vous.

Ma fille me manque, mais je n’ose lui écrire le moindre mot à ce sujet. Elle s’est montrée d’une si grande bonté à mon égard, n’a cessé de veiller sur moi tout au long de cette année écoulée, que je ne souhaite pas lui faire regretter le moindre instant sa merveilleuse décision de rester près de vous pour sa dernière année d’étude. Je sais combien elle vous admire en tant que femme. Elle ne vous le dira jamais en ces termes, mais elle vous sera éternellement reconnaissante de m’avoir sauvé la vie. Elle serait prête à tout pour vous. S’il vous plaît, je sais bien que je suis mal placée pour vous demander quoi que ce soit, mais je vous en supplie, faites l’effort de comprendre son besoin. Elle sera bientôt une femme. Son souhait le plus cher est de ressembler à la femme la plus admirable qu’elle connaisse. Vous.

Constance me prie de vous saluer dans sa dernière lettre. Il semblerait que le poids des années l’ait enfin rattrapée, mais nul mieux qu'elle peut s’en réjouir à ce point.

Prenez soin de vous ma chère amie. J’attends vos prochaines nouvelles avec une grande impatience.

Votre amie dévouée, à jamais.

Aude Luneau.




Douée de l’assurance qui était la sienne, Aude ne se donna pas la peine de relire sa lettre. Elle voulait que celle-ci soit la plus sincère possible et de fait elle l’était. Aude appela l’une des plus belles chouettes harfang de l’académie et lui enroula le beau parchemin blanc autour de la patte à l’aide d’un ruban de satin bleu. L’animal s’envola, emportant avec lui les espoirs d’une mère et les vœux d’une amie.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)

21 oct. 2016, 11:51
La Volière
Eleïs marchait, son nez légèrement rose au vent, ses cheveux noirs lui masquant le visage. Ses grands yeux bleus étaient tournés vers la volière, et vers les chouettes qui s'en échappaient dans le ciel en déployant leurs longues ailes. Elle n'avait aucun ami pour le moment ; cela ne faisait que un mois qu'elle avait été répartie à Serpentard. Elle voulait se confier à ses parents. Ils lui manquaient beaucoup.
Le papier de la lettre qu'elle tenait entre ses doigts engourdis était légèrement rugueux. Il ne contenait que quelques phrases :
"Cher Papa, chère Maman,
J'ai été envoyée à Serpentard. Cela m'a l'air plutôt bien, les gens sont gentils, j'ai envoyé une lettre à la capitaine de l'équipe de Quidditch pour savoir si je pourrais faire partie des Crochets d'Argent. Elle ne m'a pas encore répondu, mais j'espère qu'elle sera d'accord. Enfin, j'ai envoyé la lettre un peu dans le doute, car je ne sais pas si les première année peuvent en faire. Enfin, assez parlé de moi !
Vous me manquez beaucoup tous les deux. Tout va bien pour vous, sinon ? J'aimerais bien vous parler vraiment, vous me manquez.
Répondez-moi vite !
Je vous aime et vous embrasse,
Eleïs"


Elle se remémora ces mots lors de son ascension dans l'escalier de la Volière. Un hibou nommé Silver se posa sur son bras ; elle lui attacha la lettre et le laissa s'envoler dans le ciel gris d'hiver.

S'entraîner, c'est important. Mais il y a une chose qui l'est bien plus encore : avoir confiance en soi et en les autres (Harry Potter et l'ordre du Phénix).
Eleïs S.

13 nov. 2016, 20:17
La Volière
Mes repères sont perdus. Mes objectifs disparus. Mon nouveau monde de vie a brisé l’ancien. Cette situation est un abus envers moi. J’étais promise à une grande carrière dans la composition musicale.
Arrachée, extirpée de ce rêve ; je me retrouve à Poudlard. Si, au moins, je ressentais de la solitude : je souffrirai simplement et l’envie de ne plus être seule me pousserait à me bouger, à avancer. Non… Ce n’est pas ce que je ressens. Comme décrire mon sentiment ? C’est plutôt un manque de sentiment. C’est seulement : rien.
Dans ce nouveau monde, je ne manque de rien et je n’ai envie de rien, je ne ressens que le néant, un vide incommensurable et indescriptible. Dans le concert cacophonique de Poudlard, il m’arrive de méditer sur ce vide. Je crois savoir comment on le nomme : l’absence de sens, j'en ai besoin. Finalement, je me suis gourée ; je ressens bien un manque. Pourquoi faut-il que ça soit le plus dur à combler ?

Lumière. Aujourd’hui, je marche d’un pas décidé et ferme vers la volière. Balançant avec énergie chaque enjambée ; j’avais enfin éprouvé un manque, donc fatalement, un désir. Cette lueur qui me redirige vers un semblant de sens porte un nom : Aelle.
Les deux lettres soigneusement rangées dans le revers de ma robe, les réponses d’Aelle à mon premier hibou m’étaient très précieuses. J'avais lu la première, arrivée il y a déjà dix jours, des dizaines et dizaines de fois sans m’en lasser. La deuxième venait d'arriver ce matin, due à mon absence de réponse. En cours de potion, mademoiselle Primard a même failli me la prendre parce que je l’avais sortie lors d’un instant d’ennui. J'ai peur de monter vers cette volière et de lui répondre. J'ai peur de faire une connerie et de tout faire foirer.
Il est rare que je ne comprenne pas une notion quelconque ; néanmoins, sur ce coup-là, je m’avoue vaincue : je n’ai aucune idée de ce qui m’attire autant chez Aelle (mis à part ses yeux). Surtout que ma première pensée quand je la vis aux sous-sols fut un truc dans le genre : « Je crois que je vais très, mais alors trèèès, fortement m’énerver contre elle ». Mon intuition me dictait que c’était bien au-delà de ma compréhension. Oui. Je pense avoir retrouvé un peu de couleurs mentales grâce à un mystère qui me dépasse ; c’est tellement excitant !
Sans m’en rendre réellement compte, comme un saut temporel, le paysage des montagnes, du lac, de la forêt interdite et bien d’autres somptuosités s’étendent devant moi. Le panorama a un goût visuel (si je peux me permettre cette légère incohérence) meilleur, comme si les couleurs que je voyais comme ternes il y a quelques jours sont à présent éclatantes, saturées. C’est depuis cette rencontre avec la Poufsouffle, alors que j’étais en vaine recherche de sensations fortes pour arrêter de penser au néant, au moins un instant. Là, maintenant et tout de suite, je me ressens vivante et pleine de vie, comme avant Poudlard.

Du haut de ce 7ème étage, mon regard persiste encore quelques secondes sur ces landes avant de m’introduire dans la volière. Je déballe ma plume, manquant d’encre, et un parchemin. Cette lettre est décisive. La première que j'avais envoyée n'était même pas sûre d'arriver à destination ; les hiboux de l'école ont tous une mine horrible, il faudrait penser à leur accorder la retraite ! À présent, étant certaine de la bonne réception : il ne fallait pas que je fasse fuir la Poufsouffle.
Je saisis donc ma plume et commence ma rédaction :

« Salut Aelle »


La plume en lévitation, je contemple ces deux mots. C'est ridicule. Vraiment navrant comme début… Ah oui ! Le début de la lettre d'Aelle me revient : ça c'est bien !

« Salut Aelle Chère Aelle, »


C'est même carrément mieux.

« Tu sais quoi ? Il me fallait du temps pour réfléchir avant de revenir vers to »


Mais qu'est-ce que je SUIS EN TRAIN D'ÉCRIRE ?!

« Tu sais quoi ? Il me fallait du temps pour réfléchir avant de revenir vers to Je suis désolée pour mon retard : ce n'est ni les devoirs, ni les cours, ni le temps… c'est juste entièrement de ma faute.
Je me rends compte d'une chose : depuis ce soir-là dans les sous-sols, j'ai l'impression que je suis transformée. Comme grandie. Je ne sais pas si tu me comprends, j'aimerai tellement que tu me comprenn »


Un hibou se posa bruyamment tout près de moi, il semblait volontaire à porter mon message. Plus c'est gros et plus ça passe ; c'était ça l'expression ? Ouais. J'agite ma main rapidement pour lui faire peur et il s'envole avec une mine rabougrie. Je suis sûre de ses mauvaises intentions, il aurait bouffé ma lettre ou une autre farce dans le genre. Peuh. Redirigeant mon regard vers la lettre, je relis ma dernière phrase : elle est un peu étrange, me faisant même peur.

« Je ne sais pas si tu me comprends, j'aimerai tellement que tu me comprenn. De toute façon, j'ai moi-même du mal à me comprendre HAHA ! Aelle (ça y est, j'ai trouvé ! Ton prénom a une consonance elfique ; c'est pour ça qu'il est si majestueux »


Parfait. Elle va prendre pour une tarée.

« c'est pour ça qu'il est si majestueux agréable) tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir (vraiment, tu ne peux pas t'imaginer) que tu sois toujours partante pour une petite escapade ; même si j'arrive beaucoup mieux à t'écrire qu'à te parler, j'ai une envie dévorante d'être à nouveau avec toi. »


Il faut que j'arrive à contrôler mes émotions… c'est plus possible là.

« j'ai une envie dévorante vraiment envie d'être à nouveau avec toi. De contempler tes yeux en sentant simplement ta présence proche de m »


BON DIEU !

« j'ai une envie dévorante vraiment envie d'être à nouveau avec toi. De contempler tes yeux en sentant simplement ta présence proche de m »


Raah ! Sur le coup de l'énervement, je fais valdinguer la lettre à l'autre bout de la pièce. Elle est pleine de ratures ignobles. Dépitée, je m'accoude sur le muret donnant sur l'extérieur, plongée dans mes réflexions. J'ai peur et je n'aime pas ça. Ou plutôt, ce n'est pas le fait d'avoir peur qui me répugne, j'adore me faire peur ; c'est plutôt d'avoir peur de… de je ne sais pas ! Cette peur est inconnue ! Je sais que c'est Aelle la cause, mais pourquoi ? Pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre ? Pourquoi mon inconscient me cache-t-il ça ?! Soi-disant en guise de protection pour la conscience contre… peuh. Protection mon derch' ouais.
Baladant mon regard sur les montagnes, je continue ma réflexion désastreuse. Ces montagnes, personne ne savait comment elles ont poussé sur la Terre jusqu'à récemment. Après beaucoup d'observations, de réflexions, d'hypothèses, d'analyses et d'autres galères dans le style ; malgré tout, ces scientifiques n'ont pas baissé les bras. Bon. Alors je ne baisserai pas les bras. Pourquoi simplement ne pas profiter de mon envie d'être avec la Poufsouffle ? La réponse arrivera peut-être, enfin j'espère. Ramassant la lettre, je contemple le désastre visuel. Elle va croire que je suis totalement bouillon dans ma tête… bof, c'n'est pas grave.

« À ce que je constate, c'est donc un hasard total qu'on se soit rencontrés dans ces sous-sols vu nos objectifs différents. »


Heureusement qu'elle ne saura jamais que je n'en avais pas, d'objectifs. Maintenant, il faut que je réponde à sa question : l'aurais-je accompagné ce soir-là si nous étions que tous les deux. Bon Dieu ! C'est une question pas évidente ! Je suis tentée de répondre spontanément par oui, mais je ne pense pas. Trop de questions se bousculaient dans ma tête, j'avais pour seul désir d'être seule pour y réfléchir. Enfin… tout compte fait, je l'aurai peut-être suivi si Hanai n'était pas intervenue ; ça aurait énervé Yuzu mais… LA BARBE ! Non et non ! Je ne pense pas que j'aurai eu la force de la suivre : j'étais trop perturbée et j'me sentais vraiment bizarre. Hum… J'espère que ça sera moins violent pour mon cerveau à notre prochaine rencontre.

« Pour répondre à ta question, je pense que j'avais eu ma dose d'adrénaline ce soir-là. J'avais vraiment besoin d'être seule ; je ne pense donc pas que je serais venue avec toi. Même si j'avais une folle envie de rester avec to »


Eh beh. Est-ce que j'écris plus vite que je ne pense ou alors je deviens folle ?

« Même si j'avais une folle envie de rester avec to C'est juste que mon cerveau avait eu ce qu'il voulait et dépasser ce stade m'aurait envoyé tout droit au nirvana hystérique »


Détachant mon regard de la lettre, je pesais le pour et le contre. Dois-je lui parler de ma maladie ? Bof. Franchement, pour l'instant… Non. Elle ne s'est pas manifestée à Poudlard et c'est tant mieux comme ça.

« Encore une fois Aelle, ce n'est pas de ta faute, mais c'est seulement moi. Alors j'accepte volontiers ton invitation de butinage d'herbivore dans tes jardins. En parlant de ça, je n'ai tellement aucune idée de ce qu'est le Calmar… Je suis totalement nouvelle dans ce monde magique et encore plus avec les créatures qui le peuplent. De ce côté-là, il va falloir que tu m'expliques ; je suis un vrai boulet. Ne laissons donc pas l'attirance que je ressens pour ta personne mouri »


Mais oui ! Évidemment ! Il ne manque plus que la déclaration d'amour et j'ai le cocktail de la parfaite cruche ! Ignoble.

« Ne laissons donc pas l'attirance que je ressens pour ta personne mouri pourrir cette bombabouse dans ta valise ma »


Je ferme les yeux. Prends une profonde respiration.

« bombabouse dans ta valise ma Aelle ! On en aura grandement besoin demain soir… Je t'attendrai à l'entrée des sous-sols vers 22H pour chercher la cachette du Calmar ; ensuite, on lui bottera sa tronche s'il se montre un tantinet agressif. »


Un gros soupir m'échappa, le seul fait de s'imaginer la voir demain me donne déjà des frissons incontrôlés. Oups ! Il manque la signature de fin ! Deux, trois coups de plume plus tard :

« Salut Aelle Chère Aelle,

Tu sais quoi ? Il me fallait du temps pour réfléchir avant de revenir vers to Je suis désolée pour mon retard : ce n'est ni les devoirs, ni les cours, ni le temps… c'est juste entièrement de ma faute.
Je me rends compte d'une chose : depuis ce soir-là dans les sous-sols, j'ai l'impression que je suis transformée. Comme grandie. Je ne sais pas si tu me comprends, j'aimerai tellement que tu me comprenn. De toute façon, j'ai moi-même du mal à me comprendre HAHA ! Aelle, (ça y est, j'ai trouvé ! Ton prénom a une consonance elfique ; c'est pour ça qu'il est si majestueux agréable) tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir (vraiment, tu ne peux pas t'imaginer) que tu sois toujours partante pour une petite escapade ; même si j'arrive beaucoup mieux à t'écrire qu'à te parler, j'ai une envie dévorante vraiment envie d'être à nouveau avec toi. De contempler tes yeux en sentant simplement ta présence proche de m

À ce que je constate, c'est donc le hasard total qu'on se soit rencontrés dans ces sous-sols vu nos objectifs différents. Pour répondre à ta question, je pense que j'avais eu ma dose d'adrénaline ce soir-là. J'avais vraiment besoin d'être seule ; je ne pense donc pas que je serais venue avec toi. Même si j'avais une folle envie de rester avec to C'est juste que mon cerveau avait eu ce qu'il voulait et dépasser ce stade m'aurait envoyé tout droit au nirvana hystérique. Encore une fois Aelle, ce n'est pas de ta faute, mais c'est seulement moi. Alors j'accepte volontiers ton invitation de butinage d'herbivore. En parlant de ça, je n'ai tellement aucune idée de ce qu'est le Calmar… Je suis totalement nouvelle dans ce monde magique et encore plus avec les créatures qui le peuplent. De ce côté-là, il va falloir que tu m'expliques ; je suis un vrai boulet. Ne laissons donc pas l'attirance que je ressens pour ta personne mouri pourrir cette bombabouse dans ta valise ma Aelle ! On en aura grandement besoin demain soir… Je t'attendrai à l'entrée des sous-sols vers 22H pour chercher la cachette du Calmar ; ensuite, on lui bottera sa tronche s'il se montre un tantinet agressif.

À très bientôt !

Sache que je répondrai toujours à tes hiboux,
Charlie. »


J'observais l'allure qu'avait ma lettre, sale, légèrement froissée, gribouillée de partout avec des taches d'encre ; même Picasso serait jaloux. Balayant du regard les hiboux de la volière (qui avaient vraiment l'air de s'endormir pour l'éternité), je choisis celui qui avait l'air en meilleure santé, tout est relatif. Après avoir accroché ma lettre à son bec, une hésitation me frappa. Et si je me trompais ? Et si Aelle ne recevait pas ma lettre ? Et si je faisais une grossière erreur ? Et si elle refusait mon invitation ? Et si je n'arrivais pas à… le hibou venait de s'envoler. L'observant ébahie, je prenais petit à petit conscience qu'il allait retrouver Aelle. Mais comment fait-il pour retrouver quelqu'un précisément ?
En tout cas, il répondit à toutes mes questions par un simple : « Ferme-là et tu verras ».

je suis Là ᚨ

14 nov. 2016, 17:29
La Volière
Une lettre… Une écriture tremblante sur un parchemin froissé. Les mots semblaient vouloir me dire des choses. Mais je ne les comprenais pas. Pourquoi ? Les mots n’avaient jamais eu de secret pour moi. Ils s’incarnaient dans mon esprit aussi clairement qu’un paysage. J’en comprenais la résonance, la subtilité. Je me prélassais dedans. Alors pourquoi, par Merlin, les mots qui s’étalaient devant moi n’avaient aucun sens ? Je fixais la lettre depuis si longtemps qu’il me semblait m’enfoncer dedans, je ne distinguais plus l’encre et les froissures. Je regardais au travers, mais je ne voyais rien…
Soupirant, j’écartais le papier, le posant près de moi. Le sol glacial de la volière me permettait de rester vive, mais je ramenais tout de même mes genoux vers moi, dans une vaine tentative de me réchauffer. L’endroit m’accueillait maintenant depuis un long moment, je ne savais depuis combien de temps j’étais ici, sans bouger, sans penser. Je détestais ne rien comprendre, et la lettre que j’avais reçue le matin même était incompréhensible. Mais en même temps, tellement claire… Ironie, quand tu nous tiens. Moi qui me vantais de comprendre des bouquins qui étaient loin d’être de mon niveau, je n’arrivais pas à mettre de mots sur… ces mots. Ses mots.
J’avais attendu sa réponse si longtemps. Et je m’étais fait une raison : cesse de croire en eux, les autres ne t’apporterons jamais rien. *Dures pensées pour une gosse de 11 ans, Ely*. En effet, mais il était tellement plus simple d’avancer seule, sans l’obstacle que représentait pour moi les autres. Et pourtant, ces 10 derniers jours, je n’avais pas avancé. Justement parce que j’attendais que l’on m’accompagne. Et aujourd’hui, c’était là, sous mes yeux.

j'ai vraiment envie d'être à nouveau avec toi.


Lorsque mes yeux s’étaient posés sur ces mots, j’avais cru manqué d’air pour toujours. Pourquoi était-ce ces mots qui m’étaient resté en tête ? Il y en avait pourtant d’autres forts intéressant :

Alors j'accepte volontiers ton invitation de butinage d'herbivore

Je t'attendrai à l'entrée des sous-sols vers 22H


Je sentais qu’une bataille s’annonçait. Croire ou ne pas croire ? J’étais rancunière. J’avais attendu sa réponse si longtemps que j’en étais venu à me sentir mal : elle se moquait de moi, elle me faisait marcher, elle me mentait. J’avais senti la rancune monter de jour en jour, faisant son nid dans mon cœur, me protégeant d’une éventuelle déception. Et maintenant que j’avais une réponse, je ne savais que penser. J’avais peur, une peur lancinante de ne pas être celle qu’elle pensait que j’étais. J’avais envie de tout lui dire, de la prendre par les épaules et de la secouer : je ne suis pas elle, je ne suis qu’une gamine qui ne sait pas parler, qui ne sait pas communiquer ! Je ne comprendrais rien à tes mots, à tes réactions, à tes émotions. Au fond, j’avais peur de ne pas me comprendre moi-même.

Elle disait que ce n'était pas ma faute... Mais il me semblait que si. Je ne pouvais voir les choses autrement, ne pouvais comprendre que cela était beaucoup plus que "ma faute", tellement plus. Je ne pouvais simplement pas accepter le fait que je l'attirais. Je rejetais ces pensées d'un bloc.

Poudlard était en train de me changer. Des défis se présentaient à moi chaque jour, et je ne savais comment réagir. Je n’aimais pas ce changement. Ou était-ce le contraire ? J’étais bien dans mes livres, sans attaches, sans ces difficultés qui représentaient les autres. Avant, je n’avais que mes livres, et ma famille. Seul un des deux pouvait me décevoir, et cela allait très bien. Maintenant, il y avait Poudlard. Poudlard et sa population hétéroclite, Poudlard et ses habitants charismatiques, Poudlard et ces gens qui me parlaient sans cesse. Poudlard et Charlie.

Ton prénom a une consonance elfique ; c’est pour ça qu’il est si agréable.

Et si je me présentais à elle et que je faisais tout foirer, comment d’habitude ? J’aurais voulu être une autre personne, juste pour quelques jours, juste quelques heures… Mais je ne savais pas faire cela, j’étais moi, et je restais moi, avec ma susceptibilité, ma rancune, ma timidité et ma colère.
Ce soir, Charlie se rendrait compte de qui j’étais. C’était peut-être mieux ainsi. Etouffer le doxy dans l’œuf.
Je dépliais précautieusement sa lettre et l’étala sur un de mes genoux. Sur l’autre, je sorti un parchemin, une plume et de l’encre. J’hésitais un peu, puis me lançais. Le grattement de la plume était presque imperceptible dans le chahut qui provenait des hiboux.

Charlie,

Je ne t’en veux pas


Jolie manière de lui montrer que c’est tout le contraire…

J’ai souvent tendance à dire ces mots : « chaque rencontre nous change ». Étrange, n’est-ce pas, que ces mots viennent d’une personne ne sachant y faire dans les rencontre. J’ai attendu ta lettre. Enfin, la seconde.

Je poussais le parchemin, énervé. Je le regardais tomber lentement au sol, soulevant de la poussière. Les mots avaient du mal à trouver le chemin vers ma main. J’avais pourtant tant à lui dire. Je lui dirais tant, si je le pouvais. J’avais envie de la revoir. Cette envie raisonnait en moi depuis que nous nous étions quitté dans les sous-sols. Sans savoir pourquoi, sa présence ne m’avait pas été désagréable, contrairement à celle des autres. Elle m’avait donné l’impression d’être ce que j’attendais depuis toujours. *Tu en as encore beaucoup des pensées si pitoyables ?*. Je me sentais pitoyable, mais je n’avais jamais ressenti, aussi loin que je ne me souvienne, une telle envie de revoir une personne qui m’étais inconnue. Une personne tout court, d’ailleurs. J’avais eu cette impression de me reconnaître dans ses yeux, et pourtant… Pourtant elle représentait pour moi le plus grand mystère qui m’ait été donné de voir. Elle me semblait à des milliers de kilomètres de moi, inaccessible et inatteignable. Et j’avais cette envie mordante de tout envoyer valdinguer pour la ramener près de moi, là où je pourrais l’atteindre, et enfin la comprendre. Etait-ce cela, les relations ? Vouloir comprendre l’autre jusqu’à tout lui prendre, lui prendre l’essence de son être ? Et ainsi, partager à deux cette connaissance commune…

Tes mots ravissent mes yeux, je commence à me demander si je n’ai pas été victime d’une quelconque potion. Je souhaite en effet que tu m’accompagnes pour une nouvelle aventure. Je ne comprends même pas pourquoi je n’y suis pas allé seule. Sans toi, cela ne représentait aucun intérêt.

Mais qu’est-ce que je raconte ? N’était-ce pas Tout pour la recherche, avant ?

Sans toi, cela ne représentait aucun intérêt.
Je ne pouvais me résoudre à l’utiliser seule alors qu’elle est à toi. J’ai l’impression de lire dans tes mots, que demain le défi ira plus loin que la recherche du Calmar… D’ailleurs, je me ferais une joie de changer ton seul défaut : ne pas connaitre le Calmar.


Bien, au moins elle en oubliera ma phrase d’avant… Enfin, je l’espérais. Je ne souhaitais pas faire trop de rayure, après elle me prendrait pour quelqu’un de brouillon.

Si cela ta convient, j’ose espérer que nous aurons notre dose d’adrénaline, ce soir…

Je serrais la plume dans mes doigts, et respirais un bon coup. C’était tout ou rien, il était tellement plus simple d’être une autre personne par écrit. Je ne voulais pas lui mentir, bizarrement Ça me bloquait totalement. Charlie était une des rares personnes que je ne souhaitais ni décevoir, ni tromper. Alors j’écrivais. Ma main se baladait d’un côté à l’autre du parchemin, prise dans une danse frénétique.

Presque essoufflé, je m’arrêtais en apposant le point final. Voilà, sans réfléchir, j’avais écrit cette lettre, et c’était peut-être mieux ainsi. Se laisser aller, c’est se montrer. Et je voulais me montrer à Charlie. Pour le moment où j’étais loin d’elle du moins. L’idée même de la retrouver bientôt me figeait sur place, je ne saurais que dire… Mais au moins, ces mots-là, elle les aurait quoi qu’il m’en coûte. Rien ne pourrait les arrêter. Sauf si le hibou qui lui emmènerais piquait du nez, se faisait attaquer par un faucon, se perdait en chemin, se faisait manger par une harpie… Stop, stop, stop, je me pris la tête dans les mains pour me calmer : la lettre arriverait à bon port.

Je me levais difficilement, prenant appui sur ma main. Frottant la poussière qui s’était accroché à ma cape, je m’avançais vers un hibou qui me paraissait avenant. Une belle créature ébouriffa ses plumes lorsque je me plaçais devant son perchoir, et me tendis la patte. J’accrochais soigneusement la lettre. Et sans que je puisse réagir, comme s’il avait compris que s’il ne se dépêchait pas je l’arrêterai, le hibou pris son envol et fut avalé par la fenêtre la plus proche. Je savais qu'il n'y avait aucune chance qu'il ne trouve pas Charlie, les hiboux ne se perdaient jamais. Je regardais les montagnes au loin… Je pris alors conscience d'une chose. Charlie. Je l'appelais par son prénom, et cela ne me dérangeait pas. Habituellement j'aurais tout fait pour connaitre son nom et ainsi ne pas me montrer trop disponible en prononçant un prénom si intime... Charlie. Le mot flottait encore dans mon esprit, alors que je descendais lentement les marches de la volière, les yeux perdus dans le vide.


18 déc. 2016, 22:59
La Volière
Au cours de sa vie, Kristen avait éprouvé des sentiments variés à l’égard des fêtes de fin d’année. Lorsqu’elle était enfant, Noël était un événement formidable, puisqu’il permettait à la petite Kristen, fille unique, d’avoir une montagne de cadeaux. En grandissant, quand elle perdit le goût de tout, elle perdit aussi le goût de Noël. Elle assistait aux interminables dîners de famille sans y être vraiment, n’arrivait pas à lâcher un véritable sourire de la soirée, offrait des cadeaux pour la forme et sans y mettre vraiment de cœur. Ce sentiment avait à nouveau changé avec l’arrivée d’Owen, et elle avait voulu partager ses Noëls en famille – même si famille est un bien grand mot, car elle ne se souciait que de son fils, et de personne d'autre. Quand elle l’avait perdu, quand elle s’était retrouvée seule au monde, elle n’avait plus trouvé d’intérêt à ces fêtes, et avait presque oublié leur existence. Finalement, l’an passé, elle avait essayé de renouer avec son fils tout en renouant avec Noël, mais cela s'était soldé par un échec cuisant.

Pourtant, son Noël n’avait pas été totalement gâché. Elle avait même reçu un cadeau, un cadeau qu’elle n’avait pas remarqué tout de suite, car il était très bien caché sous le sapin. Elle l’avait finalement ouvert petit à petit - cela lui avait pris un temps fou - et elle avait tardé à se rendre compte de toute sa valeur.

Un an après cela, Kristen décidait, pour la première fois de sa vie, d’envoyer comme beaucoup de ses compatriotes quelques cartes de Noël. En vérité, elle en enverrait deux. Elle mit tout son cœur dans la première, tout en tâchant d’adopter un ton relativement mesuré.


« Très chère Aude,

Saviez-vous que les Anglais envoient en moyenne une trentaine de cartes à leur famille et amis pour Noël ? C’est apparemment une grande tradition, ici. Je crois pourtant faire chuter les statistiques, car cette carte est pour moi une grande première.

Vous m’avez l’an passé offert le cadeau de votre présence ; et mon année, d’ailleurs, fut sans doute moins morne que ce à quoi je m’attendais, grâce à la lumière que vous m'avez apportée. Je ne puis certainement vous rendre l'inestimable cadeau que vous m’avez fait, aussi me contenterai-je de vous souhaiter, très sincèrement, un joyeux Noël et une excellente année.

Amicalement,
»


Kristen relut sa carte un milliard de fois, la corrigea un milliard de fois jusqu’à la réduire au maximum, et en fut mécontente un milliard de fois. Finalement, elle soupira, passa sa baguette sur toute la carte et les mots s’effacèrent, semblant se fondre dans la carte. C’était mauvais, cela lui semblait niais, ne lui ressemblait pas vraiment. Et puis, elle n’avait pas le droit d’écrire tout ça. La seule marque qui demeura sur sa carte fut sa signature.

La deuxième carte était en tout point identique à la première et fut envoyée à Arseni Stoyanov.

Reducio
Carte fermée :
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Intérieur :
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Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou

19 déc. 2016, 13:56
La Volière
Amy monta quatre à quatre les marches qui arrivaient à la Volière. Elle cherchait Pax, qui n'avait pas pointé le bout de son nez dans son bureau. Ainsi, elle avait du monter dans la Tour où étaient réunis presque une centaine de hiboux afin de retrouver le sien, qui était tranquillement posé entre deux congénères. La Directrice de Serdaigle, passablement énervée en plus d'être essoufflée, appela son hibou qui vint se poser à côté d'elle. Elle lui montra rapidement les deux parchemins, mais le hibou savait que lorsque sa maîtresse l'appelait, il fallait qu'il aille porter des lettres, à une distance plus ou moins longue. Aller loin ne semblait pas vraiment lui plaire, mais étant donné que la Directrice de Serdaigle avait acheté Pax, elle n'allait pas utiliser un autre hibou que le sien. Finalement, elle ouvrit la bouche pour parler à son hibou. En effet, Amy parlait à son hibou, mais ce dernier semblait la comprendre.

« Tu vas aller jusqu'à Londres, au Service des Correspondances Magiques. De là, tu tendras la patte pour les deux parchemins. Les deux Pax. La dernière fois, tu n'en as donné qu'un seul et mes parents n'ont strictement rien compris à ma lettre. Je sais que Londres c'est un peu loin, mais tu n'es pas non plus surchargé de travail. Allez, va ! »

Amy caressa la tête de son hibou, lui attacha les deux parchemins à la patte droite et le laissa s'envoler. Cette lettre avait été rédigée très vite tant Amy était énervée de son sujet. Certains endroits du parchemin avaient même été troués par inadvertance à cause de la pointe de la plume de la Directrice de Serdaigle. Cette dernière avait laissé le parchemin tel quel, ne voulant pas perdre du temps à le recopier. Henry et Carolyn devaient recevoir cette lettre au plus vite, et avec le service sorcier, elle arriverait en Floride en une semaine environ. Le deuxième parchemin ne comportait qu'une liste de choses qu'Amy devait récupérer chez ses parents et que ces derniers devaient donc lui préparer. Une fois que Pax eut disparu de son champ de vision, elle descendit les escaliers et retourna dans son bureau.

Mes CHERS parents,

Vous constaterez l'ironie de cette première phrase d'accroche. Il se trouve que j'ai appris par pur hasard, en discutant avec l'une de mes nouvelles collègues ici, à Poudlard, que j'avais une cousine. Et bien oui, une cousine. Alors je savais que j'avais un oncle, qui est ton frère papa, ainsi qu'une tante par alliance. Je savais aussi que vous ne leur adressiez plus la parole et que vous aviez coupé les ponts. Mais alors là, je vous avoue que j'ai été sur les fesses en apprenant que cet oncle et cette tante avaient une fille, un peu plus jeune que moi certes, mais une fille qui s'avère être ma cousine.

Je tenais donc à vous remercier, car grâce à vous, j'ai perdu la chance de grandir avec une cousine, sachant que vous m'aviez adoptée et que j'étais par conséquent fille unique. Sachez qu'elle en a été choquée autant que moi, ainsi, vous n'êtes en tort que sur la moitié de l'histoire. Vous deviez forcément être au courant de l'existence d'Octavia, ainsi, vous auriez pu faire un effort et tenter une réconciliation avec mon oncle et ma tante.

Je suis un peu énervée lorsque je vous écris cette lettre, énervée étant un euphémisme. J'ai failli transplaner directement chez vous lorsque j'ai appris la nouvelle, mais heureusement pour vous, j'avais cours toute l'après-midi. Ne pouvant pas abandonner mes élèves pour une histoire pouvant se régler plus tard, je vous fais savoir que je viendrai vous rendre visite entre Noël et le premier de l'an, afin que nous puissions nous expliquer à propos de ça.

Je vous dis à très vite.

Amy

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

23 déc. 2016, 20:05
La Volière
James sortit sa plume de son sac, ainsi qu'une feuille de parchemin roulé. Après la discussion qu'il avait eu avec Rosalys, il avait été mangé et était sorti de la Grande Salle tout excité. Il s'était ensuite précipité dans la Salle Commune et le voilà maintenant qu'il écrivait une lettre à ses parents. Tout se bousculait dans sa tête : à la fois l'excitation de vouloir partir en voyage avec Rosalys et la peur que ses parents refusent de le laisser partir. Il faudrait qu'il y aille avec des pincettes. Il avait évité de dire à Rosa qu'il doutait de ses parents, pour éviter qu'elle angoisse.

James commença à griffonner quelques mots sur le parchemin et prononça ensuite une formule pour effacer ce qu'il avait écrit. Puis, il se laissa envahir par l'inspiration et ses désirs et coucha toutes ses idées sur papier en une seule fois.

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Papa, maman,

Peut-être attendiez vous une lettre de moi depuis longtemps et je sincèrement désolé si vous n'avez pas eu beaucoup de nouvelles de moi. Mon intégration à Poufsouffle s'est bien passée et je me suis fait quelques amis, notamment une fille à Serdaigle, Rosalys. Figurez-vous qu'elle est française, comme toi maman !

Je sais qu'il est un peu tôt pour parler des vacances d'été mais justement, cette fille m'a proposé d'aller en France avec elle et sa famille, après notre voyage aux États-Unis. Il ne me restait plus que votre accord pour accepter. Je vous donnerai toutes les modalités lorsque j'aurai plus d'informations.

Je voulais vous dire que je reste à Poudlard pour les vacances de Noël. Je me plais ici, c'est vraiment chouette ! J'ai acheter un hibou qui s'appelle Raov, il a 32 jours.

En attendant votre réponse,
Je vous souhaite un joyeux Noël et vous fait part de mes vœux pour la nouvelle année.

Votre James

James plia la lettre en portefeuille et la glissa dans une enveloppe qu'il cacheta juste après avec un sceau de Poudlard. Il écrivit sur le devant de l'enveloppe :

Alan et Elain Silvershade
Manoir Walteren,
Ecosse, Royaume Uni


Il rangea ensuite sa plume dans son sac, se leva et sortit de la Salle Commune de Poufsouffle, l'enveloppe à la main. Il mit son sac en bandoulière et grimpa les escaliers jusqu'à la volière. Il chercha ensuite Raov, son hibou. Puis il lui donna les indications nécessaires.

"Cette lettre est destinée à mes parents. Rends-toi dans le Manoir Walteren, en Écosse, pas loin d'Edinburgh. Ne pars pas avant d'avoir une réponse d'eux, c'est important. Je te fais confiance."

James regarda Raov s'envoler et s'éloigner au loin, une larme perlant sur son visage.

Love story turns easily into a tragedy - James et Rosalys

25 déc. 2016, 11:36
La Volière
En ce jeudi après-midi, Mary montait tranquillement les marches de la tour menant à la Volière. Elle avait profité des deux heures de libre accordées aux Troisième Année pour finir de rédiger sa missive. Cela faisait quelques mois qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'écrire à ses parents -en réalité depuis que l'année scolaire avait commencé. La Serpentard ne s'inquiétait pas tellement du délais car ses parents préférait la savoir concentrée sur ses études en priorité et c'est ce qu'elle avait tâché de faire et réussi. C'est donc une lettre pleine de nouvelles prometteuses qui était sur le point d'être envoyée, parfaite pour cette période de Noel. Sa mère qui souvent voyageait pour son business devait sans doute se trouver avec son père ces jours-ci, le timing parfait donc pour leur envoyer un mot. Atteignant la dernière marche, elle soupira d'aise. Elle devrait se réfugier par ici plus souvent. La tranquilité des lieux accompagnée par la présence de son hibou avaient quelque chose d'apaisant. Elle rejoignit son hibou, lui offrant une friandise qu'il dévora rapidement et lui adressa quelques instants de tendresse, grattant doucement le haut de sa tête, l'esprit ailleurs.

Lorsqu'elle et son hibou se lassèrent du moment, la Serpentard attacha soigneusement sa missive autour de la patte tendue du hibou qui patientait calmement. Le tout vérifié, elle le détacha et l'accompagna vers une des ouvertures de la volière. Après une dernière caresse, elle lui murmura le destinaire et d'un mouvement de bras l'envoya voler loin dans le ciel. Lorsque ses parents recevront cette missive, ils pourront y lire :

Chers parents,

Je trouve enfin un moment pour vous écrire. Sachez que beaucoup de choses se sont passées durant ces derniers mois, certaines que je ne peux pas divulguer dans cette lettre. Peut-être que lorsque nous nous retrouverons les vacances de février à Londres, je pourrai t'en dire plus maman et tu pourras faire passer le mot. En attendant, mes résultats restent excellents. La première orientation de la Troisième Année m'a permis d'en savoir plus sur les Ecoles Supérieures. Je sais que vous ne m'imposez pas de voie particulière et je vous en remercie : en réalité je pense avoir déniché des pistes qui, si je continue avec mes résultats académiques, pourraient m'être accessibles. Je parle donc soit de L'Institut des Sciences pour être potionniste (comme je vous en avais parlé auparavant) soit une École de Création pour étudier et créer des Artefacts. Papa, connaitrais-tu des gens dans ton entourage avec qui je pourrais parler ? S'ils ont des livres à me conseiller ou autres, je pourrais déjà commencer quelques recherches.

Maman, j'ai eu l'occasion de tester tes parfums dans la Salle de Bains des Préfets (je te raconterai, c'est assez amusant) et je les ai tous aimé bien que je préfère, et de loin, Bois Nocturnes. Quand est prévue la prochaine sortie de ta nouvelle collection ?

Affectueusement,
Mary