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18 avr. 2024, 12:13
 Aalana  Catharsis
@Erza McGowan
Août 2014, grandes vacances de quatrième année
Elle n'en était pas à son premier essai, loin de là. Allongée sur son lit, les bras levés pour lui permettre de lire une énième fois la seule et unique réponse lui étant parvenue du manoir McGowan l'Ecossaise se sentait bouillonner sans pouvoir se décider sur quelle émotion elle devait s'arrêter. La colère ou la peur de ne recevoir aucune nouvelle de sa meilleure amie? L'inquiétude quant à l'état dans lequel Ariana devait se trouver après avoir perdu son père? Après tout, elle avait parfaitement connaissance de leur proximité qu'elle avait pendant longtemps envié, et qui continuait à ce jour à lui apparaitre comme un trésor hors de sa portée. Mais l'adolescente voulait se convaincre qu'elle n'attendait définitivement plus rien de son père. Pourtant... Que ressentirait elle s'il venait à mourir? Serait-elle abattue? Le désespoir l'envahirait-elle? Serait-elle rongée par les regrets de n'avoir pas cherché à se rapprocher plus de lui? Ou bien au contraire, se révèlerait-elle être libérée du fardeau de ses attentes inatteignable? Se sentirait-elle soulagée d'un présence hostile en moins dans ce manoir lugubre?

En se roulant sur ses draps un long soupire lui entrouvrit les lèvres. Elle ne savait pas quoi dire à Ariana. Elle ne savait même pas si elle avait lu ses 3 précédents pitoyables essais de lui faire parvenir son soutien. Elle faisait une bien piètre amie, la brune ne pouvait que le constater qu'importe à quel point elle cherchait d'innombrables excuses pour couvrir son incompétence en tant que soi-disant "meilleure amie".
Dans sa première lettre, l'Ecossaise n'avait fait que parler d'elle, elle lui avait fait savoir qu'elle ne se sentait pas en sécurité ici, et que lors du bal du Phénix, son grand-père avait essayé de la tuer et qu'elle gardait de cette nuit sordide quelques cicatrices sous sa voute plantaire et que depuis, il l'observait comme un psychopathe. Elle s'était même plaint de son frère qui n'avait rien fait pour l'aider, et qu'elle ne comprenait pas la raison de son absence. Oui, c'était une lettre emplie de colère, de peur et d'exagération, qu'elle avait envoyé précipitamment sous le coup des émotions et dans laquelle elle n'avait consacrée que trois pauvres malheureuses lignes pour demander à sa destinataire comme elle allait.
Sa deuxième lettre, même si elle était bien plus mesurée de par les nouvelles que lui avait apporté Mariana en lui annonçant le départ de sa fille après la mort de son père, était pleine de phrases maladroite qui soulevait encore un certain égoïsme involontaire de la part de la main l'ayant rédigée après des heures à la recherche des "bons mots".
Et n'ayant reçu de nouvelles au cours des deux semaines qui suivirent, la sorcière ne tarda pas à reprendre sa plume pour tenter à nouveau sa chance après avoir relevé des dizaines de phrases dans des ouvrages moldu qu'elle avait caché avec soin sous son lit, au point sa lettre n'avait que peu de sens... "Il est difficile de tourner la page, quand tu sais que quelqu'un ne le sera pas dans le chapitre suivant,mais l'histoire doit continuer." ou encore " Peut-être que je ne peux pas arrêter l'averse, mais je te rejoindrai toujours pour une promenade sous la pluie." ou même "Je ne vais pas te dire de t'en en sortir. Je vais t'aider à le supporter".

A présent repliée sur elle-même, la lettre manuscrite avec précision de Mariana délaissée non loin d'elle, Aalana ne parvenait plus à repousser ses immémoriales craintes... Et si Ariana s'était lassée d'elle? Et si elle la voyait comme Aalana se voyait elle-même? Et si elle n'était déjà plus qu'un souvenir pour Ariana? Leurs longs échanges lui manquait, leurs anecdotes un peu débiles sur tout et n'importe quoi leur manquer, faire ses bagages pour aller chez Ariana lui manquait... Sa meilleure amie lui manquait...
Reducio

Contenue de sa quatrième lettre envoyée à l'adresse de la marraine de Ariana.
𝓐𝓻𝓲𝓪𝓷𝓪,

𝓙𝓮 𝓷𝓮 𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓼𝓲 𝓽𝓾 𝓪𝓼 𝓵𝓾 𝓶𝓮𝓼 𝓹𝓻é𝓬é𝓭𝓮𝓷𝓽𝓮𝓼 𝓵𝓮𝓽𝓽𝓻𝓮𝓼, 𝓮𝓽 𝓼𝓲 𝓽𝓾 𝓶'𝓲𝓰𝓷𝓸𝓻𝓮𝓼 𝓭é𝓵𝓲𝓫é𝓻é𝓶𝓮𝓷𝓽. 𝓜𝓪𝓲𝓼 𝓼𝓲 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓿𝓻𝓪𝓲𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓵𝓮 𝓬𝓪𝓼, 𝓪𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓽𝓾 𝓭𝓸𝓲𝓼 𝓼𝓪𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓭𝓾 𝓰𝓮𝓷𝓻𝓮 𝓽𝓮𝓷𝓪𝓬𝓮, 𝓭𝓸𝓷𝓬 𝓳𝓮 𝓬𝓸𝓷𝓽𝓲𝓷𝓾𝓮𝓻𝓪𝓲 𝓭𝓮 𝓽'é𝓬𝓻𝓲𝓻𝓮 𝓳𝓾𝓼𝓺𝓾'à 𝓶𝓮 𝓻𝓸𝓶𝓹𝓻𝓮 𝓵𝓮 𝓹𝓸𝓲𝓰𝓷𝓮𝓽 𝓼'𝓲𝓵 𝓵𝓮 𝓯𝓪𝓾𝓽, 𝓮𝓽 𝓵à 𝓮𝓷𝓬𝓸𝓻𝓮 𝓳𝓮 𝓬𝓸𝓷𝓽𝓲𝓷𝓾𝓮𝓻𝓪𝓲 𝓭𝓮 𝓽'é𝓬𝓻𝓲𝓻𝓮, 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓵𝓪 𝓶𝓪𝓲𝓷 𝓰𝓪𝓾𝓬𝓱𝓮 𝓸𝓾 𝓳𝓮 𝓭𝓻𝓮𝓼𝓼𝓮𝓻𝓪𝓲 𝓜𝓪ï𝓵 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓺𝓾'𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓹𝓾𝓲𝓼𝓼𝓮 é𝓬𝓻𝓲𝓻𝓮 à 𝓶𝓪 𝓹𝓵𝓪𝓬𝓮 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓳𝓮 𝓷'𝓪𝓫𝓪𝓷𝓭𝓸𝓷𝓷𝓮𝓻𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼. 𝓙𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓽ê𝓽𝓾𝓮, 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓹𝓪𝓼 𝓽𝓸𝓲 𝓺𝓾𝓲 𝓶𝓮 𝓵𝓮 𝓭𝓲𝓼𝓪𝓲𝓼?

𝓙𝓮 𝓽'𝓪𝓲 𝓽𝓸𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓿𝓾 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓾𝓷𝓮 𝓼𝓸𝓮𝓾𝓻, 𝓬𝓮 𝓷'𝓮𝓼𝓽 𝓹𝓪𝓼 𝓾𝓷 𝓼𝓮𝓬𝓻𝓮𝓽, 𝓽𝓾 𝓪𝓼 𝓽𝓸𝓾𝓳𝓸𝓾𝓻𝓼 𝓭𝓮𝓼 𝓬𝓸𝓷𝓷𝓪𝓲𝓼𝓼𝓪𝓷𝓬𝓮𝓼 𝓼𝓾𝓻 𝓽𝓸𝓾𝓽, 𝓽𝓾 𝓶𝓪𝓷𝓲𝓮𝓼 𝓵𝓪 𝓶𝓪𝓰𝓲𝓮 𝓵𝓮𝓼 𝔂𝓮𝓾𝔁 𝓯𝓮𝓻𝓶é𝓼, 𝓽𝓾 𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓬𝓮 𝓺𝓾'𝓲𝓵 𝓯𝓪𝓾𝓽 𝓭𝓲𝓻𝓮 𝓪𝓾𝔁 𝓰𝓮𝓷𝓼 𝓺𝓾𝓪𝓷𝓭 𝓲𝓵𝓼 𝓮𝓷 𝓸𝓷𝓽 𝓫𝓮𝓼𝓸𝓲𝓷... 𝓙𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓹𝓪𝓼 𝓽𝓸𝓾𝓽𝓮𝓼 𝓬𝓮𝓼 𝓺𝓾𝓪𝓵𝓲𝓽é𝓼, 𝓶𝓪𝓲𝓼 ç𝓪 𝓷𝓮 𝓿𝓮𝓾𝓽 𝓹𝓪𝓼 𝓭𝓲𝓻𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓷𝓮 𝓭𝓸𝓲𝓼 𝓻𝓲𝓮𝓷 𝓯𝓪𝓲𝓻𝓮. 𝓣𝓾 𝓮𝓼 𝓶𝓪 𝓶𝓮𝓲𝓵𝓵𝓮𝓾𝓻𝓮 𝓪𝓶𝓲𝓮, 𝓽𝓾 𝓶'𝓪𝓼 𝓼𝓸𝓾𝓽𝓮𝓷𝓾𝓮 𝓭𝓮𝓹𝓾𝓲𝓼 𝓺𝓾'𝓸𝓷 𝓼𝓮 𝓬𝓸𝓷𝓷𝓪𝓲𝓽, 𝓮𝓽 𝓶𝓪𝓲𝓷𝓽𝓮𝓷𝓪𝓷𝓽 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓽𝓸𝓲 𝓺𝓾𝓲 𝓪 𝓫𝓮𝓼𝓸𝓲𝓷 𝓭𝓮 𝓶𝓸𝓲, 𝓮𝓽 𝓳𝓮 𝓼𝓮𝓻𝓪 𝓵à. 𝓙𝓮 𝓷'𝓪𝓾𝓻𝓪𝓲 𝓹𝓪𝓼 𝓯𝓸𝓻𝓬é𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓵𝓮𝓼 𝓶𝓸𝓽𝓼 𝓺𝓾𝓲 𝓼𝓸𝓾𝓵𝓪𝓰𝓮𝓻𝓸𝓷𝓽 𝓽𝓸𝓷 𝓬𝓸𝓮𝓾𝓻, 𝓳𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓹𝓪𝓼 𝓵𝓪 𝓬𝓪𝓹𝓪𝓬𝓲𝓽é 𝓶𝓪𝓰𝓲𝓺𝓾𝓮 𝓭𝓮 𝓼𝓸𝓲𝓰𝓷𝓮𝓻 𝓽𝓸𝓷 𝓬𝓸𝓮𝓾𝓻 𝓫𝓻𝓲𝓼é 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓶𝓮𝓼 𝓫𝓻𝓪𝓼 𝓽𝓮 𝓼𝓸𝓷𝓽 à 𝓳𝓪𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓸𝓾𝓿𝓮𝓻𝓽𝓼.
𝓜ê𝓶𝓮 𝓼𝓲 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓭𝓾𝓻, 𝓶ê𝓶𝓮 𝓼𝓲 𝓽𝓾 𝓭é𝓽𝓮𝓼𝓽𝓮𝓼 𝓵𝓮 𝓶𝓸𝓷𝓭𝓮 𝓮𝓷𝓽𝓲𝓮𝓻 𝓮𝓷 𝓬𝓮 𝓶𝓸𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓳𝓮 𝓻𝓮𝓼𝓽𝓮𝓻𝓪𝓲 à 𝓽𝓮𝓼 𝓬ô𝓽é𝓼 𝓹𝓪𝓻𝓬𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓬'𝓮𝓼𝓽 𝓵𝓮 𝓰𝓮𝓷𝓻𝓮 𝓭'𝓪𝓶𝓲𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓿𝓮𝓾𝔁 ê𝓽𝓻𝓮 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓽𝓸𝓲. 𝓙𝓮 𝓿𝓮𝓾𝔁 𝓹𝓸𝓾𝓿𝓸𝓲𝓻 𝓶'é𝓷𝓮𝓻𝓿𝓮𝓻 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓽𝓸𝓲, 𝓱𝓾𝓻𝓵𝓮𝓻 𝓪𝓿𝓮𝓬 𝓽𝓸𝓲, 𝓮𝓼𝓼𝓾𝔂𝓮𝓻 𝓽𝓮𝓼 𝓵𝓪𝓻𝓶𝓮𝓼 𝓳𝓾𝓼𝓺𝓾'à 𝓬𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓽𝓾 𝓪𝓲𝓮𝓼 𝓶𝓪𝓵 𝓪𝓾𝔁 𝔂𝓮𝓾𝔁. 𝓙𝓮 𝓼𝓮𝓻𝓪𝓲 𝓵à, à 𝓷'𝓲𝓶𝓹𝓸𝓻𝓽𝓮 𝓺𝓾𝓮𝓵 𝓶𝓸𝓶𝓮𝓷𝓽.

𝓣𝓪 𝓶𝓮𝓲𝓵𝓵𝓮𝓾𝓻𝓮 𝓪𝓶𝓲𝓮 𝓾𝓷 𝓹𝓮𝓾 𝓶𝓪𝓵𝓪𝓭𝓻𝓸𝓲𝓽𝓮 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓺𝓾𝓲 𝓼𝓮𝓻𝓪 à 𝓳𝓪𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓽𝓪 𝓼𝓸𝓮𝓾𝓻 𝓭'𝓾𝓷𝓮 𝓪𝓾𝓽𝓻𝓮 𝓶è𝓻𝓮,
𝓐𝓪𝓵𝓪𝓷𝓪

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20 avr. 2024, 00:31
 Aalana  Catharsis
@Erza McGowan
@Onyx Willard
Cinquième année, 2014 - 2015
Décidemment, sans Ariana l'Ecossaise se sentait perdue, comme dépossédée de son repaire. Elle courait après Ariana qui daignait tout juste lui adresser un regard quand elle ne parvenait pas à l'éviter, et plus d'une fois, la Gryffondor s'était sentie perdre son calme. La patience n'était pas une de ses vertus, mais elle avait encore assez de bon sens pour se retenir de hurler sur sa pauvre amie, elle se savait égoïste mais pas à ce point. Pas au point d'en vouloir à Ariana noyée dans son deuil. Pas au point de lui en vouloir de lui retirer soudainement ce qu'elle avait finit par identifier comme son seul repère: son amitié guide.
Non, en fait ce n'était pas aussi soudain qu'Aalana voulait le croire. L'unique réponse d'Ariana l'avait prévenue. Mais cette "réponse" était courte, trop courte même et Aalana n'était même pas sûre de comprendre.
Non, en fait elle avait peur de trop comprendre. Même si elle lui avait écrit, c'était pour l'avertir que leurs longues journées ensemble n'existeraient plus que dans leurs souvenirs. Au final, recevoir cette réponse l'avait frustrée, peut-être aurait-elle préféré ne rien recevoir et qu'elle lui dise en face...
Non, elle se voilait la face, Aalana n'aurait pas supporté d'être rejetée de visu; Ariana le savait, et grâce à ça elle lui laissait du temps, du temps pour encaisser la nouvelle... Même en la laissant, Aalana ne pouvait que la trouver bienveillante. Mais la dualité en elle se livrait à une bataille violente et éprouvante. L'enfant en mal d'amour craignant d'être délaissée ne voulait que se rouler en boule dans un coin, refusant d'affronter la vérité, tandis que la femme forte et courageuse qu'elle voulait croire être devenue refusait de s'arrêter à ça, et ne pensait déjà plus qu'à poursuivre Ariana jusqu'au bout du monde s'il le fallait.

Enfin, un obstacle se dressait face à détermination: les buses. Son esprit était tiraillé entre son besoin de retrouver Ariana et de l'empêcher de s'éloigner plus, et la crainte viscérale de ramener de mauvaises notes. Elle avait réaménagé son emploi du temps, sacrifiant de nombreuses heures de sommeil pour rattraper ses heures d'études. Heures qu'elle avait dû presque doubler certain jour, la faute à son cadet bien trop ravie d'être enfin à Poudlard avec elle.
Si elle poursuivait Ariana, son frère Joey la traquait. Il était toujours là, au moindre clignement de paupière, et l'Ecossaise se sentait faiblir. Tout devenait plus compliqué avec les nerfs à vifs, tant par la fatigue accumulée, que par Ariana qui la frustrait, à croire que son amitié ne comptait pas assez pour elle et petit à petit même si elle détestait se l'admettre, elle avait la sensation de quémander son affection, ce qu'elle pensait avoir finit de faire en la rencontrer: quelle triste ironie. Et s'ajouter à ça Joey, infatigable, toujours trop enjoué, bruyant et surtout... Meilleur. Leur niveau d'étude ne devait pas être comparable, mais face à toutes les lettres emplie de fierté qu'il recevait, Aalana pensait même que son foutu géni de frère aurait mieux réussi ses épreuves de Buses qu'elle. Et il n'était pas le seul, ses cousins et cousines ne semblaient pas non plus rencontrer de difficultés particulière, et cette constatation la terrifiait.

Elle aurait pu demander de l'aide à Oscar, son gentil cousin compréhensif... Mais avec Issel dans les parages? Alors qu'elle avait la sensation qu'elle déboulerait à tout moment pour la prendre de haut comme elle savait si bien le faire? Hors de question d'aller étaler ses faiblesses. Il n'y avait qu'avec la petite dernière de leur fratrie qu'Aalana pouvait encore supporter d'être, alors de temps à autre, elle le rejoignait pour manger ensemble et discuter un peu... Ces moments devaient bien être ses seuls temps de répits...

Mais une après-midi, ses dernières réserves dans lesquelles elle puisait depuis trop longtemps lui firent défaut, et dans sa chute, sa tête heurta le sol. La frayeur fut supérieur à la blessure, mais allongée dans son lit à l'infirmerie, enveloppée par un silence clinique elle s'était sentie mise à nue et les larmes coulèrent d'elles-mêmes de ses yeux rougit. Elle était fatiguée de lutter seule, elle ne supportait pas cette solitude dont elle ne savait pas comment se débarrasser et elle avait peur. Peur à cause de cette impression de mal faire qui lui collait à la peau, peur d'avoir un aperçu de son avenir misérable... Enroulée sur elle-même sous son drap, elle tendit le bras pour fouiller dans son sac et en sortir la seule lettre qu'elle avait reçu en ces quelques mois. Sa maman ne lui avait écrit qu'une seule et unique fois depuis la rentrée pour lui souhaiter bon courage et de ne pas se laisser abattre face à l'adversité car c'est en escaladant la montagne qu'on a la plus belle vue.
Mais elle n'y arrivait pas.

Elle ne pouvait compter que sur ces mots alors que Joey en recevait par dizaine en une semaine. Recroquevillée pour relire la lettre de sa mère en la contemplant comme un trésor qui lui prouvait qu'elle comptait pour des gens, comme sa mère, sa tante Anneline, son cousin Flynn et sa femme, et Ildy, elle chercha à se rassurer, comme elle s'efforçait chaque soir de le faire... Mais elle se croyait de moins en moins, redoutant à chaque instant où elle deviendrait sa pire ennemie qui la mettrait face à sa solitude: depuis qu'elle avait Ariana à ses côtés elle s'était entièrement détournée de sa quête d'amour familiale, mais maintenant... Voilà, elle se sentait affreusement seule et misérable. Est-ce qu'il y avait un problème avec elle?

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23 avr. 2024, 17:10
 Aalana  Catharsis
@Erza McGowan parce que le début te concerne
Cinquième année, 2014 - 2015
Depuis le début de l'année, sa détermination avait à plusieurs reprises vacillée à l'instar de son corps, et en conséquence ses tentatives pour parler avec Ariana se faisaient moins fréquentes: si auparavant elle pouvait lui courir après à chaque moment libre qu'elle avait, à présent, elle ne la cherchait plus que lors des week-ends ou des minutes précédents et suivants quelques repas, lorsqu'elle se décidait à y assister. L'Ecossaise voulait croire qu'elle avait le contrôle sur sa vie, mais ne savait comment se convaincre d'une telle énormité. C'était là le résumé de sa vie: toujours à courir après quelque chose sans jamais pouvoir l'atteindre.

Elle avait du trouver du temps, que ce soit en cessant de commenter les matchs, en sautant quelque repas, en raccourcissant ses heures de repos... Sur cette pente dangereuse qu'elle avait sciemment emprunté, elle se sentait être emportée, et pressentait que la chute serait douloureuse. Qu'est-ce qui allait céder en premier? Son corps? Son esprit? Sa réussite scolaire? Les vestiges de sa vie sociale? Cette question revenait sans crier gare à quelques moments aléatoire de sa journée. Qu'il était dur de se sentir s'effondrer sans pourtant savoir quoi faire...

Cette pensée la fit doucement rire, front dans une main et regard perdu entre les lignes de son manuel qu'elle ne parvenait plus à déchiffrer. Comme de plus en plus souvent, elle passait l'heure du petit-déjeuner dans une salle d'étude. Quelque rares fois, elle y était seule, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. T'as perdu la tête pour rire toute seule? Elle ne faisait jamais vraiment attention à qui se trouvait ici, mais en général se trouvait les plus âgés de Poudlard, révisant pour leur examen et s'offrir un avenir à leur hauteur. En relevant doucement la tête, Aalana mit quelques secondes à reconnaitre le spectre de son passé face à elle. Ses cheveux avaient poussés pour lui tomber sur les épaules, ses yeux noisettes n'avaient plus le même éclat, une cicatrice lui remontait dans le cou jusqu'à son oreille gauche: Holly Nicholas. La surprise teinta son expression, et face à elle, la Gryffondor se pinça les lèvres en secouant dans le vide un de ses pieds. Ca faisait bien longtemps qu'elles se n'étaient pas vue de si près, ou parlé, après tout, leur dernière conversation avait brisé toutes possibilités de poursuivre le contact, ce qu'Aalana ne regrettait pas, après tout, elle avait encore dans sa chambre à Edimbourg le feuillet de recherche de son père.

Face au silence de son ancien pantin, l'Anglaise soupira en lui jetant un regard. J'sais que j'dois être la dernière personne sur cette terre... En l'observant, Holly se reprit. Disons plutôt que j'dois être dans le lot des personnes que tu voudrais plus voir, mais t'as pas l'air en forme. Quelques secondes passèrent sans qu'Aalana ne réponde, ce qu'elle finit par faire quand sa camarade s'apprêta à se retourner. Tu y es assurément. T'es une psychopathe. Holly ne put retenir un rire silencieux en soufflant du nez. Cette accusation était difficile à nier, voir même impossible en fait. C'est vrai, j'suis barjot. Complètement dérangée même. L'admettre à haute voix lui était douloureux, et le coup des mots plissaient son visage.

Impossible pour Aalana de ne pas se souvenir de ces long mois à lui obéir, à se priver de toute vie sociale, à lui faire ses devoirs, à psychoter sur sa famille pour creuser d'avantage le fossé entre eux... Mais après toutes ces années, l'Ecossaise devait admettre qu'Holly avait eu une importance significative dans sa vie, dans sa vision des choses et d'elle-même. Mais hors de question de dire une telle chose. T'as une sale gueule. Holly ne cacha pas sa surprise qui se mua rapidement en un air amusé. Woah Coel! C'est que t'as du mordant maintenant! Mais honnêtement, j'pense que tu fais encore plus peur à voir. Sérieux les cernes sont à la mode ou alors c'est là que tu ranges tes manuels? Le ton moqueur de l'adolescente ne blessa pas Aalana, après tout elle avait bien conscience de ne plus ressembler à rien. Pour toute réponse, elle pouffa en soupirant, le visage creusé par son manque de sommeil. Ouais... Je sais, j'ressemble à rien... La voix tremblante sur ses derniers mots ne manqua pas à l'Anglaise. Mais comment aurait-elle pu faire la gentille? Avait-on le droit de s'inquiéter pour quelqu'un qui avait souffert par notre force? Non, Holly ne pensait pas. Pour toute réponse, elle opina du chef. Chienne de vie. Ses yeux se levèrent doucement sur Holly. Elle avait l'air misérable elle aussi, et ce qu'elle savait de sa vie confortait cette impression. En un sens, et même si c'était avec Holly Nicholas, partageait un bout de la misère du monde lui apportait un peu de soutient. Alors à son tour elle se laissa tomber contre le dossier de sa chaise en levant les yeux vers le plafond. Ouais, chienne de vie.

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23 avr. 2024, 20:00
 Aalana  Catharsis
Sixième année, 2015 - 2016
Enfermée dans une cabine des toilettes, les pieds relevés et appuyés contre une paroi pour passer totalement inaperçue, Aalana laissait trainer ses oreilles aux quelques discussions dont elle se faisait spectatrice spectrale. Cachée ici, elle échappait à son frère, et à ses cousins. Et à tout en fait, même si ce n'était que pour quelques minutes.

Lors des vacances d'été, elle avait apprit que des discussions avaient été engagés pour des fiançailles. Ses fiançailles. Evidemment, elle ne savait rien de ce garçon dénommé Adrian Gastrell, tout ce qu'elle avait apprit c'était qu'il était "un bon parti", "un bon jeune homme avec un avenir prometteur" et évidemment qu'il venait d'une "bonne famille". Mais qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de tout ça elle?

Dès cette annonce, elle avait eu l'impression d'être projetée bien des années en arrière, quand ses pieds ne touchaient pas encore le sol, ou quand on lui choisissait ses vêtements, en bref elle se sentait de retour à l'époque du "mariage volé" avec les Sidon qui avait scindé la famille. Si les évènements de cette journée lui semblaient trop lointain et flous, elle se souvenait cependant avoir abordé la question de son possible futur mariage avec sa mère... Mais qu'est-ce qu'elles avait dit déjà? Ce n'était plus très clair, mais elle se souvenait cependant avoir envié un mariage d'amour. Elle se souvenait aussi en avoir d'avantage rêvé lors de l'union de Flynn et Jude. Un mariage d'amour hein... Quelle pensée naïve. La seule chose qui aurai pu la consoler dans cette histoire, c'était la libération: quitter son foyer maudit pour un endroit plus sain. Enfin, ça restait à voir. Avec le temps, elle avait bien vu que ce n'était pas une garantie, et les exemples de manquaient pas... Et si elle quittait des malades pour tomber chez d'autres malades? Est-ce que sa vie entière serait pourrie comme ça? Y'avait pas à dire, cette perspective la rendait malade.

A présent elle comprenait sa tante Anneline et sa vision du mariage, c'était bel et bien un traquenard. Comment pouvait-elle accepter ces fiançailles si simplement, elle qui avait tant bataillé pour une once de liberté? Toute sa vie, elle n'avait courue qu'après deux choses: l'amour et la liberté, et à présent on allait sérieusement lui retirer toute chance d'atteindre l'un ou l'autre? Non mais quelle connerie, sa vie ressemblait à un mauvais sketch. Mais heureusement que chaque blague avait une fin.

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25 avr. 2024, 15:07
 Aalana  Catharsis
Février 2016 sixième année, anniversaire des 17 ans de Aalana
Dès la livraison massive des hiboux à son petit-déjeuner, la brune s'était empressée de quitter les lieux, les bras chargés de lettres et paquets lui débordant des bras au point où elle n'avait pu refuser l'aide de Joey. Woah! T'as reçu plein de cadeaux, c'est super! Le pas vif, elle ne pensait qu'à rejoindre son dortoir au plus vite. Mhh. Un de ses pas équivalait à deux pas de son cadet, qui ne se laissait pas démonter par le peu de réaction de sa soeur. Pourtant, il n'était pas bête, il ne pouvait que constater l'écart qui se creusait dans leur relation: Aalana était toujours ailleurs, tout le monde semblait la déranger, ou peut-être seulement lui... Peu importe la vérité, le jeune Ecossais ne voulait pas y faire face, niant ce qu'il savait pourtant déjà. Dis, tu vas les ouvrir dans la salle commune? Le portrait de la Grosse Dame passée, Aalana lança un regard à son frère pour la première fois depuis le début de leur trajet. Non Joey. Je ne vais pas les ouvrir tout court. La surprise étira le visage juvénile du garçon qui balbutia quelques syllabe avant de pouvoir clairement émettre son interrogation. M-M-mais... Mais pourquoi? Ils t'ont fait des cadeaux alors- ALORS QUOI?! Je ne joue pas à leur foutue mascarade! Le seul cadeau que ces gens puissent me faire, c'est de disparaitre de ma vie. Planté sur place, le regard perdu dans les pas de sa sœur montant à son dortoir, le garçon sentit sa gorge se serrer. Etait-il comprit dans le lot?

[...]

Les heures avaient passées, et la journée touchait à sa fin. Chacun regagnait son lit où l'attendait l'étreinte de Morphée et à laquelle Aalana se substitua dès les dernières lumières éteintes. Ses bras seuls ne pouvaient lui permettre de transporter efficacement les attentions hypocrites qui l'avaient faite hausser le ton sur son frère, alors le tout fourré négligemment dans un sac, elle était allait attisé le feu amoindri et se planta en face de celui-ci sortant une à une les lettres et paquets. Gillian, au feu, mamie au feu. C'est qui ça? On s'en fout au feu. Elle ne comptait pas ouvrir la moindre lettre, pas le moindre paquet... Dans ce cas, bien-sûr la Gryffondor aurait tout simplement pu vider son sac entièrement dans la cheminée pour y laisser se consumer ce qui l'ennuyait tant. Mais, elle ne pouvait faire taire l'espoir d'une note signée au nom de Ariana... Oh bah tiens, "Adrian Gastrell" c'est quoi ça? Les tintements clairs émanant de la petite boite qu'elle secoua avec force l'amenèrent à penser qu'il se trouvait à l'intérieur quelques bijoux. Sans vérifier cette hypothèse elle balança le présent de son "fiancé" au feu en passant directement à la lettre suivante, dont l'émetteur lui fit hausser un sourcil. Son père. Si les diverses attentions fallacieuses l'avaient laissées de marbre, l'adolescente ne put empêcher son cœur de s'emballer et ses doigts de relever de triturer chaque coin. Elle avait peur. Peur d'espérer à nouveau pour ne récolter que du mépris. Combien de fois pourrait-elle se relever encore d'une pareille blessure? Cette inquiétude la tenaillait, et après de longues secondes, elle décida de poser la lettre à ses côtés, pour plus tard se disait-elle...

Tout du long de l'alimentation de son brasier de rancœur, son attention fut distraite, elle ne pouvait s'empêcher de zieuter la lettre délaissée à ses côtés. Qu'y avait écrit son père? Avait-il prit le temps de lui souhaiter son anniversaire de lui-même? Sa mère lui avait-elle demandé de le faire? Elle pouvait imputer à son géniteur bon nombre de défauts, mais jamais il ne s'était doté d'une quelconque hypocrisie. Alors avait-il commencé aujourd'hui? Son esprit se retrouvait entièrement parasité par ces pensées qu'elle ne parvenait pas à chasser. Après une énième lettre distraitement envoyée dans l'âtre, Aalana dû s'avouer vaincue, et se munie de cette enveloppe qui la préoccupait tant.
Peu importe ce qu'il y aurait dedans: elle allait l'ouvrir! Oui parfaitement, et allait l'ouvrir la lire, et ne pas être touchée. Les yeux fixés sur l'enveloppe et le coeur battant, Aalana voulait se persuader qu'elle n'éprouverait rien une fois qu'elle commencerait sa lecture. Mais si elle avait été moins obnubilée par ce courrier, peut-être aurait-elle remarquer la nouvelle présence dans la pièce.

Peut-être n'aurait-elle pas réagit comme une voleuse prise sur le fait, et ainsi, peut-être aurait-elle évitée que la lettre ne virevolte jusque dans le flammes incandescentes. Non! La raison se tut instantanément, avalée par le désespoir qui la rongeait en silence depuis sa tendre enfance. Seule comptait la lettre, et les mots salvateurs qu'elle espérait y trouver, et sans se soucier de rien d'autre elle envoya sa main affronter le feu qu'elle avait alimenté avec tant de désinvolture. Vivement tirée en arrière, la clameur de son affliction mourut dans sa gorge. Aalana, ça va?! Ta main... Ta main! Joey était en proie à une terreur monstrueuse, il ne comprenait pas sa sœur, il ne la comprenait plus depuis longtemps. Que devait-il faire devant sa sœur secouée par de violents sanglots? Evidemment la douleur devait être immense! Dans un fracas assourdissant, il partît chercher de l'aide, sans se retourner vers sa sœur, laquelle ne prêtait pas la moindre attention à la main qui inquiétait tant son cadet. Ce soir, elle avait dû faire face à sa réalité: elle pouvait bien agir comme si rien en comptait, jamais elle ne se débarrasserait de son besoin viscéral d'être aimé.
Finalement, n'était-ce pas elle qui jouait la plus grande mascarade?

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25 avr. 2024, 15:56
 Aalana  Catharsis
Juillet 2016, première rencontre officielle avec le fiancé de Aalana
Ses boucles brunes n'avaient jamais été si belles, sa peau jamais si claire et douce. De la tête aux pieds, Aalana était devenue la reproduction exacte d'une vieille poupée en porcelaine. Perchée sur des petits talons, elle s'était tenue droite toute l'après-midi, un faux sourire poli collé aux lèvres à lui en faire mal au joues. Adrian était beau garçon. Enfin, il lui semblait? Elle l'avait si peu regarder qu'elle aurait été bien incapable de se rappeler de la couleur de ses yeux.

Assise sur un canapé du salon familial, elle frottait distraitement la trace laissée par la brulure du feu sur sa main. Elle se sentait absente, comme si elle n'était pas vraiment là... N'était-ce pas la même sensation que dans les rêves? Sauf que rien de ce qu'elle vivait ne lui semblait enviable. Autour d'elle les discussions entre les membres de sa famille fusaient mêlant un entrain et une cohésion que jamais on aurait cru voir entre ces murs. Doucement, la main de sa mère vint l'arrêter dans ses geste devenu mécanique. Son bleu ne s'éternisa pas dans son vert, et sans un mot, elle regagna sa chambre.

Allongée sur son lit dos à la porte d'entrée, elle n'eut cependant pas besoin de se retourner pour mettre un nom sur les bruits de pas s'approchant d'elle. Cette démarche lente et légère appartenait à sa mère, laquelle s'assit près d'elle pour passer ses doigts dans les grandes boucles encadrant son visage. Les secondes passèrent sans que le moindre mot ne fut prononcé, et ce silence qu'Aalana n'attendait pas de sa mère la fit se retourner vers cette dernière. Pourquoi tu dis rien? La voix enrouée et basse comme si parler trop fort risquer de lui briser la gorge, Aalana profita de cet instant pour détailler le visage de sa mère, ses yeux verts sapin, son teint chaud et presque rosée qui se colorait si facilement sous le soleil, ses ondulations légères qui lui tombaient sur les épaules... L'expression douce de sa mère s'accompagne d'un ton aussi sensible que celui de sa fille Parce que tu n'as pas besoin de m'écouter. C'est toi qui doit parler en ce moment, non? Elle était grande, très grande même maintenant, au point où son mariage aurait pu être précipité pour le lendemain. Mais à cet instant, au creux des bras de sa mère, couvée pour la première fois depuis si longtemps par un regard tendre Aalana s'était sentie minuscule, autant qu'une enfant jouant à faire la grande. Sauf que son jeu n'était plus amusant du tout. Les larmes coulèrent sans s'arrêter alors qu'elle se cramponnait à sa maman, et les mêmes mots coupés par ses sanglots se répétaient, comme s'ils étaient les seuls qu'elle était capable de prononcer. Je-Je, je veux paaas! Je veux paaas me ma-marier pour la-la famille!

[...]

Le soir venu, Susan, après avoir serrée sa fille dans ses bras jusqu'à ce que ses larmes lui piquent les yeux, et que pleurer lui soit douloureux, était retournée dans sa chambre, où l'attendait déjà son mari. Liam la suivit des yeux, jusqu'à ce qu'elle vienne s'asseoir à ses côtés dans leur lit. Leur regard se croisa et Susan sut, elle avait bien dû apprendre à comprendre son mari taciturne. Tu veux savoir comment va Aalana? Sans que son expression ne subisse le moindre changement, il se contenta d'enjoindre sa femme à lui répondre par un regard. Aalana ne va pas bien. Susan fronça doucement les sourcils en observant Liam. Ta fille a besoin de soutien. Elle souffre, et tu ne peux pas continuer à te soustraire de sa vie comme tu le fais. Sinon, ce sera vraiment trop tard pour vous deux. Un léger soupir vint entrouvrir les lèvres du sorcier. Je veux simplement lui offrir le meilleur, c'est tout. Ses sourcils de l'écossaise se rapprochèrent d'avantage, creusant les quelques rides qui marquaient son visage. Et comment peut-elle le savoir si tu ne lui dis rien? Liam n'était pas de ceux perdant facilement leur calme, mais à cet instant, son visage se crispa sous la dualité de ses pensées. Il n'avait jamais rien voulue d'autre pour sa fille que le meilleur, et pour lui ceci résidait en lui forgeant un coeur à toute épreuve. Le monde et les gens étaient bien trop cruel pour rester sensible, il voulait la rendre forte pour survivre à tout. Elle n'a pas besoin de savoir. Ma fille deviendra forte! Les paroles de son mari tirait sur sa patience. Elle qui avait cru faire bien en laissant Liam gérer de lui-même sa relation avec Aalana réalisait à quel point elle avait contribuée au malheur de sa fille. Liam, comme leur fille, était trop têtu et malgré leurs années de mariage, jamais elle n'avait été irrité par ce trait de caractère. Mais elle n'a pas besoin d'être forte, elle a besoin d'amour! Sur ces dernières paroles teintées d'un bouillonnement que Liam ne connaissait pas à sa femme, celle-ci lui tourna le dos, le laissant seul avec ses pensées.
Avait-il eu tort? S'était-il trompé en cherchant à lui offrir ce qui lui paraissait être primordial à lui, sans chercher à comprendre ce que voulait sa fille?

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05 mai 2024, 19:25
 Aalana  Catharsis
Septième Année 2016 - 2017
Avez-vous déjà eu l'impression de ne pas être réel? De tout percevoir au travers d'un prisme onirique que personne ne semble remarquer? C'est ce que ressentait Aalana, elle se sentait parfaitement et complètement déphasée, comme si rien ne pouvait réellement l'atteindre, comme si son existence entière était fantomatique. Ce n'était pas tant une expérience nouvelle pour elle, mais le contexte l'était cette fois: elle avait prit ce qu'elle pressentait être la plus grande décision de sa vie, ainsi le monde lui semblait moins réel, et ses anciens soucis bien légers en sachant que d'ici quelques mois, elle débuterait une toute nouvelle vie loin de tout ce qu'elle avait connu jusque là. Cette pensée était d'ailleurs à l'origine de nombreux maux d'estomac qu'elle préférait percevoir d'un œil optimiste en les identifiant à l'excitation, et non pas à l'inquiétude...
Elle avait fait de son mieux pour ne rien laisser paraitre, mais chacune de ses actions lui paraissait étrange, comme si tout ce qu'elle faisait ici n'avait plus la moindre importance, que ce soit ses séances de révisions, les repas qu'elle partageait avec sa cousine Wini ou avec son frère, les devoirs sur lesquels elle s'appliquait, les matchs qu'elle se contentait d'observer depuis sa cinquième année... Oui, il n'y avait plus rien qui faisait sens.

Mais lors d'une énième matinée, à compter les jours avant de s'enfuir loin de sa vie, quelque chose lui sembla bien plus réel, comme pour lui rappeler que malgré son éloignement psychologique de sa condition actuelle... Elle demeurait encore ici. Une lettre lui avait été livrée dont l'expéditeur s'avérait être son premier amour: Reece Hammond qui avait depuis la rentrée terminé sa scolarité à Poudlard. Pourquoi? N'était-ce pas la seule chose logique à se demander? Pourquoi lui? Pourquoi à elle? Pourquoi maintenant? Pourquoi?

Une myriade d'interrogations en tête et une lettre pour lui répondre entre les mains, Aalana avait repoussé le moment de sa lecture jusqu'à la fin de sa journée de cours. Elle ne pouvait nier être curieuse du contenu de la lettre, mais cette situation lui rappelait douloureusement l'épisode de son anniversaire et de sa faiblesse face au courrier de son géniteur... Allait-elle à nouveau craquer et se jeter sur les traces d'une personne qu'elle pensait avoir abandonné? Et si les mots couchés sur le papier la faisait flancher? Que la certitude de son plan s'évaporait? Pouvait-elle même espérer une fin heureuse de ceux l'ayant mise dans ses pires états?

Bercée par ses hésitations et quelques espoirs qu'elle aurait aimé savoir étouffer comme son père en avait le secret, Aalana sombra dans un sommeil sans repos.

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05 mai 2024, 22:07
 Aalana  Catharsis
Septième Année 2016 - 2017
Au final, à force de tergiversations elle ne fut pas capable de prendre la moindre réelle décision. Dans un ultime effort de résister à une dangereuse tentation qu'elle soupçonnait passible d'ébranler ses défenses dont elle doutait de la résistance, la lettre aux bords cornés trouva précipitamment une place sous quelques livres empruntés à la bibliothèque dont elle s'était condamnée la lecture pour s'assurer de ne pas revoir la lettre trop tôt.
Pendant quelques jours, ses allers et venues autour de son lit l'amenèrent constamment à couler un regard du côté de sa table de chevet qu'elle se défendait d'approcher. Sa propre faiblesse d'esprit lui paraissait si risible à chaque fois. Devait-elle vraiment fuir son dortoir car un rien pouvait balayer au loin toutes ses grandes idées révolutionnaires? N'avait-elle si peu de force face à la tentation, que le seul moyen capable de la retenir était de cacher cette foutue lettre?

Cet évènement, aussi déroutant qu'incommodant, lui semblait avoir malmené sa détermination qu'elle percevait pourtant autrefois si forte. Mais heureusement pour elle, un nouveau fait ne tarda pas à venir troubler son quotidien: de nouvelles lettres lui étaient émises sans qu'aucun expéditeur ne soit mentionné. Elle ne pouvait jamais prévoir l'arrivée de ces courriers, seul leur contenue lui était évident: de l'argent. Pas n'importe quel type d'argent, mais des billet moldus, qui s'amoncelait dans une petite boite en bois qu'elle avait caché au fond de son coffre malle.

La somme n'était jamais fixe, mais il y avait toujours au moins un billet, et en l'espace d'un mois, Aalana avait l'impression d'avoir accumulé une petite fortune. Cependant, le mystère s'épaississait à chaque nouveau billet, si Aalana reconnaissait bien les chouettes messagères pour provenir de leur élevage personnel, l'identité de son bienfaiteur était impossible à deviner.

A nouveau, avant de rejoindre sa salle de cours, elle glissa les 250 livres sterling reçu au petit déjeuner dans sa boite, le regard à moitié perdu dans le vague... Qui pouvait la soutenir ainsi? Qui aurait pu avoir connaissance de son plan qu'elle n'avait même jamais prononcé à voix haute? Sa mère? Non... elle serait plutôt du genre à vouloir ouvrir un dialogue pour trouver des solutions ensemble. Flynn? Elle le voyait bien mal s'ingérer dans son histoire de fiançailles, surtout si cela l'exposait au risque de s'attirer les foudres de son père! Tiens? Son père... Il fallait avouer que la manière de procéder le lui rappeler: apporter un moyen sans une quelconque autre information. Mais, pourquoi envoyer par petit paquet? Non, son père lui aurait simplement tout remis, et sûrement en main propre. De tout façon, cette possibilité grossière était plus suffisante pour prêter à rire! Accroupie devant son coffre malle encore ouvert, Aalana se trouva bien ridicule à rire seule face à ce mystère qui faisait battre son coeur. Elle regrettait de ne pas avoir suivit les cours sur les moldus... Elle n'était même pas sûre de ce que représentait tout ce qu'elle avait.

Doucement, elle se laissa tomber sur ses fesses et se prit la tête entre les mains. Ne pas savoir lui donnait mal autant au ventre qu'à la tête, qui dans sa maison aurait pu savoir qu'elle ne pouvait plus vivre comme elle le faisait, et surtout qui pourrait l'aider anonymement? Elle n'en avait pas la moindre idée et ce constat fit rapidement battre son cœur jusqu'à la secouer de sanglots autant silencieux qu'amer: on l'aime assez pour la sauver, mais elle aurait tant préféré recevoir cette affection quand elle voulait désespérément être aimé dans son foyer. Et à présent, elle ne pouvait même pas émettre une pauvre hypothèse sur l'origine d'une personne pouvant suffisamment tenir à elle. A quel point cette situation était-elle pathétique?

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08 mai 2024, 20:33
 Aalana  Catharsis
2016 - 2017
C'était le moment, le grand retour à la maison. Assise dans un wagon avec Joey et quelques amis de ce dernier, Aalana ne preta pas la moindre attention aux échanges de cartes chocogrenouilles pour lesquelles s'était passionné son cadet. Son diplôme en poche le chapitre de sa vie "Poudlard" qui lui paraissait si infiniment long et insurmontable prenait fin aujourd'hui.

A la gare ils furent accueillis par leur mère, pour la plus grande joie de Joey et le plus grand inconfort d'Aalana. Quoi de mieux pour faiblir dans ses grandes décisions que le visage souriant d'un être aimé qui vient nous accueillir? Elle aurait préféré que n'importe qui d'autre vienne les chercher... Le transplanage rendit Joey malade, et il fallut bien une quinzaine de minutes au gamin pour se remettre, Aalana en avait profité pour s'enfermer dans sa chambre. Elle risquait de voir Ildy sinon, et sa vue risquait également de la faire flancher. Mais fort heureusement, la liste de ses faiblesses s'arrêtaient là! Le manoir avait été déserté par la majorité de ses habitants, et ne s'y trouvait plus que le patriarche, sa mère, Elio et Gillian et Anneline. La raison de l'absence des autres ne l'intéressait pas, seul comptait la mise en place de son plan auquel son cœur répondait par des battements violents.

La porte fermée, Aalana se permit de respirer profondément en délaissant ses affaires, son lit l'appelait et pourtant elle se contenta de rester debout. Quelque chose était déjà sur son lit: un petit paquet emballé accompagné d'une note manuscrite dont elle s'empara rapidement pour la parcourir. "il ne faut pas toujours attendre qu'on te vienne en aide: on nait seul et on meurt seul. Soit ta plus grande alliée, la seule qui ne t'abandonnera jamais" L'écriture régulière et extrêmement penchée aurait pu lui fournir un indice quant à la personne lui ayant rédigé ce message, mais il fallait être honnête: ça ne l'aidait absolument pas. Elle n'avait pas reçu tant de lettre que ça qui plus est alors comment aurait-elle pu deviner? Les battements de son cœur ne faiblirent pas, et l'espace d'une seconde, elle craignit de se faire surprendre. La sensation qui l'habitait lui donnait l'impression d'agir dans la plus grande illégalité, le frisson qui la parcourait aggravait la sècheresse de sa gorge qui ne semblait pouvoir être hydratée. Dans une précaution chirurgicale, elle déposé le message laissé à son attention pour soulever le petit paquet duquel elle rapprocha son oreille... Les quelques secondes qui passèrent gravèrent en elle la sensation de perdre la tête à force de prendre le monde entier pour son ennemi.
Dans un rire moqueur de sa propre réaction elle reposa le paquet sur son lit, face auquel elle se tenait, assise sur ses genoux. L'Ecossaise prit le temps de s'attacher les cheveux en soupirant avant de débuter l'ouverture du "cadeau" qui ravivait en elle une crainte qu'elle ne savait comment faire taire.

- Hein? La surprise ne put être contenue à la vue du guide touristique de la Grande Bretagne et de la carte de l'ile britannique, tous deux d'origine moldu. L'évidence éclaira sa vision en observant ces deux objets: il ne pouvait s'agir là que de son bienfaiteur mystère. Aalana aurait voulu se réjouir d'être épaulé même de loin et en silence, mais à nouveau, un goût amer lui remonta la gorge. Pourquoi est-ce qu'on ne pouvait lui montrer de l'attention que quand il était trop tard? Les documents serrés contre son torse, la jeune femme réprima un sanglot en se mordant les lèvres jusqu'à en faire saigner l'inférieur. Non, elle ne pouvait plus se tourner vers le passé.

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09 mai 2024, 11:43
 Aalana  Catharsis
Juillet 2017
Les jours avaient passés, et à chaque nouveau réveil dans la demeure, Aalana s'était convaincue qu'elle repoussait son départ seulement pour mieux se préparer, pour mieux peaufiner son plan, quitte à revenir sur des choix déjà établit... Au final, le squelette de son plan ne lui convenait jamais, et l'auto persuasion ne permettait plus de la cacher des stigmates de ses espoirs d'enfant qui se manifestaient chaque jour un peu plus...

Assise à son bureau elle du arracher une énième page de son carnet, noirci par une tache d'encre involontaire, la faute à son manque de concentration qui l'inquiétait suffisamment pour la stresser, mais l'empêchait de parvenir à la moindre réflexion claire. Pff, bon on reprend. Je ne peux pas rester en Ecosse, on pourrait me retrouver trop facilement. Et l'Angleterre est exclue aussi! Qu'est-ce que je ferai si je venais à tomber sur un membre de ma famille? La crainte d'être retrouvée la poussait à s'imaginer des plans toujours plus farfelus, et à mener des réflexions qui se contredisaient toujours plus. Donc au final, il me reste l'Irlande et le Pays de Galles! Mhh, il vaut mieux un petit village... Ah mais non au contraire! Une grande ville pleine de gens! oui oui, le meilleur moyen de se cacher c'est de rester à la vue de tous! Ah mais... Autant rester en Ecosse alors? Non, non... C'est débile je pourrai me faire prendre. Donc... Et pourquoi pas un village entièrement sorcier? Il y a peu de chance que sur un tooouuuut petit groupe, certain connaissent ma famille, si?Ahhh mais non une nouvelle tête dans un trop p'tit village ça se remarque trop vite!. Et voilà, une nouvelle page tâché inutilement alors que sa réflexion n'avançait toujours pas.

Quelques coups portés à sa porte lui firent lever le nez de son carnet qu'elle s'empressa de refermer pour aller le cacher sous ses affaires de cours. Oui? La voix d'Ildy l'informa avec douceur que le repas était prêt, et en quelques secondes la jeune femme quitta sa chambre pour rejoindre la salle à manger ainsi que le reste des membres présents.
Aalana trouva bien vite sa place entre sa mère et son frère, qui lancèrent quelques discussion pour animer le repas qui suivait le même déroulement silencieux que lorsque que tous les habitants étaient présents. Jusque là, Anneline qui s'était contentée de réagir lorsqu'elle était directement sollicitée prit la parole. Un repas si animé et tranquille, il faut en profiter, les retours ne vont plus tarder. D'ici deux semaines, nous seront presque tous au complet. En relevant les yeux, Aalana aurait pu jurer que sa tante lui avait lancé un long regard. Oh, et il me semble que Aalana aura bientôt un nouveau rendez-vous avec son fiancé, n'est-ce pas? Le patriarche releva les yeux de son assiette pour répondre par la positive. Il semblait que l'évènement réjouissait le vieillard, dont les rides semblaient s'accentuer à cause d'un sourire. Sans piper le moindre mot, l'écossaise concernée se contenta de sourire, en espérant qu'elle seule entendait son cœur terrifié.

[...]

Réveillée au milieu de la nuit par quelques coups contre sa porte, elle mit de longues secondes avant de ne pouvoir évoluer dans sa chambre et rejoindre sa porte, pourtant personne ne se trouvait devant quand elle l'ouvrit. Les sens encore endormis, elle ne pensait qu'à retourner se lover dans ses draps frais, mais en se dirigeant vers son lit, elle manqua de perdre l'équilibre en glissant. Rattrapée in extremis, la brune se munit de sa baguette pour s'éclairer et mettre la main sur ce qui avait causé sa presque chute: une feuille noircie d'écriture, régulière et penchée. Encore en plein éveil, Aalana eut besoin de quelques secondes pour parvenir à lire et comprendre les informations de la feuille. Il y avait là des dizaines d'adresse, autant en Ecosse, qu'en Angleterre , qu'en Irlande et au Pays de Galles! Elle avala difficilement sa salive en parcourant les noms et adresses jusqu'à s'arrêter sur un nom en particulier: Ariana Baughan. Il aurait été trop dur pour elle de ne pas pensé à... Son ancienne meilleure amie. Etaient-elles encore amie? Comment savoir... Des pensées nostalgiques ne tardèrent pas à lui faire monter les larmes aux yeux, alors qu'elle cherchait à imprimer dans sa mémoire l'adresse de cette femme.

Elle ne pouvait plus attendre. Le manoir allait se repeupler d'ici quelques jours, elle allait manquait l'occasion parfaite si elle n'agissait pas! Alors, pressée par une vague d'énergie nouvelle, Aalana s'activa et s'habilla le plus simplement possible avec ce qu'elle pouvait trouver dans son armoire une chemise blanche et un pantalon de tailleur. Elle garda ses bottines à la main et mit sa magie à contribution pour emballer ses dernière affaires. Son unique sac sans fond sur l'épaule, descendre les marches lui sembla plus long que toute sa scolarité à Poudlard, mais quand enfin elle se retrouva face à la porte d'entrée du manoir, ses chaussures aux pieds, Aalana sorti avec une précaution renouvelée. Une fois la porte fermée derrière elle, la jeune femme observa la demeure dans laquelle elle avait eu tant de sentiments contradictoire et après quelques pas en marches arrières ralentit par une dernière hésitation sur son projet, elle finit par se retourner, le cœur battant à tout rompre pour s'enfuir le plus vite possible.

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