C'était amusant la manière qu'avait de parler Ezra. On dirait presque qu'il essayait de cacher sa curiosité. Quoi qu'il en soit, je ne pu m'empêcher de sourire. Même si, vu la luminosité, il ne devait pas être très visible. Je ne sais pas pourquoi j'ai lancé le sujet là dessus. Peut-être par ce que je savais que le Serpentard allait y répondre ? Et il semblait maintenant attendre une réponse. Réponse que je contais lui donner.

- Je cherche à exister si tu veux, à prouver que je suis quelqu'un. A en valoir la peine comme tu dis.

Il n'y avait que de la vérité dans cela. Ce n'était pas souvent que je disais le vérité. Mais, assez étrangement, j'avais confiance en ce garçon. Assez confiance pour ça en tout cas.

J'espérais que la réponse lui conviendrait. Elle n'était peut-être pas très explicite comme phrase mais c'était tout ce dont j'étais capable de dire sans trop entrer dans les détails. Car je doute que cela l'intéresserait. Ca n'intéressait jamais personne. Et heureusement. Sinon j'aurais des problèmes.

- Mais ça n'a pas une grande importance. Au fond, j'm'en fous.

Mensonges
Normalement je le faisais plutôt bien. Avec un peu de chance, le vert ne remarquerait rien. Après tout, je mentais tout le temps et m'n sortais toujours comme si de rien était. Les adultes étaient trop bêtes pour comprendre. Mais ce garçon m'avait tout l'air d'être particulièrement perspicace.
Je fis comme si de rien était et continuais de fixer le Serpentard. Au bout de quelques minutes néanmoins, je tournais les talons et m'enfonçais dans le noir du couloir avec un dernier regard à ce garçon. Ezra.

275 mots
@Ezra Waite, fin du RP pour moi, désolé du retard et merci beaucoup ! Si jamais Ezra repose des questions, tu peux considérer que Lyam écoute mais ne répond rien.

Décidemment, Lyam était un garçon bien singulier. Sa réponse me parut étrange mais je l'acceptais comme telle bien qu'elle me laissa sans voix. Pourtant au fond de moi, je ne cessais de me demander ce qui pouvait bien empêcher le Gryffondor d'exister. J'avais le sentiment que ce garçon devait vivre dans une sorte de grand mal être, qu'il avait trouvé ce qui pouvait le hanter et la force de me l'avouer. Malheureusement pour lui, il n'était pas tombé sur la bonne personne car même si son sort me touchait et qu'il m'aurait plu de lui venir en aide, j'en étais incapable. Non, j'étais sonné.

Nous restâmes à nous fixer dans cet étrange couloir redevenu parfaitement silencieux puis Lyam se décida le premier et pris le chemin de ses quartiers Gryffondor. Sans un mot, ni un geste, je le regardai s'éloigner jusqu'à ce qu'il disparaisse au milieu de l'obscurité. Un long moment encore je ne bougeais pas. Perdu dans mes pensées, une impression étrange se matérialisa dans mon esprit, un sentiment confus qui me fit douter de la réalité de ce que je venais de vivre. Je n'entendais plus le pas et ne sentais plus non plus la présence de Lyam. J'étais parfaitement seul quand je repris mes esprits et là enfin, je sus ce qu'il aurait fallu répondre :

"Pour exister, il faut simplement accepter de vivre..."

Je prononçais mon conseil à haute voix, sans savoir s'il parviendrait aux oreilles de l'intéressé. Je ne reçus que mon écho en retour.

Je finis sur ces mots. Merci à toi Lyam.