A peine cinq ans et demi, et pour la première fois de ta vie, tu venais de prendre ces gros engins volants que les moldus appelaient "avions". Des yeux éblouis devant la beauté de ce que tu avais pu admirer par le hublot de l'appareil, mais également, par toutes les étrangetés que tu avais pu voir dans l'habitacle de l'avion.

C'était la première fois que tes parents acceptaient de t'emmener avec eux, durant les deux mois d'été, pour participer à l'une de leurs expéditions botaniques. Cette année, il avait choisi d'explorer l'Amazonie et lorsque tu foulas enfin le sol de l'aéroport, tu sentis immédiatement la chaleur humide qui se dégageait autour de toi.

Ce voyage, c'était l'occasion de passer du temps avec tes parents, mais également, de t'ouvrir aux mondes et de découvrir des nouvelles choses.

Il va s'en dire que le voyage en avion avait déjà apporté son lot de découverte. Entre les boites à images dans les sièges de l'appareil, ainsi que les étranges jeux auxquels jouaient les moldus, des questions tu en avais … Des milliards mêmes ! Mais tu avais écouté tes parents et tu t'étais montré particulièrement sage sans rien de trop bizarre pour les oreilles de ceux ne pratiquant pas la magie.

Désormais, le sol Brésilien était là et tes parents avaient tout prévus. C'était un ami sorcier qui allait vous héberger pendant les deux mois d'expédition. Hors, sa maison n'était pas du tout au cœur de la ville, mais plutôt, dans la très grande et très belle forêt amazonienne …
Tu tiras délicatement sur la manche de ton père pour que ce dernier te prenne dans les bras et lorsque ce fut le cas, tu t'agrippas à son cou tout en faisant un sourire à ta mère qui portait une petite valise à bagage derrière toi. La magie avait du bon vous ne croyez pas ? Un petit sac à bagage pour deux mois de vacances dans un pays éloigné. Une petite valise qui contenait pourtant une grande partie de la maison des Mcwood.

Victoria s'approcha de toi pour réajuster le chapeau ornait d'un ruban bleu ciel que tu portais pour te protéger du soleil. Il fallait à présent passer les contrôles douaniers, mais la encore, ce ne fut qu'une formalité car déjà quelques dizaines de minutes plus tard, vous vous retrouviez devant l'aéroport dont la devanture était décorée d'un nombre indéfinissable de cactus, ou un homme fort, à la peau chocolatée s'avança vers Peter Mcwood un grand sourire aux lèvres avant de s'adresser à vous trois d'une voix chaleureuse et avec un fort accent portugais:

"Enfin les voilà !"

Sans laisser la peine à ton père de réagir, il le serra dans ses bras et tu te retrouvas prise dans l'étreinte dantesque des deux hommes en faisant la grimace alors que Victoria subissait le même traitement, quelques secondes plus tard :

"Et voici donc la toute belle !"

Il porta sa main sous ton menton et tu lui souris timidement :

"Ola minha linda !"

Nouveau sourire de ta part alors que l'homme s'adresse une nouvelle fois à tes parents pour leur demander si le voyage s'est bien passé, avant d'ajouter :

"Partons vite d'ici ! Trop de sans magie à mon gout et nous avons encore de la route !"

Il s'avança alors en direction d'une grande voiture moldu aux vitres noires dans laquelle il vous fit monter avant de prendre lui-même le volant :

"Nous allons devoir descendre un peu l'Amazone en bateau avant de pouvoir emprunter un portoloin pour rejoindre ma résidence ! Elle n'est pas situé très loin de Castelobruxo Peter ! Ça va te rappeler des souvenirs !"

Des souvenirs… C'était le cas de le dire. Tu observas ton père d'un œil curieux avant de la tourner vers l'extérieur pendant qu'il répondait :

"J'ai hâte de découvrir tout ce qui a changé depuis ma dernière visite mon ami !"

Tous les paysages étaient différents de ce que tu avais l'habitude de voir en Écosse et tu ouvris grand les yeux pour en prendre plein la vue alors qu'une heure plus tard, vous embarquiez à bord d'une étrange embarcation tous les quatre qui se mit à avancer tout seul sur l'immense fleuve qu'était l'Amazone. Tu observes d'un œil curieux, la baguette magique de l'ami de ton père qu'il s'empresse de dissimuler dans ses vêtements moldus avant de reporter ton attention sur le fleuve.

Tout en rigolant, tu t'approches de l'avant de l'immense pirogue tout en demandant :

"Tu crois qu'il y a des serpents dans l'eau papa ?"