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05 mai 2024, 15:29
En souvenir du bon vieux temps - 2  W.K 
Précédemment : En souvenir du bon vieux temps

28 décembre 2048, 19h40


« Pour la centième fois, il ne s’agit pas d’un rendez-vous galant », répondit brusquement Alice.

Debout dans l’encadrement de la chambre d’hôtel, Damiano observait sa promise d’un oeil agacé.
Depuis leur retour de la banque de Gringotts, l’italien n’avait eu de cesse de pester après la décision d’Alice.
Oui, ce soir, elle irait dîner avec Wilson Kingson, et ni Thomas ni Damiano ne la ferait changer d’avis.

Assise devant la coiffeuse de sa chambre, Alice contemplait ses boucles blanches rebondir sur ses épaules. D’un geste calculé, elle les ramena en arrière, dégageant ainsi ses clavicules cachée sous un pull à col roulé. Elle était jolie, et c’est bien ce qui déplaisait à Damiano.
Lorsque, avec taquinerie, elle fit rouler son épaule pour observer le mouvement du tissu collé à sa peau, Damiano ne pu retenir un râle agacé.

« Sei la peggiore fidanzata che possa esistere ! » cracha t-il. Alice ne comprenait pas un traître mot d’italien, mais la réaction de son promis l’amusa plus qu’elle ne voulait l’admettre.
Alice lui jeta un regard par dessus son épaule, avant de pivoter pour lui faire face. Avec élégance, elle se releva, laissant ses boucles cascader autour d’elle. En quelques pas gracieux, elle se rapprocha de son ami. Du bout des doigts, elle pinça le col de sa chemise, et l’arrangea avec soin.

« La jalousie ne vous sied guère, signore Gattonero », dit-elle, ses yeux se plantant dans les siens. « Je vais seulement partager un repas avec un ami. Une bagatelle, à côté de tout ce que tu me fais subir depuis que nous avons annoncé publiquement notre union. » Alice tira avec brusquerie sur le col de Damiano, si bien qu’elle le fit se pencher sur elle. Avec une lenteur calculée, son regard soudain teinté de rancœur, elle articula : « Il serait idiot de penser que je ne tiens pas rigueur du regard enfiévré que tu as lancé à Séraphine Cortes le mois passé. »

Passé la surprise d’un tel revirement de comportement, Damiano osa sourire avec effronterie. « Oh… si tu savais combien de regard je lance quand tu tournes le dos... »
Alice fronça les sourcils. Elle se décrocha de Damiano, craignant que l’envie de lui donner un coup de tête dans le nez ne prenne le pas sur son vœu d’indifférence.
Fort heureusement, l’arrivée de Thomas fut office de distraction.

Tout d’abord sans un mot, Thomas observa sa soeur de la tête aux pieds. Un sourire moqueur fendit son visage. Mais avant qu’il ne prononce le moindre mot, Alice l’arrêta d’un geste de la main, agacée par avance : « Garde ton venin, je ne me changerai point. »
Thomas lâcha un rire, et leva les mains en signe d’apaisement. Il se courba ensuite, un bras replié dans son dos. La révérence qu’il présentait à sa soeur était parfaite.

« En route, ma Dame. Il serait fâcheux d’arriver en retard à votre rendez-vous galant.
Ce n’est PAS un rendez-vous galant ! »


•••


Devant le Chaudron Baveur, 19h55

Enveloppée dans son épais manteau de fourrure, Alice regardait le ciel constellé de flocons de neige. Quelques uns d’entre eux se perdaient dans ses cils, ou fondaient sur ses joues d’albâtre. La française adorait cela.
A ses côtés, Thomas était bien moins gaillard. Il frottait ses mains gantées l’une contre l’autre, sa tête enfoncée dans ses épaules.

« — Comment as-tu dit qu’il s’appelait ?
Wilson. Wilson Kingson.
Kingson… Kingson… je suis persuadé que j’ai déjà entendu ce nom quelque part. »

Alice se tût. Il n’était pas nécessaire que Thomas obtienne plus d’information au sujet de Wilson. Quand bien même son mépris pour les non sorciers de pur souche s’était atténué avec le temps, Alice ignorait quand il pourrait ressurgir.
La jeune femme leva la tête pour s’adresser à son frère. « Tu peux t’en aller. Wilson ne devrait pas tarder à arriver.
Bien sûr. Je repartirai lorsqu’il sera là. Et, non, il est inutile d’insister. Tu as seize ans, et tu es sous ma responsabilité. »

Thomas lança un regard autour de lui avant de poursuivre : « Je fais déjà montre d’une imprudence qui me vaudrait les foudres de Père, en t’autorisant un repas avec un parfait inconnu.
Ce n’est pas un inconnu, pour moi.
Cela ne pèse pas lourd dans la balance, petite vipère. »

Il accompagna ses mots d’un tapotement de son index ganté sur le nez d’Alice.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

11 mai 2024, 18:13
En souvenir du bon vieux temps - 2  W.K 
Ce soir-là, Wilson se dépêcha. Même si quand il termina à 20h, il aimait se dépêcher pour rentrer le plus vite possible chez lui et profiter de sa soirée, courte soit-elle, surtout quand on finit à 20h, aujourd’hui, il se dépêcha pour une autre raison. Il avait rendez-vous – pas galant – avec Alice Sangblanc et il ne devait surtout pas être en retard. Bon après, ça va, Gringotts – Chaudron Baveur, ya pas des kilomètres n’ont plus à faire. Dès que la banque fut fermée au public et qu’il avait l’autorisation de ranger ses affaires, Wilson se dépêcha pour passer par la porte des employés et remonter l’allée du chemin de traverse jusqu’au chaudron baveur.

Quelques minutes après 20h00, Wilson entra dans le chaudron baveur, il portait toujours son uniforme de travail, ses accessoires de sécurité (sonde de sincérité, menottes, etc) en moins. En dehors de la banque, il était un sorcier comme tout le monde, sans pouvoir, d’autant plus qu’il né-moldu. Cherchant du regard Alice, il se dirigea vers elle dès qu’il l’a vie. Elle était accompagnée d’un homme. Il disait quelque chose à Wilson, il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part. Mais à y réfléchir, Wilson n’arrivait pas à se souvenir où. Poudlard peut-être ? C’est l’un des rares endroit où il a pu voir des sorciers avant sa majorité, et ce visage remontait à trop loin pour qu’il l’ait vu depuis sa sortie de l’école magique. Arrivé à hauteur d’Alice et l’homme, Wilson dit :

« Bonsoir monsieur, votre visage me dit quelque chose, on s’est déjà vu quelque part ? Bonsoir Alice. »

S’installant à l’une des tables, Wilson se saisit de l’un des menus du chaudron baveur et commença à le lire en réfléchissant à ce qu’il allait prendre. Pas d’alcool, ce soir, il faut rester sobre en présence de personne mineur, ce que lui avait rappeler inconsciemment la présence de l’homme avec Alice.

« Vous restez avec nous ? » demanda Wilson à l’homme qui accompagnait Alice. « Je m’appelle Wilson. »

Politesse, convivialité. Tout y était pour passer une bonne soirée. N’oubliant pas la présence de son ancienne camarade d’école, Wilson se tourna vers elle :

« Tu veux boire quelque chose ? Pas d’alcool, hein ! »

seagreen - Adulte évolution - Membre du mouvement Sang pour Sang -
Membre de l'Orchestre Sympho'magique de Godric's Hollow

11 mai 2024, 20:26
En souvenir du bon vieux temps - 2  W.K 
A peine quelques minutes après leur arrivée, Thomas avait décidé qu’il serait préférable d’attendre Wilson à l’intérieur du Chaudron Baveur.
Pour la première fois de sa vie, Alice découvrit la légendaire auberge.
Et son excitation retomba aussi rapidement que le sourire qui avait jailli à son visage.
C’était donc ça.
Le regard d’Alice parcourait la salle, son visage se fendant d’une moue écœurée. La française avait cessé de croire que les britanniques avaient un goût quelconque pour le raffiné. Mais là, tout de même…
Thomas, tel un fléreur flairant son repas, avançait vers le bar. Il retira son fedora pour le reposer sur le comptoir. Alice le rejoignit, son regard vadrouillant sur la salle. Thomas s’amusait de la réaction de sa sœur.

« A voir ces charmantes expressions faciales, tu ne t’attendais point à ce genre d’endroit pour un premier rendez-vous galant. »

Alice lui jeta une œillade réprobatrice. « Cesse avec cela. » Son regard parcourait l’assemblée. « C’est seulement qu’après avoir tant entendu parler du Chaudron Baveur… je m’attendais à autre chose.
C’est le bar le plus réputé de Grande-Bretagne.
Je le sais.
C’est comme si j’y étais né… »

Thomas poussa un soupir nostalgique, un sourire se peignant sur son visage. Alice roula des yeux. Elle entreprit de retirer son manteau, veillant à ne rentrer en contact avec aucune particule qui composait ce… bar. Vraiment, les britanniques devraient prendre exemple sur les français.

La voix de Wilson chassa les vilains froncements de sourcils d’Alice. Elle releva le visage vers lui et lui tendit un sourire.
Il s’adressait à Thomas, aussi s’assura t-elle qu’il ne montre aucune expression désagréable à Wilson.
Tout au contraire, Thomas sourit immédiatement au Né-Moldu.

« Bonsoir… Oui, votre visage ne met pas inconnu. Il est probable que nous nous soyons croisé… sans doute à Poudlard. »

Alice salua Wilson d’un léger signe de tete lorsqu’il s’adressa à elle.
La scolarité de Thomas avait été rythmé par de mauvais traitements que lui et ses amis infligeaient aux Nés-Moldus… et si Wilson avait été l’une de ses victimes …?

Son manteau sous le bras, Alice suivit Wilson sans prononcer un mot. Thomas la suivait, son regard planté sur Wilson qu’il analysait avec toute l’intensité qu’elle lui connaissait. Furtivement, elle lui jeta un coup de coude dans les hanches.
Thomas la repoussa légèrement, avant de répondre à Wilson.

« Thomas, le frère d’Alice. » Il sourit. « Non, je m’en voudrai de troubler vos retrouvailles. » Le sorcier jeta une œillade à sa sœur, avant de revenir à Wilson. « J’accompagnais seulement ma cadette. »

Du bout des doigts, Alice tira soigneusement une chaise. Elle observa avec soin l’assise, sa gorge nouée rien qu’à imaginer combien de sorciers répugnants s’y étaient installés avant elle. Il fallait la nettoyer. Vite. Sans que Wilson ne le voit. Lui même s’était déjà installé sans faire de simagrée. Mais, lui, avait l’habitude, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute.

Wilson s’adressait à elle !
Alice releva son visage sur lui. Elle lui sourit, et se permit même un rire léger à sa mention sur l’alcool. Se sachant protégée par la table, Alice envoya un léger coup de talon dans le mollet de son frère tout en répondant.

« Pas une seule goutte d’alcool. »

Du bout de son pied, Alice désigna la chaise à son frère.
Thomas ne fit aucun effort pour retenir son sourire goguenard. Il sorti sa baguette et, d’un geste rapide, lança à la chaise de sa soeur le sortilège tant désiré.
Enfin.
Avec délicatesse, Alice s’installa. Elle tendit le bras et, à son tour, récupéra le menu.
Avant de faire son choix, Alice leva le visage vers son frère.

« Merci de m’avoir accompagnée. A présent, tu peux disposer. »

Thomas lâcha un rire léger. « Bien sûr… je vais disposer ». L’homme tendit une main à Wilson pour le saluer. « Je vous la confie. Veillez à ce qu’elle rentre comme je vous l’ai laissé. »

Le sourire de Thomas se fit plus aiguisé. Il se redressa, et, d’un signe de la tête, quitta le Chaudron Baveur.
Alice suivit son départ sans un mot. Bien. La sorcière allait enfin pouvoir se détendre.

Après un bref regard sur son menu, Alice annonça dans un sourire : « Je prendrai… Les 4 maisons. Cela a l’air délicieux. »

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN